Sri Lanka : plus de 260 tamouls fuient le Nord
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 Plus de 260 Tamouls fuyant le Nord du Sri Lanka ont été interceptés dans les eaux indonésiennes la semaine dernière. Tous ont lancé un appel désespéré à l'Australie et aux autres pays avoisinants en vue d’obtenir l’asile politique. Des journalistes ont été autorisés, la nuit de leur arrivée, à monter à bord du navire et parler aux civils tamouls qui refusent coûte que coûte de partir. Les 255 visages tirés par la fatigue, la peur, l'espoir et déception, blotti les uns contre les autres ont tenté d’exprimer leur situation sous les projecteurs internationaux. Tandis que les bébés et les jeunes enfants dormaient sur le pont du bateau, un dénommé Alex connaissant l’anglais intervient et décrit avec espoir les raisons de leur fuite. "Des personnes sont constamment assassinées dans les camps, même aujourd'hui à l’heure où nous parlons, assis confortablement sur ce bateau, le peuple tamoul meurt au Sri Lanka», confie Alex . «La plupart d’entre nous avons fui le génocide au Sri Lanka et essayons de trouver un avenir ailleurs. Tout d'abord je voudrais dire merci à M. Kevin Rudd, Premier Ministre d’Australie, parce qu'il a accepté de nombreux réfugiés dans le passé dans son pays. Et nous sommes reconnaissants envers lui, mais nous tenons à lui dire qu'il ya encore beaucoup d'autres Tamouls qui ont besoin d'aide. » « Posez-vous une question, si vous n'aviez pas de maison où aller, si vous n'aviez pas de pays pour y vivre, si vous n'aviez pas d'endroit où aller. Que feriez-vous et combien de temps souhaitez-vous séjourner dans un bateau avant d’entrer dans un pays qui acceptera votre demande d’asile ? dit Alex. Ces témoignages bouleversants ne sont que le reflet de la situation désastreuse au Sri Lanka. Depuis juillet, l'impression générale est que «la situation sanitaire est restée plus ou moins sous contrôle» mais qu'elle n'en demeure pas moins fragile. Plusieurs indices iraient dans ce sens. Début juillet, d'aucuns rapportent que la malnutrition affectait un tiers des enfants de moins de cinq ans. L'accès à l'eau pour les déplacés serait aussi toujours insuffisant en quantité. Ce qui fait dire à certains que les camps sont de véritables «bombes à retardement», l'imminence de la saison des pluies pouvant aggraver la situation actuelle, avec l'apparition des cas de choléra, la multiplication des cas de diarrhée et dysenterie... Source vidéo et témoignages : http://www.abc.net.au/news/stories/2009/10/15/2714544.htm?section=world |
