Squarcini, Puponni, cercles ,loges et pouvoirs d'Etat

Publié le par Charlotte sceptix

Si Peu de Nous

Jeudi 19 janvier 2012

Souvent l'écoeurement me gagne , comme hier soir à la lecture de cet article , mais une  contre-voix me répète , non ça fait mal, mais malgré l'écoeurement  faut continuer et soutenir ceux qui ont le courage de soulever tous ces miasmes qui polluent notre démocratie, juges et journalistes. 
Au-delà, je me questionne aussi sur toutes ces sociétés occultes ou d'initiés qui attirent tant les individus.

"Les relations troubles de M Pupponi avec les banditismes corse et parisien. Le maire PS de Sarcelles, dauphin de DSK, devait être entendu, mardi 17 Janvier , dans le dossier du cercle Wagram.

J'ai des contacts au sein de la police qui pourraient être utiles... Je suis jeudi soir et vendredi à Paris... Veux-tu que l'on se croise pour qu'on en parle et que je te mette en contact ? Amitiés... Fabrice." Qui donc adresse ce texto à François Pupponi, ce 28 septembre 2011, au lendemain de la perquisition des bureaux et des domiciles du maire de Sarcelles ? Quel dévoué camarade manifeste autant de prévenance à l'égard du député socialiste et peut se prévaloir d'un tel réseau ?

A l'époque, personne ne s'intéresse à "Fabrice". Mais quand, le 7 décembre, les enquêteurs découvrent que le portable qui a émis le SMS appartient à la société lensoise Medicalis, installée dans le Pas-de-Calais, ils saisissent. "Fabrice" n'est autre que Fabrice Paszkowski, ce militant socialiste ami de Dominique Strauss-Kahn et mis en examen notamment pour "proxénétisme aggravé" et "association de malfaiteurs" dans l'affaire dite du Carlton de Lille.

>> Lire l'enquête Les relations troubles de François Pupponi avec les banditisme

Aujourd'hui, Fabrice Paszkowski est incarcéré à la prison de Longuenesse (Pas-de-Calais), où son ami Jacques Mellick junior, un autre proche de DSK, adresse de gentils mots à son "cher gros père" et fait précéder sa signature de "fraternellement". Mais quand il envoie son SMS à M. Pupponi, M. Paszkowski ne se sait pas surveillé. De quels "contacts" parle-t-il ? Du policier Jean-Christophe Lagarde, le patron de la sûreté de Lille, lui aussi mis en examen ? De Jean-Claude Menault, le directeur départemental de la sécurité publique du Nord ? D'autres policiers plus haut placés - l'un de ses "frères" ?

M. Paszkowski ne cache pas son appartenance à la Grande Loge traditionnelle symbolique de Villeneuve-d'Ascq. M. Pupponi appartient lui à la loge Pascal Paoli du Grand Orient, et entretient des liens étroits avec Philippe Guglielmi, l'ex-grand-maître. Lors d'une conversation téléphonique, le 14 septembre 2011, le conseiller régional Guglielmi lui glissait d'ailleurs quelques renseignements et concluait : "Ça montre que mon, que nos réseaux fonctionnent bien..."

Ariane Chemin

 

 

"Voyous, acteurs de séries télévisées, élus politiques... Dans l'étonnant casting de l'affaire du Cercle Wagram, cet établissement de jeux parisien au centre de l'instruction pour "blanchiment" et "extorsion de fonds" du juge Serge Tournaire, il ne manquait qu'une silhouette, entre les tapis verts et les roulettes. C'est fait. Voilà qu'on croise désormais, dans le rôle d'un "tonton" (sic) d'une des employées du Cercle placée en garde à vue en juin, le nom du patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini.

"Quittons le monde de la nuit et le fantasme ! Un cercle est un monde de passage très intéressant pour la mouvance policière. Squarcini

Les putschistes, une équipe emmenée par Jean-Luc Germani, l'un des héritiers de feu Richard Casanova, un caïd de la Brise de mer, croient avoir réussi leur coup. Ils ont délogé l'équipe qui avait pris leur place deux ans plus tôt. Mais le 8 juin, la police judiciaire, qui avait placé le Cercle sous surveillance, lance un coup de filet. Le Wagram est fermé dans la foulée.

Parmi les employés interpellés, une femme de 32 ans, responsable du bar et du restaurant du Cercle. Embauchée il y a dix ans au Wagram, Marie-Claire Giacomini est l'une de ses plus anciennes salariées. Curieusement, elle est restée en place après le coup de force du 19 janvier

SECRET DE POLICHINELLE

Au Cercle, 47, avenue de Wagram, la proximité entre Mme Giacomini et M. Squarcini était un secret de polichinelle, si l'on en croit le personnel interrogé par le juge Tournaire. Il était "connu dans le Cercle qu'elle était la "nièce" d'un policier (...) haut placé dans la police, nommé je crois Squarcini",

 

La jeune femme tient à préciser que ce faux "tonton" ne l'a pas fait recruter au Cercle. "J'ai été recommandée par François Casanova, policier aux renseignements généraux, qui était un ami proche de mon père puisqu'ils étaient à l'école ensemble en Corse" et du même village de Moca-Croce, en Corse-du-Sud, explique-t-elle au magistrat.

Devant le juge, Marie-Claire Giacomini s'était inquiétée qu'on puisse penser qu'elle était "une sorte d'agent infiltré" au Cercle "pour le compte de la DCRI". Bernard Squarcini s'enflamme aussi à cette idée. "Quittons le monde de la nuit et le fantasme ! Un cercle est un monde de passage très intéressant pour la mouvance policière. Mais si j'ai besoin de quoi que ce soit, j'ai ce qu'il faut. Et la PJ aussi, croyez-moi !"

Ariane Chemin

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