Les banques européennes seraient-elles en mauvaise posture ?

Publié le par Charlotte sceptix

 

ALERTE - Banques UE: besoins en recapitalisation de 114,7 milliards d'euros


LONDRES - L'Autorité bancaire européenne (EBA) a chiffré à 114,7 milliards d'euros les besoins en recapitalisation des banques européennes pour faire face à la crise, en hausse d'environ 8 milliards sur sa précédente estimation, a révélé jeudi l'agence de presse financière Bloomberg.

Les banques allemandes ont besoin de 13,1 milliards d'euros, soit plus du double du chiffre provisoire de 5,2 milliards d'euros annoncé fin octobre, les Italiennes de 15,4 milliards d'euros (contre 14,77 milliards), et les françaises de 7,3 milliards (contre 8,84 milliards), selon ces chiffres qui doivent être officiellement divulgués en fin d'après-midi par l'EBA.


(©AFP / 08 décembre 2011 17h19)Romandie news

 

Crise : Draghi douche les espoirs d'une intervention massive de la BCE

 

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, donne une conférence de presse à Francfort en Allemagne, le 8 décembre 2011 © AFP  Daniel Roland
Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, donne une conférence de presse à Francfort en Allemagne, le 8 décembre 2011
© AFP  Daniel Roland

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a douché jeudi les espoirs d'une intervention massive de son institution face à la crise, appelant plutôt les gouvernements à "faire le maximum".

A l'adresse des dirigeants européens réunis à partir de la soirée à Bruxelles, il a appelé de ses voeux un nouveau "pacte budgétaire" en zone euro, pour enrayer l'envol de la dette des Etats.

"La responsabilité ultime (d'enrayer la crise) appartient aux responsables politiques", a-t-il répété.

M. Draghi a estimé que si ce pacte budgétaire devait être doté d'un "cadre légal crédible", il était "tout aussi important qu'il soit mis en place rapidement", une manière de s'opposer à des procédures trop longues de ratification en cas de modification des traités européens.

Le président de la BCE s'est par ailleurs dit "surpris de l'interprétation de (ses) propos" après un discours devant le Parlement européen la semaine dernière.

Certains médias et économistes avaient alors affirmé que M. Draghi serait disposé à intervenir massivement en soutien des Etats, une fois mises en place les réformes institutionnelles.

Loin de nourrir ces espoirs, le président de la BCE a dit qu'en matière de soutien aux pays en détresse, sa "préférence allait au FESF et au MES", soit au mécanisme déjà mis en place et à celui qui doit le relayer. M. Draghi les a jugés "parfaitement équipés" pour faire face à la crise de la dette.

Le président de la BCE a aussi exclu la possibilité d'intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains Etats, notamment la France, soulignant une nouvelle fois que les achats d'obligations publiques qu'effectue déjà la BCE sont "limités" et "temporaires".

"Les traités interdisent un financement monétaire des Etats", a dit M. Draghi.

Il a aussi balayé la possibilité d'un financement des Etats par la BCE, mais via le Fonds monétaire international: "c'est incompatible avec les traités".

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Les Bourses européennes, secouées par la BCE, plongent dans l'attente du sommet :

 

Un trader © AFP/Archives  Miguel Medina
Un trader
© AFP/Archives  Miguel Medina

Les bourses europeénnes ont nettement reculé jeudi après que le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi eut une nouvelle fois exclu la possibilité d'intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains Etats.

Alors que s'ouvre un délicat sommet européen en soirée à Bruxelles, Paris perdait à la clôture 2,53%, Madrid 2,12% et Francfort 2,0%.

Milan accusait davantage le coup avec un perte de 4,29% alors que Londres limitait quelque peu les frais à -1,14%.

La Bourse de New York se montrait déçue par les annonces en matinée de l'abaissement des prévisions de croissance en zone euro. A 17H00 GMT, le Dow Jones perdait 1,01% et le Nasdaq 0,92%.

Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a estimé qu'il serait "légalement très compliqué" que la BCE prête des fonds au FMI, dont elle n'est pas membre, pour aider les pays en difficulté de la zone euro.

"Il faut garder à l'esprit le respect de l'esprit des traités" européens, qui interdisent tout financement des Etats par la BCE, a-t-il expliqué, exhortant les dirigeants de l'Union européenne, à "faire leur maximum" en terme de réformes pour ramener la confiance envers la zone euro.

La BCE a donné un peu d'air aux économies européennes en abaissant son taux directeur d'un quart de point à 1%, et en prenant des mesures de soutien au secteur bancaire. "C'était le minimum attendu de la BCE au regard de la situation actuelle", a commenté Carsten Brzeski, économiste d'ING à Londres.

Les avertissements répétés de l'agence de notation Standard and Poor's qui, après avoir menacé d'abaisser la note des pays de la zone euro, s'en est pris mercredi à l'UE dans son ensemble et à ses banques, contribuaient également à faire monter la pression sur les marchés.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se retrouveront à partir de 18H30 GMT à Bruxelles pour un dîner de travail, avant de poursuivre leurs discussions le lendemain pour sortir de l'ornière de la crise de la dette.

Le président français Nicolas Sarkozy a jeudi jugé vital que le sommet européen aboutisse à un accord sur la réforme de la gouvernance économique, estimant que l'Europe n'aurait "pas de seconde chance".

Vers 17H00 GMT (18H00 Paris) l'euro creusait ses pertes face au dollar, sous pression avant le sommet crucial de Bruxelles, malgré un bref rebond après l'abaissement du taux d'intérêt directeur de la Banque centrale européenne (BCE) et l'annonce de nouvelles mesures en faveur des banques de la zone euro.

La devise europénne valait 1,3308 dollar, contre 1,3413 dollar mercredi vers 22H00 GMT après avoir enregistré, vers 16H15 GMT, un plus bas depuis le 30 novembre avant l'intervention concertée des grandes banques centrales.

Sur le marché obligataire, les taux ont remonté jeudi en Italie s'inscrivant jeudi vers 17H00 GMT à 6,429% contre 5,977 la veille en clôture et de manière moins forte en Espagne à 5,753 contre 5,397%

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