les banques se cassent la gueule, et les banquiers ripaillent

Publié le par sceptix

Luxueuses fiançailles des Banques populaires et des Caisses d’épargne

SAUMON MI-FUME, asperges et crème d’oeuf aux cébettes et truffe, filet de boeuf poêlé au vin rouge, sabayon au chocolat noir grand cru, le tout arrosé d’un chardonnay Château Corton André réserve 2005 et d’un Château Lyonnat saint-émilion 2002… Le menu du repas des fiançailles des Banques populaires et des Caisses d’épargne, célébrées médiatiquement hier, à l’hôtel Bristol, à Paris, n’avait rien d’un menu de crise.

C’est pourtant bien la tempête financière qui a poussé les deux banques coopératives à fusionner pour constituer le deuxième groupe bancaire français, doté de 40 milliards d’euros de fonds propres, de 480 milliards d’épargne et de dépôts, de 8 200 agences et de près de 100 000 salariés. Initiée dès 2006 avec la création d’une filiale commune, Natixis, cette fusion était initialement programmée pour 2011 au plus tôt, a reconnu Charles Milhaud, le patron des Caisses d’épargne, qui pourrait hériter de la présidence du conseil de surveillance du nouvel ensemble, la présidence du directoire étant assurée par Philippe Dupont, le PDG des Banques populaires.

« Être plus rentable et plus productif »

Résolument optimistes, les deux principaux acteurs de ce rapprochement encouragé par l’Elysée ont estimé que le nouveau groupe, au sein duquel subsisteront les deux marques, « sera une machine qui permettra d’être plus manoeuvrant ». « Un jour où l’autre, comme pour toutes les guerres, il y aura reconstruction et un certain nombre d’opportunités », a affirmé Philippe Dupont pour expliquer ses ambitions internationales. Avant cela, les organes centraux des deux banques vont fusionner. « L’objectif est de faire toutes les synergies susceptibles d’être engagées, a prévenu Philippe Dupont. Incontestablement, dans l’ensemble de notre dispositif, notre préoccupation sera d’être plus rentable et plus productif. »

Même sur le sujet de Natixis, la filiale des deux banques dont le cours de Bourse a chuté de plus de 70 % depuis le 1 e r janvier, les deux patrons ont affiché une foi inébranlable en l’avenir. Ainsi Charles Milhaud a-t-il lancé : « Si je voulais être provocateur, je dirais que c’est un très bon placement… »
http://www.leparisien.fr/abo-economie/luxueuses-fiancailles-des-banques-populaires-et-des-caisses-d-epargne-10-10-2008-270830.php
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