Marcoule : explosion à la centrale - 1 mort (Risque de fuite radioactive) mises à jour
Par Fabrice DUBAULT
L'accident se serait produit à la suite d'un feu dans un site de stockage de déchêts radioactifs. Il aurait provoqué une explosion faisant, selon les pompiers, 1 mort et 3 blessés. L'alerte a été rapidement donnée. Un périmètre de sécurité est déjà en place autour de la centrale nucléaire.
Une explosion s'est produite lundi matin sur un site nucléaire à Codolet, dans le Gard au sud de la France. L'incident a fait un mort et quatre blessés, dont un grave, a annoncé l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). La préfecture de Nîmes avait auparavant fait état de quatre blessés.
Selon les premières informations, l'explosion a touché un four servant à fondre des déchets radioactifs métalliques de faible et très faible activité, a précisé l'ASN dans un communiqué. "Pour l'instant, il n' y a pas de rejets à l'extérieur de l'installation", a-t-elle ajouté.
Un périmètre de sécurité a tout de même été installé en raison des risques de fuite, ont précisé les pompiers. Le site touché, Centraco (Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité), est exploité par la société SOCODEI. Celle-ci a déclenché son plan d'urgence conformément aux procédures, ajoute le communiqué de l'ASN.
(ats / 12.09.2011 14h23)Romandie news
C'est sur le site de Marcoule que furent construits les réacteurs nucléaires à usage militaire pour les recherches menées sur la fabrication de la bombe atomique de la Force de dissuasion nucléaire française. C'est aussi sur le site de Marcoule que le CEA a mis au point la filière graphite-gaz, qui initialisa la liste des réacteurs nucléaires en France:
- Réacteur G1 (mise en service le 7 janvier 1956, arrêt définitif le 15 octobre 1968)
- Usine d’extraction du plutonium (UP1) construite à partir de juin 1955 et mise en service en janvier 1958, arrêt définitif en 1997)
- Réacteur G2 (mise en service le 21 juillet 1958, arrêt définitif en 1980)
- Réacteur G3 (mise en service le 8 juin 1959, arrêt définitif en 1984)
- Réacteur Célestin I (mise en service le 15 mai 1967) pour la production du tritium.
Activités[modifier]
Aujourd'hui, de très nombreuses activités nucléaires sont réunies à Marcoule : production de MOX, ancienne usine de traitement du combustible usé, entreposage de déchets radioactifs, centre d'étude sur les déchets, installation nucléaire militaire exploitée par Areva NC, etc. Le site de Marcoule accueille comme installations nucléaires :
- Phénix : Réacteur expérimental de la filière à neutrons rapides
- Atalante (laboratoire) : Laboratoire de traitement des combustibles irradiés et d'étude sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue
- Melox : Usine de fabrication de combustible nucléaire MOX
- Centraco : Centre de traitement et de conditionnement des déchets radioactifs
Activités militaires[modifier]
Au moyen des réacteurs Célestin, deux réacteurs nucléaires entrés en service à Marcoule en 1967 et 1968, AREVA (ex-COGEMA) assure la production de tritium pour les besoins de la Défense nationale. Les militaires utilisent le tritium dans les têtes nucléaires et les têtes thermonucléaires et également dans les études de fusion à confinement inertiel. En raison de la demi-vie relativement brève du tritium, les militaires doivent périodiquement remplacer le tritium dans les armes nucléaires stockées.
Production de combustible Mox[modifier]
Depuis 1995, l'usine MELOX fabrique des assemblages combustibles MOX (Mixed Oxide), élaborés à partir d'un mélange d'oxyde d'uranium et de plutonium. Le MOX permet de recycler le plutonium issu du combustible nucléaire, récupéré lors des opérations de traitement du combustible usé à l'usine de retraitement de la Hague.