"On n'est pas d'accord, mais comment peut-on agir ?"

Publié le par sceptix

"On n'est pas d'accord, mais comment peut-on agir ?"

 

© Liliane Baie

Depuis quelques temps, nous pouvons constater une marche en avant du pouvoir avec laquelle un grand nombre de citoyens n’est pas en accord. Or, à moins qu’une instance judiciaire n’intervienne éventuellement pour contester les décisions prises ou annoncées, il semble que tout ceci se passe dans un cadre légal. Nous avons élu au suffrage universel un président, des députés, et c’est par la voie législative, et par une certaine, mais légale, interprétation de la loi, que se produisent peu à peu des déviations, voire des dérives, qui pourraient peut-être nous amener à regretter un jour de ne pas avoir agi à temps. Oui, mais… Comment agir, quand on est légaliste et pacifiste ? Quand on est pour le respect des lois et que l’on ne souhaite pas engendrer le chaos ? Dans les fils de commentaires sur les forums, cette question revient comme un leitmotiv : "c'est bien, de discuter des raisons de notre opposition, mais quoi faire ? Peut-on réellement faire quelque chose ?"
Je voudrais faire un détour par une réflexion personnelle sur ce sentiment d’impossibilité d’action qui envahit les discussions, forums et partis politiques.

Nous sommes élevés à l’impuissance.
Que ce soit dans les entreprises, à l’école, où même dans les partis politiques, tout est fait pour nous convaincre qu’il est impossible de s’unir pour agir. Le culte de l’individualisme, promu comme facteur de bonheur individuel, est très intéressant pour les industriels et la finance ( autant une “partie de campagne” entre amis, ludique et printanière, ne rapporte rien aux grands groupes, autant jouer sur sa console, faire du sport dans son salon avec un gadget électronique ou regarder de façon payante un match sur un écran encombrant et hors de prix participe de l’effort national d’enrichissement des déjà riches).
Mais cet individualisme est aussi très intéressant pour affaiblir le pouvoir que donne le vote au peuple, et ce, pour plusieurs raisons.
En premier lieu,  un grand nombre d’opposants trouvent très judicieux de s’opposer au système en refusant de voter, oubliant par là que cela donne tout pouvoir d’emporter les suffrages à ceux qui cautionnent le système, ce qui est franchement contre-productif comme type d’opposition. Le raisonnement qui consiste à dire : “Moi, j’ai les mains propres, je n’ai pas pris parti, comme ça on ne peut pas me reprocher d’avoir cautionner le système” me semble plus que spécieux : ce raisonnement part de l’idée que le résultat du vote n’a de sens que symbolique. Or, justement, le vote et son résultat sont primordiaux, parce qu'ils donnent le pouvoir réel. Ainsi, la diffusion du message de l’abstention, voire de la non-inscription sur les listes électorales, chez les libertaires a des effets que ceux-ci ne réalisent pas. En particulier qu’il aurait suffit qu’une petite partie de ces abstentionnistes-là se sentent responsables du choix du gouvernement de la France, pour que nous ayons un autre type de “gouvernance” que celle que nous avons aujourd’hui.


L'individualisme : progrès ou piège ? Ou le règne du chacun pour soi[...]

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Publié dans COUPS DE GUEULE

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