Marée noire : une bombe nucléaire pour colmater la fuite?
Gros couvercle antifuite, petit couvercle, pompage, forage d’un deuxième puits et tir de débris (junk shot). Aura-t-on bientôt tout essayé pour colmater la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique? Eh bien… peut-être pas. Il restera toujours la bombe nucléaire.
QUOI!?
Voir reportage de Russia Today ici
Oui, la bombe nucléaire. C’est ce que propose un spécialiste américain du nucléaire, Christopher Brownfield, pour colmater la fuite en deux temps trois mouvements.
Et il n’est pas le seul. Des Russes ont fait la même recommandation en se basant sur leur propre expérience. Les Soviétiques ont effectivement utilisé la technique à cinq reprises entre 1966 et 1981 pour colmater des fuites de gaz, avec un taux de réussite épatant. Quatre des cinq tentatives ont réussi.
Mais le contexte est différent aux États-Unis. Le puits est en eau profonde, crache du pétrole et se trouve au beau milieu d’une zone où la flore et la faune sont riches. Et où l’on pêche abondamment. À l’inverse, les puits russes crachaient du gaz et se trouvaient au beau milieu du désert, là où presque aucune vie végétale ou animale ne peut être affectée par les radiations.
Saugrenue comme idée? Ça me semble très improbable, en tout cas. Inutile de dire que l’utilisation de l’arme nucléaire est aussi rare que délicate. Surtout quand le président américain se donne pour objectif de faire un monde sans armes nucléaires.
Et pourtant, il n’est pas impossible que l’idée ait déjà surgi ici ou là à Washington. Parce que le Département américain de l’Énergie a déjà rédigé un rapport sur la question, minimisant même les effets d’une explosion nucléaire : les radiations seraient minimales, y lit-on, puisque la bombe exploserait loin sous le lit de la mer.
Et parce que pour trouver des solutions à la marée noire, Obama a formé il y a six jours une équipe de cinq scientifiques, dont des physiciens nucléaires, comme l’a déjà indiqué ma collègue Valérie Borde. Or, parmi les cinq, il y a un certain Richard Garwin, un scientifique de 82 ans qui a contribué au développement de la première bombe H dans les années 1950.
Mais bon. De là à dire que la solution est sérieusement envisagée et imminente, il y a un pas énorme que seuls les amateurs de la théorie du complot seront prompts à franchir sans hésitation.
Source: 2.lactualite
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