Une chimie de merde
Mémoire de l’affaire
En avril 2007, 5 exploitants ont désherbés leurs cultures d’ail avec un produit appelé PILOT, le temps était frais, il n’y avait aucun vent.
Une première observation négative a été observé au bout de 5 jours, ensuite l’ail a régréssé de semaines en semaines, pour aboutir à son dépérissement total.
Un délégué de Philagro accompagné d’un technicien de Qualisol, se rend sur le terrain et ne peut que constater les dégats.
Philagro conteste ensuite la propreté des appareils de désherbage, après prélèvement effectué, aucune trace de résidu antérieur n’est trouvé.
Le cahier des charges, factures à l’appui atteste qu’aucune surdose n’a été opéré. Il est à constater aussi que Philagro contestait le choix du laboratoire le plus proche Toulouse Auzeville, et a tenté d’en imposer un autre.
On peut se poser la question du pourquoi ?
Philagro, malgré l’évidence n’admet pas l’effet mortel de PILOT.
Devant cette situation, un expert est nommé par le tribunal de Montauban, après plusieurs réunions et moultes tergiversations , il est ordonné un essai sur le site du CEFEL à Capou Montauban.
L’essai réalisé à Capou (CEFEL) n’a aucune valeur, il n’est pas possible de réconstituer grandeur nature, les mêmes conditions climatiques que l’année précédente, de plus, c’est une zone différente, la terre n’ayant rien avoir avec le terroir lomagnol.
Quels arguments peut-on opposer au fait que 5 agriculteurs dont 3 ne se connaissaient même pas, ont pu avoir, en même temps, le même sinistre dans les mêmes conditions avec en plus le même numéro de lot ?
Quels arguments peut-on opposer au fait que un an après, dans la zone ail, un autre producteur ai perdu toute sa récolte dans les mêmes conditions avec le même produit PILOT ?
L’année dernière, l’association S.O.S du 82 qui suit cette affaire, a adressée un courrier à Philagro mettant en évidence, le drame, l’état de détresse des exploitants concernés au vu du désastre économique, plus de 100 000 euros pour certains.
Aucune réponse à ce courrier de la part de Philagro, cela témoigne, si besoin était, du mépris avec lequel Philagro traite les paysans.
Leur survie, sur leurs exploitations ou leur mort , n’étant pas le souci de Philagro.
Max Andreilli, paysan du Tarn et Garonne
Mise en ligne par la télévision paysanne d’un film d’1 heure 20 mn retraçant la visite musclée des paysans concernés au siège de la société phytosanitaire Philagro
Une chimie de m....e
envoyé par latelevisionpaysanne