Vladimir Poutine : Les États-Unis cherchent à dominer le monde Ils n’ont pas besoin d’alliés, mais de vassaux
par La rédaction Decapactu
"Ils veulent tout contrôler (...) J’ai parfois l’impression que les États-Unis n’ont pas besoin d’alliés, mais de vassaux, et qu’ils préfèrent la domination à un partenariat d’égal à égal", a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec les étudiants de l’Université polytechnique de Tomsk en Sibérie occidentale.
Coopérer sur un pied d’égalité signifiait définir en commun les menaces et élaborer en commun un système de gestion de ces menaces. "Ils s’y refusent catégoriquement", a rappelé M.Poutine, en citant l’exemple du bouclier antimissile que les Américains s’apprêtent à déployer en Europe.
Il dénonce l’autre moyen d’influence américain, celui de "remettre tout en doute, prétendant la non-conformité à des standards quelconques". "Et ce sont eux-mêmes qui élaborent ces fameux standards".
Extraits de l’intervention de Vladimir Poutine à Tomsk :
"Il n’y a aujourd’hui pas de menace émanant de l’Iran ou de la Corée du Nord. Actuellement, la défense antimissile (américaine en Europe) vise certainement à neutraliser le potentiel nucléaire russe.
Les radars et systèmes antimissiles déployés près des frontières russes couvriront le territoire jusqu’à l’Oural.
Cela devient une réalité et l’Otan ne veut donner aucunes garanties, mêmes écrites".
"Les États-Unis, initiateurs du déploiement de l’ABM en Europe, sont le seul pays à avoir eu recours à l’arme nucléaire, et qui plus est à l’utiliser contre un pays non nucléaire, à savoir le Japon, en 1945.
Est-ce que nous avons oublié cela ? Non, nous ne pouvons pas le faire. Et nous réagirons toujours face à des menaces près de nos frontières."
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Ndlr : Il est indéniable que si les peuples finissent, de guerre lasse, par accepter l’existence d’une arme susceptible de détruire toute vie sur terre, ce ne peut être que dans la perspective que l’emploi de cette arme serait si terrible que personne n’oserait l’envisager, et, que tous les gouvernements, conscients de cet enjeu définitif, se consacreraient à créer les conditions de la paix.
La politique guerrière des Etats-Unis et de leurs vassaux otanisés apporte la démonstration que l’arme atomique ne contribue plus à la paix. Vladimir Poutine ne sera pas seul à réaliser cette évidence : le premier pays qui devrait être privé de cette arme, c’est bien le seul à l’avoir utilisé.
Les Russes savent parfaitement que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ne servaient qu’à leur faire renoncer à leurs visée libératrice en extrême-orient, et non à arrêter la 2e guerre mondiale, comme l’enseignent mensongèrement les livres d’Histoire français.
Curtis LeMay, le général de US Air Force qui permis le passage des massacres au napalm à l’horreur nucléaire, récompensé en commandant le Strategic Air Command, grand promoteur de la frappe nucléaire "préventive", admis publiquement que "si les États-Unis avaient perdu la guerre, il aurait été condamné comme criminel de guerre."