Tel-Aviv: 20’000 Israéliens dénoncent la montée de l’extrémisme de droite
Manifestation | Quelque 20'000 manifestants ont exprimé leur crainte lors du 16e anniversaire de l’assassinat du premier ministre travailliste israélien Yitzhak Rabin par un ultranationaliste.

ATS / AFP | 12.11.2011 | 23:52
Quelque 20’000 Israéliens se sont réunis samedi à Tel Aviv pour dénoncer la montée de l’extrémisme de droite en Israël. Ils ont manifesté leur crainte lors du 16e anniversaire de l’assassinat du Premier ministre travailliste israélien Yitzhak Rabin par un ultranationaliste.
Les manifestants, dont de nombreux jeunes, brandissaient des pancartes avec l’inscription «Oui à la paix, non à la violence» et «le prix à payer ruine la démocratie israélienne» en allusion aux exactions anti-arabes de l’extrême droite.
Des colons extrémistes pratiquent une politique dite du «prix à payer», qui consiste à se venger sur des cibles palestiniennes à chaque fois que les autorités prennent des mesures qu’ils jugent hostiles à la colonisation ou à la suite d’attentats palestiniens.
Ces agressions qui se sont intensifiées ces derniers mois ont aussi visé des militants anti-colonisation et même des militaires. Rabbins et politiciens
A la tribune, l’ex-ministre de l’Education nationale et ex-député de gauche, Yossi Sarid, a dénoncé une campagne de l’extrême droite «pour faire oublier un crime pour laquelle elle n’a jamais demandé pardon». Il a mis en cause les «rabbins et politiciens qui avaient incité au crime et n’ont jamais été inquiétés».
Icône du camp de la paix, le Premier ministre Yitzhak Rabin a été tué par balles le 4 novembre 1995 à Tel Aviv par un ultranationaliste religieux Ygal Amir, qui voulait saboter les accords de paix israélo-palestiniens d’Oslo signés en 1993.
La manifestation de commémoration se déroule chaque année sur la place centrale de Tel Aviv, devant la municipalité, rebaptisée place Rabin, sur les lieux mêmes de l’assassinat.