Libye : et dire que j’ai failli douter de cette histoire d’intervention humanitaire.
Viktor DEDAJ
Envoyer des pyromanes pour éteindre une incendie, brûler la forêt pour sauver les arbres, bombarder la population pour épargner des civils, lancer des campagnes de terreur au nom du combat contre le terrorisme, promouvoir la démocratie en soutenant des dictateurs, des monarchies, des terroristes et autres voyous en tous genres... la logique des dirigeants occidentaux est imparable.
Pendant ce temps, l’Organisation des médias de masse bombarde les consciences jusqu'à obtenir leur reddition. Et c'est ainsi que vous vous réveillez un jour avec le sentiment que vous avez toujours été favorable aux privatisations. Avec la croyance que les Taliban ont toujours été nos ennemis. Que cette Europe-ci est la seule qui vaille. Que vous comprenez bien qu'on ne pourra pas verser votre retraite. Que vous êtes né(e) avec la certitude qu'il n'y a pas d'alternative au capitalisme. Et que l'OTAN est une sorte de SAMU international. Aujourd'hui, 21 août, la dernière : « les rebelles sont entrés dans Tripoli ». Après des semaines de « les rebelles libyens avancent... », « les rebelles contrôlent la ville de... », les « rebelles annoncent... ». C'est drôle comment l'acteur principal de ces évènements, l'OTAN, arrive à se faire discret dans les dépêches. A voir le mal que ces rebelles ont eu pour avancer dans un pays plutôt plat, plutôt dépeuplé, où leurs maîtres avaient et ont la maîtrise totale du ciel (...) Lire la suite »

Diana JOHNSTONE
L'idéologie actuelle qui justifie les guerres d'agression est fondée sur une dichotomie simpliste entre la démocratie et les dictateurs. Les gens qui, en Occident, soutiennent les guerres ont déplacé le centre de la loi internationale des Nations unies vers un club bien plus restreint de « démocraties » qui seules possèdent une « légitimité ». Le centre de ce club est le monde anglo-saxon, plus Israël, l'Union Européenne et le Japon. Cette « communauté internationale » de démocraties est supposée posséder le droit moral unique de décider quand le dirigeant de n'importe quel pays qui se situe en dehors de leur cénacle peut-être dénoncé comme un dictateur et renversé à l'aide d'une campagne de bombardements par l'OTAN. Cette idéologie suppose que les démocraties respectent les droits de l'homme, alors que les dictateurs par définition sont des criminels qui violent systématiquement les droits de l'homme et envisagent même un « génocide contre leur propre peuple ». Certains détails, par exemple le fait que les (...) Lire la suite »