Les stress-tests des banques européennes pour détendre les marchés

Publié le par sceptix

 

(Easybourse.com)

Jeudi, les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept réunis en conseil à Bruxelles ont annoncé le lancement de stress-tests sur les 25 principales banques d'Europe. L'objectif est double, vérifier la solidité des établissements bancaires lors de situations économiques particulièrement difficiles, et rassurer du même coup les marchés…

Second exercice du genre effectué en un an, les stress-tests que l'Union Européenne souhaite faire subir aux 25 principales banques du Vieux continent, vont devoir faire mieux que la première fois. Pour mémoire, en effet, les banques européennes avaient déjà été contraintes de tester leur solidité financière au printemps 2009. Il s'était alors avéré que ces dernières pouvaient supporter sans difficulté une dégradation importante des conditions macroéconomiques… Du moins était-ce le cas avant la crise grecque et les doutes persistants sur les dettes des Etats membres de la zone euro.

Pour cette seconde édition, les banques testées devront publier d'ici à la mi-juillet l'ensemble des résultats et non, comme ce fut le cas la première fois, une simple synthèse. Dans un contexte d'inquiétudes sur les dettes souveraines et de marchés particulièrement sensibles, la Banque d'Espagne a décidé de publier les résultats de ces tests effectués sur les banques espagnoles. Suite à cette déclaration, le gouvernement allemand, malgré ses premières réticences, a annoncé vouloir suivre le même chemin.

En France, Christian Noyer, l'actuel gouverneur de la Banque de France, a indiqué être «favorable à une publication des européens par pays et par banque». Quant à Christine Lagarde, la ministre de l'Economie aurait déclaré ne pas avoir «d'inquiétude particulière» concernant les banques hexagonales.

Reste que ces publications de résultats risquent de mettre sous le feu des projecteurs des marchés, la capitalisation insuffisante et donc la fragilité de certains établissements. Le cas du Crédit Agricole, considérée comme la banque française la plus exposée à la crise grecque en raison de sa participation de 82% dans Emporiki, quatrième banque de Grèce, pourrait ainsi s'avérer des plus délicats à gérer.

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