Londres simule un attentat avant les JO
Jeux Olympiques de Londres 2012
La capitale britannique, qui accueille les Jeux Olympiques cet été, a organisé mercredi un exercice à grande échelle de préparation à une éventuelle attaque terroriste. La simulation doit se poursuivre jeudi.

Il est environ 8h50 du matin lorsque trois bombes explosent dans le métro Londonien. Une heure plus tard, un autobus à impériale est soufflé par une explosion à Tavistock Square. Bilan : 56 morts et des centaines de blessés. C'était le 7 juillet 2005. La veille, la capitale britannique avait été désignée par le Comité international olympique pour accueillir les JO en 2012.
A cinq mois de l'ouverture des Jeux (27 juillet – 12 août), Londres ne veut pas revivre le cauchemar d'une attaque terroriste. La ville a donc organisé mercredi un exercice grandeur nature de simulation d'attentat dans les transports en commun, impliquant l'ensemble des services de sécurité. Nom de code : Forward Defensive. 2.500 policiers, membres des forces antiterroristes, pompiers et ambulanciers ont participé à la mise en scène organisée à la station de métro désaffectée d'Aldwych. Sur place également, des dizaines de bénévoles qui ont joué les blessés évacués et placés sur des civières à leur sortie du Tube, le métro londonien.
Le projet, préparé depuis un an, n'a pas été pris à la légère. « Nous avons besoin de savoir que nous avons les bonnes personnes aux bons endroits », a expliqué à la presse Chris Allison, responsable pour Scotland Yard de la sécurité pendant les JO. Pas question de rééditer les erreurs de coordination de 2005, quand policiers et ambulanciers avaient découvert que leurs fréquences radio étaient inopérantes dans les galeries souterraines. « Nous ne laissons rien au hasard et nous testons minutieusement tout notre système », a fait valoir de son côté la ministre de l'Intérieur Theresa May, présente sur place au côté du maire de la Ville, Boris Johnson.
Les responsables politiques ont précisé que le dispositif de sécurité ne répondait à aucune menace en particulier. Terrorisme islamiste, attaques de groupes républicains dissidents irlandais, voire émeutes comme celles survenues l'été dernier, rien n'est exclu. Le jour J, les autorités ont prévu de déployer dans la capitale des avions, deux navires de guerre et quelque 13.500 militaires.