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Pauvres Petits Poucets d’Haïti !

Publié le par sceptix

Haïti, l’un des pays les plus pauvres du monde, est naturellement l’un des premiers pays fournisseurs d’enfants adoptés par l’Occident et en particulier par la France. L’adoption est souvent une bonne solution pour des orphelins qui retrouvent une famille aimante et équilibrée. Elle ne l’est pas toujours cependant. D’abord parce que les prétendus « orphelins » ne sont pas toujours orphelins mais souvent abandonnés par des familles pauvres qui n’ont pas les moyens des les élever. Relisons Le Petit Poucet de Charles Perrault. Ensuite parce qu’il arrive que des enfants haïtiens soient véritablement vendus, par leur propre famille ou par des intermédiaires, et pas toujours pour être adoptés. Le président Aristide avait déclaré la guerre à certaines filières, notamment canadiennes, où les adoptions étaient combinées à d’abominables systèmes d’assurance-vie. Ces enfants-là, une fois adoptés, mouraient beaucoup, comme bien on pense. Les trafics d’organes ne sont pas non plus qu’une légende ni une source d’inspiration pour les cinéastes (voir ou revoir Dirty pretty things de Stephen Frears). Quant aux réseaux de pédophilie, ils opèrent ouvertement à Port-au-Prince. Les troupes d’occupation, notamment celles de l’ONU, et même la diplomatie, comptent de nombreux amateurs dans ce domaine. On me dira qu’il existe une administration haïtienne qui protège les mineurs et supervise les adoptions. Quand on sait ce qu’est l’administration haïtienne, l’une des plus corrompues du monde, on peut absolument tout imaginer. A moins que l’administration haïtienne supervisant les adoptions soit la seule administration haïtienne à fonctionner et qu'elle soit la seule structure intègre du pays. On a fait beaucoup de cas de la souffrance des familles adoptantes qui attendaient en trépignant leur petit Haïtien, mais rares sont les articles de presse qui se placent du point de vue des enfants adoptés. Dix Américains appartenant à l’une des sectes qui opèrent en Haïti ont été arrêtés à la frontière dominicaine, avec leur cargaison d’enfants volés, âgés de 2 mois à 13 ans. Cela montre, au passage, que la République dominicaine n'est pas très regardante. Si le président René Préval a voulu alerter l’opinion en faisant procéder à cette arrestation, quitte à mécontenter ses amis américains, c’est sans doute que ce genre d’opérations se pratique en ce moment à très grande échelle dans son pays. Il a voulu aussi montrer que les Américains ne peuvent pas tout se permettre. Gageons cependant que les protagonistes de cette sale affaire seront libérés plus rapidement que ne le furent ceux de l’arche de Zoé. Car si René Préval avait une quelconque autorité sur les Américains, ils ne leur aurait pas livré les clés du pays comme il vient de le faire et il aurait insisté auprès d’eux pour que son ex-ami Jean-Bertrand Aristide rentre d’exil, comme l’attendaient les électeurs de 2006 qui n’étaient autres, en réalité, que les partisans du président enlevé par les États-Unis avec la complicité de la France de Chirac et de Villepin, le 29 février 2004.

Et si vous ne les avez pas encore lus :

le Blog de Claude Ribbe

Le "rôle positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (1ère partie)

Le "rôle positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (2 ème partie)

Le "rôle positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (3 ème partie)

Le "rôle positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (4 ème partie)

Le rôle "positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (5e partie)

Le rôle "positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (6 e partie)

Le rôle "positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (7 e partie)

Le "rôle positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (8 e partie)

Le "rôle positif" de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (9 e partie)

Le « rôle positif » de Régis Debray en Bolivie et en Haïti (dixième et dernière partie)

 

18 février 2010 : publication du livre

 

 de Randall Robinson

(traduit de l'Américain)

 

 

 

Haïti : l'insupportable souffrance

 

préface de Claude Ribbe

éditions Alphée-Jean-Paul-Bertrand

collection Ethiopica dirigée par Claude Ribbe

 A lire :

Le livre explosif de Randall Robinson

 

Le Diable noir, le dernier livre de Claude Ribbe

LE DIABLE NOIR, biographie du général franco-haïtien Alexandre Dumas

Le dernier ouvrage de Claude Ribbe

Le Diable noirNé esclave à Saint-Domingue des amours d'un fugitif normand, le marquis de La Pailleterie, et d'une " négresse ", Césette, le magnifique Thomas-Alexandre devient général en chef de la Révolution sous le pseudonyme d'Alexandre Dumas.

Droit sur ses étriers, sabre au clair, bravant les préjugés, assumant sa sensibilité, le général Dumas, jusqu'aux sommets enneigés des Alpes, va mener à la victoire ses soldats de l'an II et poursuivre dans le Nord, les Pyrénées, en Vendée, en Belgique, en Italie, au Tyrol, en Egypte, les adversaires de la jeune République, au nom d'une idée encore neuve: les droits de l'Homme.
Mais pour l'ambitieux Bonaparte, qui lui voue une haine implacable, c'est un concurrent dangereux qu'il faut abattre à tout prix. Dans ces combats de géants qui inspireront ses plus célèbres pages au fils du général, l'écrivain Alexandre Dumas, le héros est soutenu par une femme d'exception et par l'amitié de trois intrépides et sympathiques compagnons - un Creusois, un Lyonnais, un Picard - qui pourraient bien être les modèles d'Athos, Porthos et Aramis.
En étayant solidement cette biographie sur des documents d'archives inédits et exceptionnels, dont l'étonnant journal de captivité du général dans les geôles du roi de Naples, retranscrit en annexe, Claude Ribbe révèle enfin tous les mystères du Diable noir. L'histoire vraie de ce d'Artagnan américain, est plus époustouflante, plus romanesque encore, que tout ce que son fils a pu ou bien voulu nous en dire.

»  Commandez le Diable noir
 

Le coup d'Etat en Haïti de 2004

POUR COMPRENDRE LA CRISE HAITIENNE :
l'interview exclusive, par Claude Ribbe, 
du président Aristide 
(Prétoria, février 2005)


     

     

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