WikiLeaks : l'US Air Force bloque l'accès à des sites d'information
LEMONDE.FR avec AP et Reuters | 15.12.10 | 10h31 • Mis à jour le 15.12.10 | 10h39
Des membres du personnel de l'US Air Force consultent leurs ordinateurs.REUTERS/© Rick Wilking / Reuters
"Accès interdit". Tel est le message qui apparaît lorsqu'un membre des forces aériennes américaines essaie de se connecter à un site d'information comme le New York Times depuis son lieu de travail. L'US Air Force a en effet bloqué, mardi 14 décembre, l'accès aux sites ayant publié des documents obtenus grâce à WikiLeaks, rapporte le Wall Street Journal.
Les sites du New York Times, du Guardian, du Spiegel mais aussi du Monde sont concernés par cette mesure. "Si un site a republié ces documents, nous le bloquons" sur les réseaux des forces armées aériennes, résume le commandant Toni Tones, porte-parole à l'Air Force Space Command, dans le Colorado. Au total, 25 sites sont concernés.
Une telle décision a été prise par le général Richard Webber, chargé de la cyberdéfense et de la sécurité des réseaux pour l'Air Force. Elle a ajouté que les forces aériennes bloquaient "de manière routinière" sur leur réseau l'accès à tout site publiant des documents "inappropriés" et notamment des documents classés secrets.
DURCISSEMENT DU DISPOSITIF
Cette interdiction ne s'applique toutefois pas aux ordinateurs personnels des soldats. "Il est regrettable que l'US Air Force a choisi de ne pas permettre à son personnel l'accès à une information que n'importe qui d'autre dans le monde peut consulter", déplore le New York Times, dans un communiqué.
L'US Army et la Navy n'ont pour l'instant pas pris de mesures similaires. Au mois d'août, après de précédentes révélations du site cofondé par Julian Assange, le Pentagone avait demandé à son personnel de ne pas visiter le site WikiLeaks.org.