Silence, les gendarmes torturent et tuent au Congo Brazzaville

Publié le par sceptix

 

 

Silence, les gendarmes torturent et tuent au Congo Brazzaville

torture au congoL’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et l’Association pour les droits de l’Homme et l’univers carcéral (ADHUC) expriment leur vive préoccupation et condamnent le meurtre, commis le 09 septembre 2010, à la Maison d’arrêt et de correction de Brazzaville sur la personne de Ferdinand MBOURANGON, par des gendarmes en dérive.

Selon les informations parvenues à nos organisations, M. Ferdinand MBOURANGON a succombé à la suite des actes de torture qui ont laissé des stigmates sur son corps. Ces actes de torture lui ont été infligés, le 08 septembre 2010, par les gendarmes en service à la Maison d’arrêt et de correction de Brazzaville, visiblement appuyés par une intervention de l’escadron mobile.

En effet, M. Ferdinand MBOURANGON, 35 ans environ, lieutenant des Forces armées congolaises (FAC), en service à la Zone autonome de Brazzaville (ZAB) était incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Brazzaville dans le cadre de l’opération de contrôle des salaires des agents de la fonction publique.

Actuellement, plusieurs dizaines de militaires, pour la plupart des sous-officiers, sont détenus à la Maison d’arrêt de Brazzaville suite à ce contrôle initié par le gouvernement depuis février 2010.

Le 08 septembre 2010, un autre détenu, un certain Adamo, a été informé du décès de son enfant. Ce dernier tenant à être aux côtés de sa famille pour le deuil, a sollicité une autorisation de sortie auprès du Régisseur de la Maison d’arrêt. Cette permission ne lui avait pas été accordée pour des questions de procédures. Mécontents de ce refus, et par solidarité, les codétenus de l’infortuné, parmi lesquels Ferdinand MBOURANGON, vont manifester leur désapprobation. Ce qui a abouti à de longues minutes d’altercation entre les agents de l’administration pénitentiaire appuyés par la dizaine de gendarmes de faction et les détenus mécontents, pour la plupart des militaires.

Cette situation perdurant, le Régisseur de la Maison d’arrêt intime l’ordre de punir les meneurs de ce qui a été qualifié de mutinerie. Une dizaine de personnes, y compris Ferdinand MBOURANGON, a alors été trainée dans la cellule dite "disciplinaire" pour un passage à tabac par les gendarmes sous la direction d’un capitaine. Ces gendarmes, complètement dans la dérive, se sont alors livrés aux actes barbares de torture sur ces détenus sans défense.

Le lendemain, ayant constaté l’état piteux de ces victimes, les responsables de la Maison d’arrêt les ont emmené à l’hôpital central des armées pour des soins. Face à la gravité des blessures, le médecin avait requis l’internement des blessés, notamment de Ferdinand MBOURANGON, pour un meilleur suivi. Comme à l’accoutumée, cette demande a, une fois de plus, été refusée. Ramené à la Maison d’arrêt, Ferdinand MBOURANGON décède, le 09 septembre 2010 aux environs de 14h, sans avoir reçu des soins adéquats. Il laisse deux enfants.

 

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