Adhésion d'un pays à l'UE: projet de loi supprimant le référendum obligatoire

Publié le par sceptix

AFP - il y a 29 minutes

PARIS (AFP) - Le projet de réforme de la Constitution présenté mercredi supprime l'obligation d'un référendum pour ratifier l'adhésion d'un nouveau membre de l'Union européenne, a indiqué le porte-parole du gouvernement Luc Chatel à l'issue du Conseil des ministres.

("Nous pensons que ce verrou n'a pas véritablement de sens, il fixe une règle générale là où il faut faire du cas par cas, en l'occurrence sur la Turquie", à propos de laquelle le président Nicolas Sarkozy continue de penser qu'elle "n'a pas vocation à intégrer l'Union européenne", a expliqué M. Chatel.

Cette suppression constitue un retour à l'article 89 de la loi fondamentale, qui permet au chef de l'Etat de soumettre une révision constitutionnelle soit à référendum, soit au Parlement réuni en Congrès.

Cette révision entraînera, si elle est approuvée, la disparition de l'article 88-5 qui, depuis 2005, rendait obligatoire un référendum pour ratifier toute nouvelle adhésion à l'UE, une disposition qui avait été adoptée pour calmer les craintes suscitées en France par une éventuelle adhésion future de la Turquie à l'UE.

Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, interrogé plus tôt par LCI, avait affirmé que cette modification réglait "une question de crédibilité" du président Nicolas Sarkozy à l'égard des partenaires européens de la France.

"Comment voulez-vous négocier si au terme des négociations vous dites (...): +J'ai négocié avec vous pendant deux ans, mais je n'y peux rien, ce n'est pas moi qui prendrai la décision et je m'en remettrai à un référendum+ ?", a-t-il interrogé : "Vous n'êtes plus crédible dans le cadre de négociations européennes".

M. Jouyet a encore dit ne pas comprendre "cet émoi sur le référendum et la Turquie", rappelant l'opposition de Nicolas Sarkozy à l'adhésion d'Ankara.

Il a enfin assuré que cette position n'occasionnait "pas de débat au sein du gouvernement".

Un "Comité parlementaire de vigilance" contre l'adhésion de la Turquie à l'UE rassemble 75 députés français sous la présidence de l'UMP Richard Mallié (Bouches-du-Rhône).

Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP et lui aussi hostile à l'entrée de la Turquie dans l'Europe, avait réclamé en décembre 2007 que la réforme des institutions rende "explicite" l'obligation de recourir au référendum pour une éventuelle adhésion de la Turquie.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
je le crains Eva, car si ça finit dans la rue il y aura n'en doutons pas, des affrontements et des blessés ! Mon rêve, tous dans la rue silencieusement sans pancarte de syndicat, sans pancarte du tout d'ailleurs et que ça se termine en un monumental siting, ne donnant aucune occasion aux  forces de l'ordre pour entrer en action. Quel impact médiatique, en France mais aussi dans le monde ! Bon ne rêvons pas
Répondre
E
Tout se passe "entre eux", les citoyens ne comptent plus...Restera la ruejoli mois de mai...Eva
Répondre