Le FMI offre une bouffée d'air à l'Ukraine en réduisant ses exigences de réserves

Publié le par sceptix

Illustration : conscience.bux.fr/
le 04/01/2010
Le pays pourra puiser dans ses réserves pour assurer ses paiements externes, notamment pour régler le gaz russe

L’Ukraine et le Fonds monétaire international (FMI) ont trouvé un terrain d’entente, qui devrait atténuer les inquiétudes du marché sur la santé financière de l’ancien Etat soviétique. Alors que Kiev a accepté mercredi la hausse de 30% des tarifs de transit de son pétrole vers l’Europe proposé par Moscou, le FMI a autorisé le même jour le gouvernement ukrainien à puiser dans les réserves du pays pour assurer ses paiements externes, notamment ses factures de gaz à la Russie.


Le conseil exécutif de l’institution a approuvé la demande de l’Etat ukrainien de réduire ses critères d’exigences de réserves internationales nettes à la banque centrale du pays en abaissant leur plancher au 31 décembre d'environ 2 milliards de dollars. La FMI offre ainsi une marge de manœuvre supplémentaire à l’économie émergente qui a tenté la semaine dernière d’apaiser les craintes de défaut sur une partie de sa dette. De fait, le ministre des Finances avait annoncé que le pays avait honoré toutes ses dettes, intérieures comme extérieures, arrivées à échéance en 2009, pour un total de 39,6 milliards de hryvnias (3,45 milliards d'euros).


Toutefois, l’accord trouvé avec le FMI ne prévoit aucun nouveau versement de sa part. Le pays a reçu jusqu’à présent 10,6 milliards de dollars d’aides sur les 16,4 milliards prévus par le fonds. Mais la tranche de 3,4 milliards de dollars de novembre, suspendue par le FMI pour des raisons budgétaires et d’élections présidentielles, restera gelée jusqu’à ce que le parlement ukrainien s’engage à des coupes budgétaires.


Les exigences de l’institution sont un prérequis à l’aide financière internationale. La Turquie semble l’avoir compris. Selon le quotidien turc Milliyet, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, aurait mercredi soir fait savoir aux membres de son parti à Ankara que le gouvernement était près de signer un accord de prêt de deux ans avec le FMI. Milliyet rapporte aussi que l'Etat compte réduire une retenue à la source sur les profits réalisés par leurs investisseurs locaux sur les obligations. Actuellement fixé à 10%, celle-ci serait ramenée dans une fourchette de 1,5% à 3%. Une information qui a provoqué un rally obligataire le 31 décembre, avec une chute des rendements obligataires turcs de 80 pb à 8,64%, et propulsé la livre turque de 1,1% à 1,5023 par dollar. L’indice boursier ISE 100 a grimpé de 1,8%.

Source Agefi
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