Les chercheurs de vérité sur le 11 septembre, "presque une secte" selon Antoine Dreyfus "Atlantico"
les réponses aux rumeurs
Internet bruisse de rumeurs, de vidéos manipulées, de contre-vérités. A l’approche des dix ans de la tragédie, ces théoriciens du complot font feu de tout bois. Pour eux, le gouvernement américain (et les autres états occidentaux) nous cache la vérité, avec la complicité des grands médias. En ce moment, ils se focalisent sur l’effondrement de la troisième tour (WTC7). L’exemple même pour eux, de la Grande Manipulation... La contre-enquête d'Antoine Dreyfus.

Attaques contre le World Trade Center, le 11 septembre 2001. Crédit Reuters
Aux Etats-Unis, on les appelle les « truthers ». Pourquoi ? Parce qu’ils croient, dur comme fer, détenir la vérité. Et c’est bien là le problème. Ce ne sont pas des enquêteurs, mais des croyants - presque une secte - qui ignorent superbement les arguments scientifiques et techniques. Les voici pourtant.
« La Tour numéro 7 a fait l’objet d’une démolition contrôlée… »
La réalité : suite à l’effondrement de la tour WTC1, des débris métalliques ont endommagés toute la façade Sud de la tour 7 qui a pris feu. Un incendie tellement intense que les pompiers ont jeté l’éponge au bout de deux heures. La tour a finalement tenu sept heures. L’incendie a affaibli les trois portiques qui constituaient la structure (la base) de la tour, édifiées au dessus d’une station de production d’électricité. Les portiques ont cédé.

L’enquête sur la tour 7 n’a démarré qu’en 2005. « La question pour les scientifiques était résolue depuis longtemps, dit Jérôme Quirant. Après, les études coutaient chères. C’est uniquement pour cela que les documents techniques sont sortis si tard ».
« Les tours jumelles ont été démolies à l’explosif… »
« Aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone… »
L’hypothèse : c’est celle avancée par Thierry Meyssan dans son livre « L’effroyable imposture ». Certains vont même plus loin et parlent d’un missile qui aurait atteint le bâtiment militaire. Le trou dans le mur d’enceinte est trop petit et il n’y a pas de débris de la carlingue sur les photos.
La réalité : Les preuves là encore sont nombreuses. Des débris d’avion de la carlingue grise, bleue et rouge jonchent les pelouses devant le Pentagone ; des dizaines et des dizaines de témoins ont vu le 757 s’écraser sur le mur d’enceinte ; et puis si c’est un missile, où sont donc passées les personnes à bord ? Comment a t-on pu retrouver les traces ADN de chacun des passagers sur la scène de crime ? Pourquoi des passagers ont raconté le détournement au téléphone ? Pourquoi a-t-on retrouvé des effets personnels de passagers dans les débris ? D’où sortent les boites noires et comment ont-elles pu corroborer les signaux des radars ? Depuis quand les missiles font–ils des circonvolutions avant d’atteindre leur cible ? « A part la mauvaise foi, je ne vois pas pourquoi des gens s’obstinent à nier l’évidence » dit Jérôme Quirand.
Des scientifiques ont reproduit le vol de l’avion : celui-ci a fait un demi tour (un pilote amateur a parfaitement pu maîtriser un avion de cet envergure) avant de voler en rase-motte pour aller percuter le mur d’enceinte en béton armé, renforcé par du kevlar. L’avion s’est littéralement pulvérisé, tout en affaiblissant les structures internes. L’incendie a affaibli les structures et une partie du toit s’est effondré.
« L’armée a abattu le vol 93… »