Si Francois Hollande veut s'inspirer des brigades anti-immigration américaines, le pire est à venir
Rédigé par Stephane Trano le Samedi 24 Mars 2012 à 16:32 I 0 commentaire(s)
Le candidat Socialiste, s'il est élu le 6 mai, promet de créer "une brigade spécialisée de lutte contre les filières clandestines" d'immigration et les "passeurs". Son modèle s'inspire directement du Programme ICE mis en place aux Etats-Unis en 2003 et renforcé par Barack Obama. C'est l'annonce d'un catalogue d'horreurs au quotidien qui devrait faire frémir les organisations de défense des Droits de l'Homme en France.

John Morton, Superman du nettoyage de l'Amérique
John Morton est l'un des hommes les plus heureux des Etats-Unis. Cet ancien étudiant de la Faculté de Droit de Virginie est auréolé d'un parcours sans faille. Dès l'obtention de ses diplômes, il a choisi de rejoindre les services fédéraux et de se spécialiser dans l'immigration. Après quatre ans d'une ascension rapide, il a brillament dirigé le service des affaires criminelles en tant que Procureur-adjoint des Etats-Unis dans le District Est de Virginie, d'abord en charge des dossiers les plus lourds puis, dans l'Unité Anti-Terroriste et pour la Sécurité nationale. En 2006, il a accédé à la Division Criminelle du Département de la Justice (l'équivalent de notre ministère), dans un premier temps comme Chef par interim de la Section de la Sécurité intérieure puis, comme adjoint par interim du Procureur général adjoint. C'est en 2009 qu'il a atteint la consécration. Le 12 mai 2009, en effet, il était confirmé par le Sénat des Etats-Unis, à l'unanimité, au poste de Directeur du Contrôle de l'Immigration et des Douanes ou ICE.
ICE - qui en tant que nom plutôt qu'acronyme signifie "glace", porte bien son nom. Créé en 2003 par l'Administration Bush, c'est le bras le plus puisant du ministère de la Sécurité intérieure et la deuxième plus importante agence gouvernementale, dotée d'un budget de 5,7 milliards de dollars, 20 000 agents répartis dans les 50 états américains et 47 pays étrangers. Un Etat dans l'Etat. Sa mission officielle: "Promouvoir la sécurité interieure et la sécurité publique à travers la répression pénale et civile de la violation des lois fédérales régissant le contrôle des frontières, des douanes, du commerce et de l'immigration".
Oui, John Morton, à la tête de ses brigades spécialisées, entre autres, contre ce que Francois Hollande appelle en bon français dans le texte "les filières clandestines" d'immigration et les "passeurs", est l'un des hommes les plus puissants d'Amérique et la présentation de son bilan, lors de sa présentation budgétaire devant les représentants du Congrès, le 8 mars dernier, a littéralement suscité l'enthousiasme, car sa politique constitue non seulement la plus belle réussite à ce jour de l'Administration Obama mais également la seule difficilement criticable par l'opposition républicaine de la Chambre des Représentants. Et voici pourquoi.
ICE - qui en tant que nom plutôt qu'acronyme signifie "glace", porte bien son nom. Créé en 2003 par l'Administration Bush, c'est le bras le plus puisant du ministère de la Sécurité intérieure et la deuxième plus importante agence gouvernementale, dotée d'un budget de 5,7 milliards de dollars, 20 000 agents répartis dans les 50 états américains et 47 pays étrangers. Un Etat dans l'Etat. Sa mission officielle: "Promouvoir la sécurité interieure et la sécurité publique à travers la répression pénale et civile de la violation des lois fédérales régissant le contrôle des frontières, des douanes, du commerce et de l'immigration".
Oui, John Morton, à la tête de ses brigades spécialisées, entre autres, contre ce que Francois Hollande appelle en bon français dans le texte "les filières clandestines" d'immigration et les "passeurs", est l'un des hommes les plus puissants d'Amérique et la présentation de son bilan, lors de sa présentation budgétaire devant les représentants du Congrès, le 8 mars dernier, a littéralement suscité l'enthousiasme, car sa politique constitue non seulement la plus belle réussite à ce jour de l'Administration Obama mais également la seule difficilement criticable par l'opposition républicaine de la Chambre des Représentants. Et voici pourquoi.