Wikileaks : Bouygues au Turkménistan
Selon des télégrammes publiés par le site, la diplomatie américaine verrait d'un mauvaise oeil le statut privilégié du groupe français. Celui-ci qualifie ces allégations de "diffamatoires".

Bouygues a publié, lundi 13 décembre, un communiqué qualifiant de "diffamatoires" les "allégations critiques" sur ses activités du groupe Bouygues au Turkménistan publiées sur WikiLeaks.
Selon des télégrammes diplomatiques divulgués par le site américain, les Etats-Unis observent d'un oeil critique le statut privilégié du groupe français de BTP au Turkménistan. "Comme de nombreuses entreprises internationales, Bouygues travaille au Turkménistan dans des conditions normales, sans pratiques illicites", réplique Bouygues.
Un cadre de Bouygues, cité dans un câble du 4 janvier 2010, fait part de la demande "insatiable" de chantiers dans ce pays. De fait, dans cette dictature hermétique, où le président Saparmourat Niazov avait développé un culte de la personnalité, l'architecture grandiose est un outil de propagande. Une pratique inchangée après la mort de Niazov en 2006 et l'arrivée au pouvoir de Gourbanguly Berdymoukhamedov.
Selon le chercheur Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, qui a été en poste à l'ambassade de France à Achkhabad, "entre 1994 et 2010, Bouygues a réalisé une cinquantaine d'ouvrages pour un montant de plus de 2 milliards d'euros".
(Challenges.fr)
Paris, le 13 décembre 2010
DÉCLARATION DU GROUPE BOUYGUES AU SUJET DES INFORMATIONS PUBLIÉES PAR WIKILEAKS
Des articles de presse commentent actuellement des allégations critiques sur les activités de Bouygues au Turkménistan. Ces critiques auraient été formulées par des diplomates américains, puis publiées sur Wikileaks. Le groupe Bouygues tient à faire savoir que ces allégations sont diffamatoires. Comme de nombreuses entreprises internationales, Bouygues travaille au Turkménistan dans des conditions normales, sans pratiques illicites.
Bouygues émet toutes réserves sur les motivations qui ont conduit à diffuser de telles allégations.