WikiLeaks : mises en garde de l'Eglise

Publié le par sceptix

17 Décembre 2010

Le Vatican a mis en garde, le 11 décembre, contre la crédibilité des informations diffusées par le site Internet WikiLeaks à son sujet. L'Avvenire voit dans le phénomène une dérive des processus de mondialisation. Dans un communiqué de son Bureau de presse, le Saint-Siège a jugé la publication d’une note américaine mettant en cause le Vatican dans une affaire de pédophilie, et reprise par le quotidien britannique The Guardian, « extrêmement grave ». Il a souligné que la « crédibilité » de ces télégrammes devait être considérée « avec réserve et avec beaucoup de prudence et qu’ils ne pouvaient être considérés comme une expression du Saint-Siège ».

Dans son communiqué, le Vatican refuse « d’entrer dans l’appréciation de l’extrême gravité de la publication d’une grande quantité de documents réservés et confidentiels et de ses possibles conséquences ».

Parmi les très nombreux sujets diplomatiques abordés dans ces télégrammes entre l’ambassade des USA près le Saint-Siège et le Département d’État, on trouverait également l’opposition de Benoît XVI à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, les relations de « crise » entre le Vatican et les anglicans ou encore des révélations sur les « sentiments antisémites » de certains hauts responsables de l’Église catholique.

Dans un autre document, une note confidentielle datée du 21 janvier 2010, et intitulée : « Le pape vert soutient la ligne des États-Unis à Copenhague », l’ambassade des États-Unis près le Saint-Siège explique que le discours du pape au corps diplomatique du 11 janvier 2010, offre « aux fonctionnaires du Vatican une plate-forme solide pour faire pression grâce à l’autorité morale de l’Église dans la lutte contre le changement climatique ».

Dans un éditorial intitulé « Nouvelles souverainetés et tyrannie planétaire », c’est le quotidien de la Conférence épiscopale italienne (CEI), l'Avvenire, qui condamne la diffusion de ces documents confidentiels à la crédibilité douteuse. L’opération WikiLeaks est la confirmation que « les processus de mondialisation, qui ne concernent pas seulement la politique […], sont en train de réduire, jour après jour, la souveraineté de l’État, et sont en train de provoquer le déclin de cette forme d’organisation de la société politique ».


[Sources : Apic, I-Média]

Liberté Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article