Relier les points : un anniversaire fracassant pour les Signes de notre Temps (partie 3)

Publié le par sceptix

Gaza assiégé

Aucun endroit au monde n'incarne mieux l'intolérance et la cruauté rampantes qu'Israël. Son étau ne cesse de se resserrer sur les Palestiniens, malgré les plaidoyers pour que le régime fasciste interrompe- ne parlons même pas de détruire- les colonies juives illégales et lève le siège inhumain qu'il impose à Gaza. À l'exception possible de l'Iran, aucun gouvernement d'êtres humains normaux ne peut mettre suffisamment de pression sur Israël pour permettre aux Gazaouïs de jouir d'un semblant de répit et de miséricorde. Il revient donc aux honnêtes citoyens du monde, aux gens de conscience, d'affronter la Bête directement et de jeter la lumière sur l'horrible détresse, la souffrance de Gaza.

 

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© FreeGaza.org

Femme du peuple

Fin juin, 21 défenseurs des droits de l'homme, soutenus par des citoyens du monde entier et malgré les mises à l'épreuve successives de leur volonté, ont quitté le port de Larnaca, à Chypre, à destination de Gaza. Petit effort symbolique pour apporter un semblant de soutien humanitaire à une population abandonnée par la communauté internationale des États, population qu'on laisse saigner et pleurer d'angoisse, quelques mois après le massacre brutal perpétré par Israël.

Parmi les participants, le prix Nobel de la Paix Mairead Maguire et l'ex-membre du Congrès étasunien Cynthia McKinney. Tous espéraient atteindre Gaza pour la première fois, après leur précédente tentative en décembre dernier. Mais la marine israélienne a sapé l'effort humanitaire, et a failli couler le SS Dignity et tous ses occupants. Étonnamment, Israël n'a fait face à aucune récrimination: sa tentative de meurtre sur une ex-candidate à la présidence étasunienne dans des eaux internationales fut rapidement noyée sous les crimes de grande ampleur qu'il commettait en même temps allégrement contre un peuple sans défense. Sachant que des journalistes et caméramans d'Al-Jazeera se trouvaient à bord du SS Spirit of Humanity, Israël oserait-il faire preuve du même mépris pour la vie humaine et encourir une nouvelle condamnation internationale ?

Certes, les Israéliens n'ont pas tenté de couler le bateau, mais ils ont bien kidnappé son équipage en eaux internationales, puis l'ont amené en Israël.

«C'est une violation scandaleuse du droit international à notre encontre. Notre bateau n'était pas dans les eaux territoriales israéliennes, et nous étions en mission humanitaire vers la Bande de Gaza», a déclaré Cynthia McKinney, ex-membre du Congrès et ex-candidate à la présidence étasunienne. «Le président Obama venait de dire à Israël de laisser passer les fournitures humanitaires et les matériaux de reconstruction, et c'est exactement ce que nous tentions de faire. Nous demandons à la communauté internationale d'exiger notre libération, afin que nous puissions reprendre notre route.»

La seule aide accordée par le «gouvernement des États-Unis sous occupation sioniste» fut une misérable tentatived'empêcher le bateau de l'organisation Free Gaza de quitter Chypre.

Un appel pour les prisonniers de Gaza

 

 

Tandis que l'équipage du Spirit of Humanity était détenu pour plusieurs jours dans des prisons israéliennes, le président «Pas de Changement» envoyait quelques milliards de plus à Israël afin qu'il puisse moderniser son programme d'armement et sans aucun doute augmenter sa capacité létale à temps pour le prochain massacre d'innocents..

Pirates de la Méditerranée

Nous envoyons des navires contre les pirates somaliens, pourquoi pas contre les Israéliens?

Quand il s'agit d'Israël, le gouvernement étasunien se comporte en État fantoche. Il fait ce qu'on lui dit de faire.

Le département de la Justice (sic) étasunien poursuit les citoyens et associations caritatives étasuniennes qui envoient des fournitures aux Palestiniens, sur le motif que les Palestiniens, même si tous ne sont pas terroristes, sont gouvernés par des terroristes.

Les Étasuniens pensent qu'ils sont une superpuissance, alors qu'ils sont en réalité une stupeur-puissance. Un État fantoche, pour dire la vérité.

Un grand nombre de preuves (même publiées dans le magazine Time) indiquent qu'Israël s'en prend aux enfants. «Le peuple élu de Dieu» maltraite quotidiennement les enfants palestiniens qu'il emprisonne. Il leur tire aussi dessus dans la rue.

Ne me croyez pas sur parole. L'organisation Defense for Children International, basée à Genève, déclare, selon le magazine Time, que «les mauvais traitements et les tortures sur les prisonniers mineurs palestiniens s'avèrent très répandus, systématiques et institutionnalisés, ce qui suggère une complicité à tous les niveaux de la chaîne de commande politico-militaire.»

La semaine même où «notre» gouvernement à Washington annonçait au Gouverneur de Californie qu'il ne lui donnerait «pas un centime» d'aide, le président Barack Obama accordait plus de 2775 milliards de dollars à Israël.

... pour des armes- cela est maintenant avéré- ayant délibérément visé des hommes, des femmes et des enfants palestiniens lors du dernier massacre.

Le reste de l'équipage du SS Spirit of Humanity est rentré chez lui et est désormais en sécurité. Comme il est pratique que Cynthia McKinney- une Étasunienne, prisonnière de conscience, femme politique renommée, qui s'est présentée à la présidentielle étasunienne seulement quelques mois auparavant-ait été la dernière à être libérée par ses geôliers.

Lettre depuis une prison israélienne, Cynthia McKinney

Durant l'opération Plomb Durci, les F16 fournis par les États-Unis ont fait pleuvoir le feu de l'enfer sur une population prise au piège. Le nettoyage ethnique s'est transformé en génocide total. Le phosphore blanc, l'uranium appauvri, les technologies robotiques, les armes DIME et bombes à fragmentation, tout cela fourni par les États-Unis- de nouvelles armes causant des blessures jamais traitées auparavant par les médecins jordaniens et norvégiens. Les médecins qui étaient sur place à Gaza durant le massacre m'ont dit plus tard que Gaza était devenu un véritable laboratoire d'essai d'armes, que les Israéliens y testaient et amélioraient le «kill ratio[4]» de leurs armes.

Il est clair que le sionisme a épuisé sa dernière once de légitimité, s'il en arrive à emprisonner des gens qui croient si profondément dans les droits de l'homme pour tous qu'ils mettent leurs propres vie en danger pour les enfants de quelqu'un d'autre. Israël est la pleine expression du sionisme. Et si Israël craint pour sa sécurité simplement parce qu'on vient apporter des crayons aux petits Gazaouïs, alors Israël a non seulement perdu sa dernière once de légitimité, mais il doit être déclaré État en déliquescence.

La politique étasunienne doit être meilleure... mais tandis que nous regardons le président Obama octroyer 12,8 trillions de dollars à l'élite financière étasunienne, il devient clair que l'espoir, le changement, les «oui nous pouvons» n'étaient que des images à l'impact puissant évoquant la dignité, l'accomplissement personnel et national. Le peuple harcelé par ces images omniprésentes a fini par y croire, sincèrement.

C'était une campagne de marketing très habile, à la manière de la campagne israélienne. Tout le monde- les électeurs étasuniens, le monde entier- s'y est laissé prendre.

Israël est il devenu l'endroit où meurent les rêves?

Pour les Palestiniens, en tout cas, il semblerait que oui...

Les Gazaouïs «vivent dans des conditions désespérées» à cause du blocus continuel, selon la Croix Rouge

Un autre enfant malade meurt à Gaza, amenant à 349 le nombre de morts dues au siège

Six mois plus tard, aucune reconstruction à Gaza

L'Armée israélienne a kidnappé 380 Palestiniens en juin

Les troupes israéliennes empêchent une équipe médicale française d'entrer dans Gaza

Israël refuse de laisser une mère quitter la bande de Gaza avec sa fille et son bébé de 5 mois

Cynthia McKinney verse des larmes avec les Éthiopiennes abandonnées qu'elle a rencontrées et qui croupissent dans la prison de Ramleh. Dans sa tristesse, elle en est venue à voir la froide et cruelle vérité sur le sionisme. Ce qu'est devenu la Palestine ressemble à la fin... la fin pour l'esprit de l'humanité, car Gaza et la Cisjordanie sont plus que des laboratoires pour tester les armes; ils sont le résultat final de la Pathocracie, l'aboutissement de millénaires de programmation sociale pavlovienne.

Neutraliser une nation

Bien que chacun connaisse les dimensions ô combien politiques de ce conflit, ce dernier concerne aussi la transformation forcée des Palestiniens- peuple révolutionnaire, résistant-en une nation qui, pour survivre, doit se soumettre aux diktats d'Israël. Pour résumer, les Palestiniens vivant sous la loi militaire israélienne, c'est Israël qui au final tire les ficelles, pas seulement lorsqu'il s'agit des questions majeures, mais dans pratiquement chaque aspect de la vie quotidienne.

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© Inconnu

Prisonniers sur leur propre terre: le mur fasciste israélien tourmente les Palestiniens en Cisjordanie, alors qu'ils font la queue pendant des heures chaque matin.

Par exemple, prenez les demandes de visa pour entrer dans Jérusalem ou même en Israël. La vaste majorité des Palestiniens qui demandent des visas d'entrée pour la journée sont des ouvriers qui ne peuvent trouver de travail dans les territoires palestiniens, ou qui choisissent de se faire embaucher en Israël, dans le bâtiment ou dans d'autres secteurs qualifiés, parce que ça paie mieux. Bien d'autres encore ont besoin de visas car, pour se rendre à leur travail, ils doivent traverser Jérusalem-Est. Obtenir un visa prend du temps, c'est un processus laborieux et franchement humiliant. La première étape consiste à faire une demande de carte magnétique qui vous permettra ensuite de demander toutes sortes de visas (de travail, pour l'aéroport, pour raisons de santé, pour affaires, pour réunions familiales, etc.).

Grosso modo, cette carte magnétique est un rapport de police, accompagné de photos d'identité judiciaires et d'empreintes digitales. N'importe qui peut obtenir une carte magnétique, du moment que vous avez une carte d'identité palestinienne et que vous êtes muni du bon formulaire. Là où ça se complique, c'est lors de la demande de visa. Une seule «croix noire» sur ce rapport de police signalant que vous avez passé un séjour dans les prisons israéliennes pour activité politique ou affiliation politique, ou simplement qu'un de vos proches a décidé de mener une vie de «lutte», et votre demande sera dûment refusée. Sans mentionner qu'une fois que vous êtes «dans le système», on peut accéder à votre dossier à tout moment par une simple vérification électronique, ou en insérant la toute-puissante carte magnétique.

Pire, Israël vient d'imposer une «loi» qui oblige tous ceux qui ont des visas (et des cartes magnétiques) à pointer aux stands électroniques aux postes de contrôle, avant de rentrer en Cisjordanie. La plupart des visas sont pour la journée, de 5h du matin à 19h- à peu près le temps nécessaire à un ouvrier pour se rendre à son travail en Israël, faire ses heures et retraverser la frontière jusqu'en territoire palestinien. Si le détenteur du visa ne «pointe» pas sa carte magnétique, son permis sera révoqué pour une période indéfinie dès qu'il tentera d'entrer à nouveau en Israël. Israël prétend que cette règle a été établie afin d'éviter que les Palestiniens ne dépassent «illégalement» leur quota d'heures autorisées.

Ce qu'Israël est en train de faire- de façon si rusée- c'est neutraliser un peuple entier, rééduquer les Palestiniens pour qu'ils croient que la seule façon de survivre est de se soumettre à ses diktats, de suivre ses ordres s'ils veulent travailler, nourrir leurs enfants et avoir une maison à eux. Par quelque logique tordue, Israël tente de convaincre les Palestiniens que c'est là leur meilleure option s'ils veulent obtenir la liberté.

Et par dessus tout, même si nous faisons la queue pour nos photos d'identité judiciaires et nos empreintes digitales, même si nos pointons nos cartes aux postes de contrôle, nous devons toujours garder à l'esprit qu'Israël est peut-être capable de neutraliser nos actes, mais nos esprits, jamais.

La persévérance de McKinney devant l'adversité a été récompensée plus tard ce mois-ci: elle a finalement atteint Gaza, en passant par l'Égypte et le poste-frontière de Rafah, accompagnée de l'infatigable George Galloway et son convoi Viva Palestina, venu des États-Unis:



Arafat assassiné?

Bien que Yasser Arafat soit mort depuis novembre 2004, son ombre plane toujours largement sur la politique moyen-orientale. Même avant sa mort, des rumeurs et accusations soulevées par sa mystérieuse maladie flottaientrapport du Secrétaire général du Fatah, Farouk Kaddoumi, suggérant un complot entre le leader du Fatah Mahmoud Abbas, l'homme fort de Gaza Muhammed Dahlan, le leader israélien Ariel Sharon et la CIA . Ce complot visait à assassiner Arafat et d'autres personnes considérées comme «problématiques» par Israël. Suite à leurs morts, Abbas et ses alliés prendraient le pouvoir dans le sillon du vide laissé par le meurtre d'Arafat. autour de lui. La controverse a été ravivée ce mois-ci par la publication d'un

 

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© Inconnu

Dahlan (à gauche), Abbas (à droite)

D'après ce document, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée de façon indépendante, Sharon aurait dit à Abbas et Dahlan, au cours de cette réunion, qu'il fallait empoisonner Arafat.

 

D'après la retranscription de cette conversation, Abbas aurait protesté, affirmant que le meurtre d'Arafat compliquerait les choses et causerait de graves difficultés.

Dans la version arabe de cette retranscription, Sharon déclare à Abbas et Dahlan: «Pour commencer, nous devrons tuer tous les leaders militaires et politiques du Hamas, du Jihad, des Brigades des martyres d'Al-Aqsa et du Front Populaire, afin de créer le chaos dans leurs rangs, ce qui vous facilitera la tâche pour les détruire»

«Le document présenté par Kaddoumi n'énonce pas le but ultime d'Israël et des États-Unis dans la liquidation d'Arafat et des principaux leaders de la résistance. Toutefois, on peut raisonnablement déduire que l'objectif de ce supposé complot était la création d'un régime palestinien collaborationniste dont la mission centrale et la raison d'être seraient de tyranniser la population palestinienne jusqu'à ce qu'elle accepte un "accord de paix" avec Israël, accord qui permettrait à ce dernier d'imposer sa volonté et ses conditions aux Palestiniens.»

Les actions des conspirateurs présumés prouvent de façon indirecte la véracité de ce rapport, en tout cas suffisamment pour qu'une enquête sur la mort d'Arafat soit rouverte. Apparemment, l'objectif de cette enquête est de «présenter de nouveaux faits au peuple palestinien». Beaucoup se demandent: «Pourquoi maintenant?» Pourquoi publier des informations que Kaddoumi détient apparemment depuis cinq ans? Peut-être s'agit-il d'une nouvelle tentative de la part de Kaddoumi de prendre la direction du Fatah. Certains trouvent l'idée plausible:

«Farouq Kaddoumi a déclaré dans sa conférence de presse: "Abbas doit démissionner, il est impliqué, avec Muhammad Dahlan, Ariel Sharon, ancien Premier ministre israélien, et William Burns, sous-secrétaire étasunien aux Affaires politiques du Moyen-Orient, dans un complot contre la Palestine et les Palestiniens. Ce complot incluait l'empoisonnement du président Yasser Arafat, et le meurtre des leaders du Hamas, du Jihad et des Brigades du Fatah, pour mettre fin à la résistance militante palestinienne".»

Kaddoumi a également accusé le président Abbas, les autorités israéliennes et les Étasuniens de complicité dans l'assassinat du feu président Arafat et des différents leaders de la résistance palestinienne. Ces crimes constituent une complicité dans le génocide du peuple palestinien, car ils éliminent tout leadership politique viable.

Kaddoumi a également accusé le président palestinien de «tyrannie» dans ses «actions unilatérales» et «d'usurpation des titres» d'Arafat. Il a montré, avant sa conférence de presse, un document que le feu président Arafat lui avait remis.»

Les alliés d'Abbas ont réagi avec colère à la diffusion du rapport par Al-Jazeera et ont fermé les bureaux de la chaîne à Ramallah, où Arafat avait été assigné à résidence jusqu'à plusieurs semaines avant sa mort dans un hôpital parisien.

Les motivations de Farouq Kaddoumi semblent diverses. Entre autres, il souhaite exclure Abbas et ses alliés. Il est également violemment opposé au Congrès Fatah dans les Territoires occupés, qui aura prochainement lieu pour la première fois depuis vingt ans. Selon Kaddoumi, Abbas est largement considéré comme une marionnette du gouvernement israélien. Mais malgré la provenance trouble du rapport, peu semblent douter de l'intégrité personnelle de Kaddoumi:

En tous les cas, même les opposants de Kaddoumi s'accordent sur le fait que l'homme n'est pas du genre à mentir. Ses livres de compte sont exceptionnellement vierges, et malgré son âge, il arrive toujours à enflammer l'esprit et le coeur des jeunes Palestiniens, car il est fermement engagé dans la résistance militaire contre Israël- contrairement à Abbas.

Kaddoumi est connu pour avoir refusé de revenir vivre à Ramallah ou en Cisjordanie tant que l'État palestinien n'aurait pas été proclamé; il se moque souvent du semblant d'État accordé aux Palestiniens par les Accords d'Oslo de 1993.

Récemment, il a tenté de rassembler une force armée de loyaux partisans pour « sauver » les éléments loyaux du Fatah- une initiative durement réprimée.

On ignore si les accusations de Kaddoumi sont ou non fondées, mais il est clair que ses révélations créent une crise sans précédent pour le Fatah, quelque temps avant son congrès tant attendu.

Kaddoumi est furieux qu'Abbas ait appelé à un Congrès dans les Territoires Occupés, arguant du fait qu'il est illogique qu'un mouvement de libération nationale organise sa plus importante convention sous occupation israélienne.

Il affirme que c'est Israël, et non Abbas ou l'Autorité palestinienne, qui aura le dernier mot quant au choix des participants. Les loyalistes d'Abbas maintiennent que Kaddoumi tente de jouer les trouble-fêtes parce qu'il ne compte pas assister à l'événement.

Ce qui est incontestable c'est que, depuis la mort d'Arafat, la situation du peuple palestinien n'a cessé d'empirer. Avili par Israël et les États-Unis, considéré comme un «obstacle à la paix» de son vivant, Arafat appliquait la stratégie patiente d'un véritable homme d'État:

 

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© Inconnu

Homme du peuple

On l'a supprimé pour ce qu'il représentait: les Palestiniens sont un peuple uni, qu'ils vivent sous occupation militaire ou dans des camps de réfugiés. Ils ont droit à l'auto-détermination, et ils luttent durement pour leur liberté depuis des générations, ce qui est aussi un droit. Le fait qu'un peuple négocie la fin d'une occupation par les seuls moyens diplomatiques, alors que l'occupant est déterminé à ne pas renoncer à la terre colonisée, n'a aucun précédent historique. Par contre, les exemples de négociations réussies suite à l'acceptation de l'occupant de renoncer au pays colonisé sont légion. Arafat se référait souvent à De Gaulle et à son appel- en 1958- à «la paix des braves» avec le mouvement de libération armé algérien, le FLN. Arafat représentait une importante réalité- la paix viendra lorsque la liberté des Palestiniens sera assurée, pas une minute avant.

La seule solution que ses adversaires psychopathiques trouvèrent fut l'assassinat.

 

Par la tromperie, Tu Mèneras la Guerre Virtuelle

Sur fond d'hystérie médiatique manufacturée à propos de la cybercriminalité et de l'augmentation des «cyber-attaques» contre le gouvernement étasunien et ses sites Web affiliés, l'Obama Team a annoncé l'introduction d'un nouveau Bureau de la cybersécurité au sein de la Maison Blanche, et la nomination d'un «Cyber Tsar» chargé de coordonner cette politique. La priorité va à la stratégie de «défense» pour contrer la menace posée par les cybercriminels «qui rôdent dans la nature». On se demande alors naturellement si le timing de cette décision est lié à l'annonce plus tôt cet été de la création de la nouvelle unité du Pentagone, le Cyber Command (CYBERCOM), pour qui le concept de «stratégie défensive» est, disons, quelque peu plus malléable. À en juger par ses activités passées, on peut s'attendre à ce que le Pentagone lance une guerre virtuelle préventive contre les cyberterroristes en se lançant dans le... cyberterrorisme.

N'aimant jamais se sentir exclue des projets impériaux d'ultime domination mondiale, la Grande-Bretagne a emboîté le pas aux États-Unis, avec une mesure de son cru: «cette tâche [la cybersécurité] incombait auparavant à un bureau lié au Security Service [le MI5-- NdT], et elle sera maintenant élargie.» En d'autres termes: nous faisons maintenant à découvert ce que nous faisions en douce depuis quelque temps, car les conditions nous sont maintenant favorables: nous pouvons vous montrer ouvertement que nous vous haïssons et cherchons à espionner vos moindres faits et gestes et à savoir tout ce que vous achetez et pensez, ceci afin de vous contrôler.

Toute guerre virtuelle a besoin de bons cyberguerriers. Si les soldats sont des tueurs professionnels, alors la guerre virtuelle du Pentagone nécessite d'engager des hackers professionnels. Les profiteurs de mort comme Raytheon ne sont que trop heureux de sauter sur l'occasion et d'annoncer leur plan de recrutement:

«Le président Obama a récemment annoncé que la cybersécurité était l'une des priorités nationales les plus urgentes de notre pays», peut-on lire dans leur annonce. «Raytheon répond à cet appel en recrutant davantage de cyberguerriers cette année, pour aider à mener la guerre virtuelle numérique.»

Raytheon offre aussi des postes de « spécialistes de nettoyage des supports », comme on les appelle, qui consistent probablement en la suppression de données des disques durs et d'autres supports.

Au cas où il y aurait le moindre doute quant à la nature «défensive» de ces nouvelles armes de perturbation massive, l'armée précise qu'elle « fera la bataille chez l'ennemi»:

Le plan du Pentagone requiert une capacité offensive qui permettra de déployer des armes virtuelles contre les adversaires de l'impérialisme [...] placer le CYBERCOM sous l'autorité du STRATCOM [Commandement stratégique US[5]- NdT] garantit presque une posture d'agression.

 

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NSA: Dis bonjour au nouveau patron, encore pire que l'ancien

Certains employés de la défense sont bien plus enthousiastes- et directs- quand il s'agit de recommander que les armes virtuelles soient classées comme armes de guerre offensives. En effet, l'Armed Forced Journal a publié une longue analyse allant précisément dans ce sens:

Le monde a abandonné sa mentalité de forteresse dans le monde réel, et il nous faut le faire aussi dans le cyberespace. L'Amérique a besoin d'un réseau qui puisse projeter son pouvoir grâce à un réseau de bots (botnet) de l'Air Force Military. Ce réseau pourra générer un trafic tellement énorme vers les ordinateurs que ceux-ci ne pourront plus communiquer entre eux et ne deviendront alors pas plus utiles à nos adversaires que de simples bouts de métal et de plastique. L'Amérique a besoin de pouvoir bombarder à outrance dans le cyberespace pour créer la force de dissuasion qui lui manque. (Col. Charles W. Williamson III, "Carpet Bombing in Cyberspace," [Tapis de bombes dans le Cyberespace- NdT]Armed Forces Journal, May 2008)

Les ordinateurs infectés sont qualifiés de «zombies», ils peuvent être contrôlés à distance depuis n'importe quel endroit de la planète par des machines «maîtres». Les utilisateurs ignorants sont souvent «leurrés» par les hackers via des courriels frauduleux remplis d'hyperliens intégrés. Ils «coopèrent» à leur insu à l'installation de code frauduleux.

Tandis que les malfaiteurs utilisent des botnets pour générer des pourriels ou commettre des transactions frauduleuses, vider des comptes-épargnes ou augmenter la dette d'une carte de crédit par des achats multiples, par exemple, les botnets ont aussi la capacité de lancer des attaques DDOS[6] dévastatrices contre des ordinateurs mal protégés ou, eh oui, contre des réseaux entiers.

En d'autres termes, si un «commandant de théâtre» prend soudainement la décision de priver une ville d'électricité ou de mettre le chaos dans l'infrastructure électrique sur ordre de ses maître politiques, alors, pas de problème!

Le but de ces opérations est de nier, humilier, perturber, détruire ou tromper un adversaire. Nous augmenterons nos capacités d'attaque des systèmes électroniques, d'attaque et d'interdiction des systèmes électromagnétiques, d'attaque des réseaux et des infrastructures.

Dit simplement, le Pentagone a l'intention de construire une infrastructure pleinement capable de commettre des crimes de guerre high-tech.

Et le pompon est que... le CyberCommand sera placé entre les mains compétentes de la NSA, la gigantesque et omniprésente agence de super-espions coupable d'espionnage sur des millions de citoyens étasuniens durant les années Bush. Il devient apparent que le bureau pour les cyber-crimes géré par le Cyber-Tsar et institué par Obama n'est qu'une couverture, un prétexte politique pour cautionner tout acte illégal qui, vers la fin du règne de Bush, avait déclenché l'hystérie manufacturée des médias.

De façon fort appropriée, les «cyberterroristes» ont «inauguré» le nouveau régime en hackant plusieurs sites lors d' une attaque de DOS qui, nous dit-on, a duré plusieurs jours. Les sites touchés étaient situés en Corée du Sud et au États-Unis; le plus éminent était le site de la Maison Blanche, frappé le 4 juillet- rien que ça. Tandis qu'un porte-parole du gouvernement étasunien nous rassurait d'un côté, affirmant que «ce type d'attaques Internet arrivent tous les jours sur les réseaux gouvernementaux», que les sites gouvernementaux n'avaient pas été touchés et qu'il était prématuré d'identifier les responsables, les renseignements sud-coréens pointaient immédiatement du doigt la Corée du Nord.

 

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Kim Jong Il: la marionnette du méchant dans le film Team America, Police du Monde

Comme nous l'avons noté à l'époque, la nature du système informatique mondial est telle que toute «cyber-attaque» peut avoir l'air de provenir de n'importe où. Étant donné les conséquences bénignes de cette attaque, nous pensons qu'il est plus probable qu'il s'agissait d'un test «maison» de capacités opérationnelles, surtout que l'attaque est survenue peu après que la Maison Blanche a annoncé que le CYBERCOM était opérationnel et interviendrait bientôt dans les affaires internes d'un pays qui vous est proche.

Qui plus est, l'accusation de la Corée du Nord colle bien à son rôle actuel d'épouvantail utile, et détourne l'attention de certains autres pays qui conduisent actuellement des cyber-attaques dans les points chauds géopolitiques.

En tout cas, les Américains ont eu au moins raison de dire qu'il était prématuré d'identifier la source des attaques: quelque temps plus tard, une enquête a découvert que l'attaque provenait du Royaume-Uni:

Nous avons découvert un serveur-maître situé en Grande-Bretagne et contrôlant la totalité des 8 serveurs C&C [serveurs de contrôle et de commande- NdT]; il a permis de lancer une série de cyberattaques la semaine dernière. Ainsi, la source des attaques a-t-elle été identifiée comme étant la Grande-Bretagne. L'existence du serveur-maître n'avait jamais été rapportée auparavant.

166908 zombies localisés dans 74 pays sur toute la planète ont servi à lancer des attaques.

Rappelez-vous ce que nous disions plus haut:

Les ordinateurs infectés sont qualifiés de «zombies», ils peuvent être contrôlés à distance depuis n'importe quel endroit de la planète par des machines «maîtres». Les utilisateurs ignorants sont souvent «leurrés» par les hackers via des courriels frauduleux remplis d'hyperliens intégrés. Ils «coopèrent» à leur insu à l'installation de code frauduleux.

Apparemment, c'est cette méthode qui a servi à lancer cette «cyber-opération faux-drapeau».

Étant donné que c'était le National Intelligence Service sud-coréen (NIS) qui a fait porter le blâme sur la Corée du Nord, nous devrions peut-être nous rappeler que le NIS a été

formé d'une manière «féroce» par la CIA et le Pentagone, les services de renseignement sud-coréens ont été impliqués dans certaines des pires violations des droits de l'homme en Asie de l'Est.

En 1980, les «Bérets Noirs» de l'Armée, des forces spéciales craintes, et le KCIA (Korean Central Intelligence Agency - NdT) se sont vus donné le «feu vert» de Washington pour supprimer un soulèvement pro-démocratique dans la ville méridionale de Kwangju dans laquelle environ 2000 étudiants et ouvriers furent massacrés : et des centaines d'autres «disparurent», furent torturés et emprisonnés.

La cyberguerre prend de nombreuses formes, 24 heures sur 24, «l'équipe de guerre internet» israélienne, est une véritable armée de menteurs payés pour fouiner les sites internet afin de parer à toutes critiques sur le lent génocide israélien en Palestine...

«À toutes fins pratiques internet est un théâtre dans le conflit israélo-palestinien, et nous devons être actifs sur ce théâtre, sinon nous perdrons» a déclaré Ilan Shturman, qui est le responsable du projet.

...pour saboter le système d'une contrepartie à travers des attaques botnet ou DoS de sophistication variées :

«À la fin des années 1990, un spécialiste informatique provenant du service interne de sécurité du Shin Bet, s'introduisit illégalement dans l'unité centrale du dépôt de fuel Pi Glilot au nord de Tel Aviv. Ceci était prévu pour être un test de routine de la protection d'un site stratégique. Mais cela fit également prendre conscience aux Israéliens du potentiel offert par ce type d'infiltration pour de réel sabotage.

«Une fois entré dans le système de Pi Glilot, nous avons soudainement réalisé, qu'en plus d'avoir accès aux données secrètes, nous pouvions également enclencher délibérément des explosions, juste en programmant une déviation des pipelines» a déclaré un vétéran du Shin Bet.«Ainsi commença le projet de cyberguerre, qui, après une décennie, est considéré par les experts indépendants comme la probable nouvelle avant-garde des efforts israéliens pour déjouer les ambitions nucléaires de ce diable iranien.»

«La cyberguerre a l'avantage d'être clandestine et niable,» Scott Borg, directeur de l'Unité des Cybers Conséquences Étasuniennes (U.S. Cyber Consequences Unit), laquelle conseille diverses agences à Washington sur les questions liées à la cybersécurité.

Nous nous demandons évidemment si Israël et les États-Unis ne sont pas déjà en train de cibler les systèmes iraniens en vue d'un «réel sabotage»?. Pensez au rôle crucial que les médias d'information ont joué dans «l'amplification des effets des (et de l'impression donnée par les) protestations internes» après les élections présidentielles ainsi que lors des deux «accidents» d'avions qui se sont rapidement succédés ce mois-ci, entraînant la mort de 185 personnes. Les psychopathes étasuniens au pouvoir ont même appelé a l'application précise du scénario décrit plus haut par l'officier du Shin Bet:

L'ancien porte-parole de la Maison Blanche Newt Gingrich, un des principaux faucons républicain, a appelé dimanche les États-Unis à «saboter» l'industrie iranienne du gaz et du pétrole pour déclencher une crise économique qui déboucherait sur un changement de régime.

Tandis que les médias d'entreprise amènent doucement cette «nouvelle» sphère de cyberguerre à l'esprit du public en faisant en sorte que le concept en entier de cyberguerre paraisse «hors-sujet», en réalité... ce n'est pas le cas. La cyberguerre est engagé ici et maintenant, et elle offre des potentiels sans limite pour des activités clandestines qui sont difficiles à suivre ou qui peuvent être facilement effectuées d'une telle manière qu'elles semblent être originaires d'États-nations du tiers monde ou «terroristes».

James Corbett a écrit un excellent rapport examinant le potentiel, et même probable, mauvaise usage pouvant être fait des technologies qui peuvent avoir joué un rôle crucial dans la déstabilisation du système américain le 11 septembre 2001 - un «Cyber 11 septembre» parallèle qui explique le brouillage des radars, l'échec du NORAD et la confusion général des systèmes qui a eu lieu ce jour fatidique. Des agents du FBI se sont vus empêché de poursuivre cette piste du fait d'ordres donnés en haut lieu :

Ce que l'establishment de la cybersécurité ne veut pas que vous sachiez c'est que la plus incroyable histoire de cyberterrorisme de tous les temps a commencé il y a de cela 15 ans. Et celle-ci est centrée sur le 11 septembre. L'establishment désire supprimer cette histoire parce qu'elle démontre que ces mêmes services d'investigation qui demandent à obtenir davantage de pouvoir sous prétexte d'hystérie de «cyber-terreur» sont les mêmes qui échouent à enquêter sur les liens documentés entre gouvernements-terroristes désignés et une entreprise de software ayant un accès direct à certain des systèmes d'ordinateurs les plus sensibles aux États-Unis. Les agents du FBI dont l'enquête a été supprimée dans cette histoire ont même déclaré que ces investigations auraient pu empêcher le 11 septembre.

«Logiciel d'architecture d'entreprise» (Enterprise architecture software) fait référence à un programme informatique qui permet de consulter toutes les données produites au sein d'une structure organisationnelle en temps réel. Dans les faits, cela confère aux utilisateurs de ce programme, une vision globale d'une entreprise, leur permettant de réaliser un mappage, de visualiser et d'analyser toutes les transactions, les interactions, les systèmes, les procédures et le personnel d'une entreprise ou d'une agence dans son entièreté.

L'utilité de ce type de logiciel pour des organisations de tous types paraît assez évidente. C'est donc sans surprise, que nombre d'agences gouvernementales et des entreprises puissantes cherchaient à acquérir ce programme dans les années 1990.

 

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© CorbettReport.com

Durant les deux années qui ont précédé le 11 septembre 2001, Ptech [une société d'informatique qui a passé un contrat avec la DARPA pour utiliser le logiciel d'architecture d'entreprise] a travaillé à identifier les potentiels problèmes ou faiblesses dans le plan de réponse de la FAA à des évènements tels que le piratage terroriste d'un avion dans l'espace aérien étasunien. Ptech était libre d'examiner tous les systèmes et procédures appliqués par la FAA pour gérer le type d'évènement identique à celui qui a eu lieu le 11 septembre 2001. Encore plus incroyable, la chercheuse Indira Singh pointe le fait que Ptech analysait spécifiquement les potentiels problèmes d'interopérabilité entre la FAA, le NORAD et le Pentagone dans l'éventualité d'un cas d'urgence dans l'espace aérien étasunien.

Selon toute vraisemblance, Ptech a également eu accès à des informations opérationnelles concernant les systèmes que la FAA, le NORAD ainsi que d'autres employaient pendant les exercices de réponse à une crise comme Gardien Vigilant (Vigilant Guardian), l'exercice du NORAD qui se déroulait le 11 septembre 2001 et qui incluait des simulations de détournement d'avions dirigés vers New York et de détournement d'avions dirigés vers des bâtiments gouvernementaux. Cela est significatif parce que tout porte à croire que cet exercice a embrouillé la réponse du NORAD face aux réels détournements qui ont eu lieu ce jour-là.

En bref, le logiciel de Ptech fonctionnait sur des systèmes critiques fournissant une réponse aux attaques du 11 septembre le 11 septembre. Le logiciel a été conçu dans le but express de donner à ces utilisateurs une vue d'ensemble de toutes les données transitant à travers une organisation en temps réel. Le père de l'architecture d'entreprise en personne, John Zachman, a expliqué qu'avec un logiciel du type Ptech installé sur un serveur sensible «Vous connaitriez où se trouvent les points d'accès, vous connaîtriez comment y entrer, vous sauriez où sont les faiblesses, vous sauriez comment le détruire.»

En revenant au début des années 1980 un logiciel espion de valeur similaire, appelé PROMIS, conçu pour extraire des données des systèmes ennemis et alliés, a laissé une trace de destruction liant la CIA et le Mossad à des activités clandestines. Vous pouvez regarder une vidéo en trois parties du signe avant-coureur de l'empreinte actuelle de la cyberguerre ici. Il semble qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil...

 

Des Guerres d'usure

L'Océanie était en guerre contre l'Eurasie ; l'Océanie avait toujours été en guerre contre l'Eurasie.

- 1984, George Orwell

La candeur était la saveur du mois sachant que juillet a été le mois le plus sanglant depuis que l'Afghanistan a été envahi en 2001. Élu par le peuple pour mettre un terme à la guerre, Obama a récompensé la confiance des Étasuniens en étendant les guerres à une dimension significativement plus barbares. Le fait que ces guerres soient menées pour des ressources est maintenant assez connu, le New York Times rapporte qu' «un total de 8 parmi les 10 plus grandes compagnies pétrolières non étatiques sont en compétition pour des licences pour le développement de six champs pétrolifères et deux champs gaziers» en Irak. Ce sont ces mêmes compagnies qui ont d'une manière instrumentale, promues l'invasion de l'Irak avant même le 11 septembre.

Le vice-président étasunien Joe Biden a de manière approprié été envoyé rendre visite aux troupes retirées des villes irakiennes le mois dernier pour célébrer le jour de l'Indépendance. En quelque sorte comme ceci :

Biden a présidé une cérémonie d'assermentation pour 237 soldats qui devenaient des citoyens étasuniens. En parlant de la cérémonie, Biden a déclaré : «Nous l'avons fait dans le palace de Saddam, et je ne peux pas rêver de meilleur endroit. Ce fils de p*** doit se retourner dans sa tombe à l'heure qu'il est

 

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© Inconnu

Il y a eu une supposition que toutes les bases militaires étasuniennes situées dans les limites des villes irakiennes devraient déménager. Par exemple, la base d'opération avancée Faucon de l'armée étasunienne, qui compte 3 000 soldats étasuniens, est nettement situé à l'intérieur des limites de la ville de Bagdad. Mais les fonctionnaires de l'armée étasunienne, qui travaillent avec des Irakiens du gouvernement irakien soutenu par les étasuniens, ont d'autres idées en tête. «Nous et les Irakiens avons décidé qu'elle ne se trouvait pas dans la ville,» a déclaré un fonctionnaire militaire dans Christian Science Monitor. Ainsi, les limites de la ville sont retracées, selon la convenance des militaires étasuniens, pour rendre certaines bases et bases d'opérations avancées sûres «en-dehors» des villes irakiennes.

Pendant ce temps, le Congrès étasunien démocratiquement contrôlé vient de faire passer une loi pour des dépenses de guerre allouant 100 milliards de dollars en plus pour l'actuelle occupation de l'Irak et de l'Afghanistan, et les militaires (et les contractants militaires) en Irak sont très occupés à étendre et augmenter les nouvelles bases dans les territoires ruraux irakiens. En fait, ils construisent même de nouvelles bases en Irak.

Il est manifeste que l'Irak est en route vers une balkanization, un plan que Biden a soutenu depuis des années - en vue de diviser l'Irak en trois états.

Davantage de troupes, davantage d'argent et davantage d'armes se traduisent naturellement en un carnage humain plus grand :

Plus de 50 personnes tuées dans des bombardements en Irak

Les morts afghans, les pertes en militaires augmentent en flèche dans les premiers jours de l'offensive étasunienne

Afghanistan : sept morts britanniques en une semaine

Deux jours d'attaques de drones étasuniens tuent presque 80 personnes au Pakistan

Six agents de sécurité, 44 militants tués au Pakistan

Plus de 50 personnes tuées dans des bombardements en Irak

La Guerre Doit Continuer ! Des bombes à Bagdad et à Tal Afar tuent au moins 41 personnes

Nous sommes venu de loin afin de poursuivre un homme dans une cave:

Il est remarquable que pendant que l'administration Obama a intensifié la guerre, elle a pratiquement laissé tomber le prétexte original qui avait été utilisé pour la justifier.

Qu'est-il arrivé à Oussama Ben Laden ?

L'abandon du prétexte original à l'invasion amène cette interrogation : d'après quelle prétendue justification légale le gouvernement étasunien et ses alliés continuent et intensifient la guerre? La vérité est qu'ils n'en ont aucune. Rien ne reste excepté la réalité d'une guerre impérialiste de pillage et de domination.

L'occupation de l'Afghanistan sous la direction des étasuniens et la terrible violence engloutissant le Pakistan est le point culminant de trente années d'intrigues impérialistes étasuniennes en Asie Centrale pour établir une domination stratégique et économique sur cette région riche en ressources. Bien que l'Afghanistan ne possède pas de pétrole, il est centré stratégiquement au sein du Pipelineistan. Nous savons aussi qu'il est nécessaire à la CIA pour financer ses opérations secrètes parce qu'il est l'usine d'héroïne du monde, mais également que cette présence étasunienne en Afghanistan, à la demande d'Israël est nécessaire pour entourer l'Iran.

Toutes ces choses jouent leur rôle sur l'échiquier. Mais est-ce que toutes ces motivations, mêmes prises ensembles, satisfont notre faim de comprendre pourquoi la guerre reste la principale méthode pour d'atteindre des résultats, qui, à l'évidence, ne produisent d'une manière évidente aucun résultat positif net pour chacun des protagonistes impliqués.

Les roues se détachent de la «bonne guerre» en Afghanistan

La plus grande opération militaire menée par les militaires britanniques depuis l'invasion en 2001 a toujours autant été un exercice de propagande pour vendre la guerre aux Britanniques, dont les deux tiers s'opposent à la guerre en Afghanistan, qu'un exercice militaire avec des buts cohérents. Même le journal pro-guerre Observera déclaré, «la réalité est que la guerre en Afghanistan est de plus en plus dépourvue de but et manque de stratégie cohérente.»

Lobaczewski observait que « la valeur pratique de notre vision naturelle du monde prend généralement fin quand la psychopathologie commence.» Chaque personne qui cherche à comprendre pourquoi les guerres se développent, alors qu'elle est toujours bloquée au sein des frontières de sa vision naturelle du monde, ne s'échappera jamais de la logique circulaire qui la prévient de saisir le tout. Un soldat britannique refusant de retourner en Afghanistan a quelque chose à dire à ce propos :

Glenton a ajouté que les Afghans montraient la plupart des mêmes caractéristiques que les soldats britanniques, telles que «la robustesse, l'humour, la détermination totale et la réticence à faire un pas en arrière». Il a déclaré également : «Néanmoins ce sont ces qualités, des deux côtés, qui vont, j'en ai bien peur, contribuer à produire un état d'usure. Cela mènera seulement à plus de chagrin au sein des deux sociétés.»

Pour la plupart des gens, c'est une absurdité qui ne peut pas être conciliable avec leur vision du monde, même en essayant autant qu'ils le peuvent. D'une perspective humaine, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais aucune raison pour envahir et massacrer des millions d'innocents. Pour la mentalité psychopathique qui considère l'art de la guerre comme une fin en soi, elle n'éprouve aucune difficulté à trouver des raisons à cet «état d'usure» ; pour ellee, l'humanité réduite à l'état de chair à canon est le résultat voulu des guerres. Évidemment, les guerres sont des entreprises financièrement avantageuses, mais la motivation de profit est précédée par une motivation encore plus élémentaire : elles sont des actes prémédités de meurtres de masses.

Les Pathocraties survivent grâce au sentiment d'être menacé par la société des individus normaux, aussi bien que par d'autres pays dans lesquels persistent diverses formes du système des hommes normaux. Pour les dirigeants, rester au sommet revient donc au problème classique du «être ou ne pas être». Ainsi, la destruction biologique, physique, morale et économique de la majorité des personnes normales devient, pour les pathocrates, une nécessité «biologique».

De nombreux moyens sont utilisés à cette fin, en commençant par les camps de concentration et une lutte menée contre un ennemi obstiné, bien armé, qui affaiblira, anéantira, le pouvoir qui les menace, c'est-à-dire celui qui met en péril la domination des pathocrates: les fils des hommes normaux sont ainsi envoyés combattre pour une «noble cause» illusoire. Une fois décédé, les soldats seront promus au rang de héros et seront révérés dans des péans, pour élever une nouvelle génération utile et emplie de foi vis à vis de la Pathocratie et disposée à mourir pour la protéger.

-Ponérologie Politique, Andrew Lobaczewski[7]

On nous a dit que Ben Laden se cachait dans les grottes d'Afghanistan. Il n'y était pas. On nous a dit que les Talibans avaient des camps d'entraînement pour commettre d'autres 11 septembre. Ils n'y en avaient pas. On nous a dit que Saddam avait des armes de destruction massive. Il n'en avait pas. Pour ceux qui ne croyaient pas à ces histoires destinées à offrir une couverture, il reste la désagréable, mais néanmoins perspicace vision que l'avidité motive nos dirigeants dans des guerres impériales pour les ressources. Si nous pouvions seulement choisir nos dirigeants plus sagement, cette sagesse se traduirait d'une manière ou d'une autre sur la scène mondiale. Pensée irréaliste... Ce sont toutes des histoires de couverture pour nous empêcher de découvrir la vérité. Le jeu est constitué de gens manipulés, comme le dirait feu George Carlin. Les véritables Talibans - des musulmans fondamentalistes ayant une compréhension pervertie du Coran couplée avec une soif de pouvoir- sont alliés avec les forces impériales d'occupation. Les
href="http://www.sott.net/articles/show/189925-The-big-lie-of-Afghanistan">bandes des chefs de guerre alliés avec Karzaï sont des nids de terroristes sans qu'ils en portent le nom. L'ennemi «insurgé» est le peuple Pachtoune ; des hommes apatrides, des femmes et des enfants entourés par le véritable Axe du mal. Ces derniers possèdent des armes de qualité inférieure, mais leur énorme expérience à repousser les envahisseurs font des Pachtounes - dans le contexte du théâtre pakistano-afghan, «l'adversaire bien armé et obstiné qui dévastera et abrutira la puissance humaine» décrit par Lobaczewski. de manière irrégulière, le gouvernement britannique a essayé d'écraser et de soumettre les Pachtounes depuis plus d'un siècle.

La création d'Hescostan dans Kaboul

Ce fait particulier et bien établi est à la base de l'actuelle guerre d'Afghanistan : les États-Unis soutenaient les deux camps. Cette semaine, l'administration Obama a tout d'abord prétendu qu'il n'y avait aucune raison d'enquêter sur l'infâme massacre mené par le Général Abdul Rashid Dostum à l'encontre de prisonniers Talibans en 2001, bien que Dostum semble avoir été salarié de la CIA à cette époque, et que ces troupes étaient soutenues par les agents secrets militaires étasuniens. Tout ce qui arrive en Afghanistan est basé sur (1) un mensonge, (2) une illusion, ou (3) les deux. Cette illusion de masse, a été soigneusement construite afin que chaque individu puisse dire aux autres seulement ce qu'ils veulent entendre.

«Quelle sorte de gouvernement ne protège pas ses propres citoyens ?» La réponse est : un gouvernement qui est acheté, payé pour, et responsable envers des intérêts étrangers, un gouvernement qui n'a ni le besoin ni l'inclination à prendre soin de ses citoyens.

«Notre gouvernement est la marionnette d'étrangers. C'est pourquoi nous n'attendons rien de lui.»

 

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© Inconnu

Si l'appétit pour le combat faiblit d'un côté, les organisateurs de ce sport sanglant déploient leurs substituts sous la forme de contre-terrorisme et de robots volants, provoquant finalement un désir de revanche et une nouvelle spirale de violence. L'objectif n'est pas de «gagner» car pour les psychopathes au pouvoir qui inventent le plan d'action, la guerre est déjà «gagnée» à partir du moment où elle commence. Ils profitent de chaque mort, indépendamment de la couleur de l'uniforme, et même si la victime n'en portait aucun. Leur but est de manœuvrer les pièces du jeu afin de maximiser le ratio de morts des deux côtés.

De la propagande fraîche doit être injectée par intraveineuse afin d'entretenir un flux stable d'argent et de sang. Alors que le nombre de morts augmente, il doit en être de même pour la propagande. Mais le focus de la propagande à ce stade est moins de vendre les guerres que de brusquement affirmer qu'ils sont là-bas pour rester. La plus grande attaque sur le front pakistano-afghan a pour l'instant été lancée au milieu d'une fanfare chauvine. Comme chaque Opération Bravoure pendant ces guerres, cela ne rapporte aucun gain mais seulement davantage de destruction.

Le Secrétaire à la «Défense» britannique : davantage de soldats britanniques mourront en Afghanistan - Habituez-vous à ça

«Ne nous faisons aucune illusion. La situation en Afghanistan est sérieuse, et son issue n'est pas encore décidée. Le chemin qui nous fait face est difficile et dangereux. Davantage de vies seront perdues et notre résolution sera testée.»

«Cela n'arrivera pas demain, ni dans quelques semaines ou mois. Si nous devons réussir, nous aurons à la fois besoin de courage et de patience pour y faire face. Il n'y a pas de date de fin définie - seulement un état de fin

Le tueur à gages David Kilcullen : L'Australien aidant à définir une nouvelle stratégie pour l'Afghanistan

«Nous resterons dix ans au moins en Afghanistan, et c'est le meilleur scénario possible et de remplir au moins la moitié de cet objectif sera déjà un combat majeur. C'est l'engagement dont on a besoin et c'est ce que l'on devrait dire aux gens aux États-Unis et en Grande-Bretagne, et on devrait leur dire que cela impliquera un coût.»

Assoiffé de sang: Biden avertit qu'il y aura plus de «Sacrifices» en Afghanistan

Le vice-président Joseph R. Biden a déclaré lors d'une interview jeudi que davantage de troupes de la coalition allaient mourir en Afghanistan mais que «la guerre vaut l'effort qui est fait et le sacrifice qui est consenti

Dans des temps plus heureux, les crises économiques étaient des situations qui devaient être arrangées ou évitées par l'adoption de mesures prophylactiques, mais dans l'économie de la Pathocratie, l'inverse est désirable parce que le chômage conduit les gens vers les quelques secteurs d'activités encore «sains» liés à la poursuite de l'effort de guerre du complexe militaro-sécuritaire.

Chaque guerre engagée par une nation pathocratique a deux fronts, l'un interne et l'autre externe. Le front interne est plus important pour les dirigeants et l'élite gouvernante, et la menace interne est le facteur décisif pour décider le déchaînement de la guerre.

-Ponérologie Politique, Andrew Lobaczewski

Les orchestrateurs de ces guerres d'usure savent que l'ultime «état» n'est pas achevé avec l'acquisition des ressources des pays étrangers ni avec la «démocratisation» de la population occupée, mais par la soumission totale de leur propre population. Les rangs d'anciens combattants de retour de la guerre, qui présentent d'abondants cas de psychopathie et de sévères troubles de stress post-traumatiques, sont centraux dans le jeu de guerre interne mené par les pathocrates pour contrôler une population :

Une couche de la société, vraiment endommagé et même psychopathique, qui a été conditionnée par les militaires à tuer et à abuser, a été lâchée dans la société étasunienne, avec des conséquences indicibles. Si la première guerre du Golfe, une escarmouche en comparaison, a contribué à produire le meurtrier de masse Timothy McVeigh, quel genre de ravage les guerres sans fin actuelles créeront-elles ? Tous les mensonges officiels sur le «formidable» travail que «nos hommes et femmes en uniforme» font, et font au nom du «peuple étasunien», ne peuvent pas dissimuler l'affreuse et horrible vérité.

Les guerres impérialistes brutales, qui impliquent l'extermination d'une population entière, créent les conditions, dans lesquelles les jeunes hommes et femmes commettent des actes affreux. Comme le note le Denver Post, «plus de la moitié des soldats inculpés ou reconnus coupables déclarent qu'ils ont assisté à des crimes de guerre pendant leurs déploiements qui incluaient des meurtres de civiles.»

La responsabilité pour ces crimes de guerre se trouve dans le haut commandement militaire, à la Maison Blanche et chez l'élite dirigeante étasunienne en général. S'il y avait la plus légère inclination démocratique dans les mass-médias ou au sein de l'establishment politique, des demandes d'ouverture de procédures concernant les crimes contre l'humanité domineraient la vie politique étasunienne ? Les choses étant ce qu'elles sont, il y a essentiellement un silence.

 

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© Inconnu

L'Armée «vous entraîne à être de cette façon. Lors des entraînements avec des baïonnettes, le sergent hurlait, 'Qu'est ce qui fait pousser l'herbe ?' et nous hurlions 'Du sang ! Du sang ! Du sang !' pendant que nous poignardions le mannequin. L'Armée vous rentre cela dans la tête jusqu'à que cela soit un instinct : Tuer tout le monde, tuer tout le monde. Et vous le faites. Ensuite ils pensent que vous pouvez revenir chez vous et tout oublier

«Vers la fin, nous étions si fous, fatigués et frustrés... Vous êtes venu trop près de nous, nous vous avons allumé. Vous ne vous étiez pas arrêté, nous avons roulé sur votre voiture avec le Bradley.» Le journal continue : «Si les soldats étaient touchés par un DEI [Dispositif Explosif Improvisé], ils tiraient avec les mitrailleuses et les lance-grenades dans toutes les directions, a déclaré [un des soldats reconnu coupable, Anthony] Marquez, et nous allumions le secteur entier. S'il y avait des personnes dans les environs, c'étaient leurs fautes. Nous les 'fumions.'»

Gardez à l'esprit que ces rapports fournissent seulement un aperçu du champ de bataille sur le front interne étasunien :

Après être revenu d'Irak, Bruce Bastien, un carabin âgé de 21 ans, était en train de conduire son pote de l'armée Louis Bressler, âgé pour sa part de 24 ans, quand ils aperçurent une femme marchant sur la rue Colorado Springs pour aller travailler.

Bressler a alors dévié de sa route et a heurté la femme avec la voiture, d'après la police, et ensuite Bastien a sauté en dehors de la voiture pour la poignarder à plusieurs reprises.

C'était en octobre 2007. Un confrère soldat, Kenneth Eastridge, 24 ans, a assisté à toute la scène du fauteuil du passager.

À ce moment, a-t-il déclaré, il était évident que certains soldats dans l'unité étaient devenus psychologiquement dérangé après leur premier déploiement en Irak, et cela allait devenir bien pire.

«Cela ne me pose pas de problème de tuer,» a dit Eastridge, un fantassin ayant environ 80 morts confirmés à son actif. «Mais je ne tuerai pas quelqu'un sans aucune raison. Il est devenu fou.»

«Tout ce que je sais faire c'est tuer des gens»

«Ils les ont entrainés à tuer, ensuite quand ils n'avaient pas assez d'hommes pour faire face à la situation, ils ont poussé ces types jusqu'à ce qu'ils se brisent, ensuite ils les ont jetés

Pour ces vétérans qui ne sont pas tout à fait «brisés» ou qui masquent avec succès leurs blessures psychologiques traumatiques, il y a suffisamment d'occasions dans la nouvelle économie pour trouver leur niche :

L'Armée est en train de planifier un scénario catastrophe (c'est ce que font les militaires), et un scénario de développement d'une pandémie des plus mauvaises qui impliquerait des isolations forcées sous la menace d'armes à feu, des zones militaires renforcées, des mises en quarantaines et vraisemblablement la vaccination forcée de presque tout le monde. Ceux qui résistent à la vaccination seraient arrêté (ou détenus) et on leur injecterait sous la menace d'armes à feu, avant de les relâcher dans la population.

 

Suite : partie 4

 

 

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