La justice, pas la charité !!!!!!!!!!!!
Dans notre république laïque, on nous somme aujourd’hui d’aimer mère Teresa, l’abbé Pierre ou Sœur Emmanuelle qui vient de mourir. Je n’ai évidemment rien contre ces trois personnes qui sont à leur manière admirables. En, revanche, je suis indigné par l’exploitation pas seulement médiatique mais aussi politique que l’on en fait.
En quoi la figure de la Charité, vertu éminemment chrétienne, devrait-elle se substituer à celle, plus républicaine, de Justice ? La figure de sœur Emmanuelle, celles du père Pedro, de mère Teresa, de l’abbé Pierre, sont des subterfuges pour donner bonne conscience à l’Occident. Regardez comme nous sommes beaux ! Regardez comme nous sommes bons ! Regardez comme nous nous dévouons puisque nous ne craignons pas, par figure religieuse interposée, de nous coltiner aux cochons, aux ordures, aux lépreux !
Tant d’autocélébration écœure. Elle écœure d’autant plus qu’il s’agit d’une opération à peu de frais qui permet de cacher le peu d’argent distribué par les pays riches aux pays pauvres. Qui permet de masquer combien l’ordre économique (et politique) international est fondamentalement injuste. Sœur Emmanuelle, comme les autres avant elles, est un alibi. L’arbre de la charité destiné à cacher la forêt de la cupidité et de l’égoïsme.
Et c’est là que nous mesurons combien nous vivons une époque de régression politique. À une société plus juste, nous préférons la société de la Comtesse de Ségur, où il est de bon ton d’amener un petit panier de victuailles aux pauvres, histoire de soulager sa conscience et surtout de manger en paix. Dans une société digne de ce nom, la charité ne devrait pas l’emporter sur la justice, pas plus que l’équité sur l’égalité.
Dans une société digne de ce nom, une sœur Emmanuelle, aussi admirable soit-elle, ne devrait même pas être connue du grand public. Car à la charité, elle joindrait une autre vertu : l’humilité. Jésus ne dit-il pas : quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite...
Bruno Testa
for clicanoo.com
Bonjour,
L’écoeurement de Soeur Emmanuelle lors de la disparition de l’Abbé Pierre, et du battage médiatique, avait décidé celle-ci pour des funérailles intimes et discrètes.
Cela fut bien respecté dans son lieu de repos "éternel", mais il a bien fallu que le grand Barnum trouve une raison d’afficher ses "stars et starlettes", la "Grand’ Messe" dans la Cathédrale parisienne fut l’occasion propice, alors que la principale intéressée y était farouchement opposée.
Mais quelques larmes de crocodile ne gêne pas les Princes d’Eglise et leurs Princesses épousailléees suivant le rite "vaticanale" en vigueur pour les grenouilles de bénitier, quelques clichés de plus, Paris Match oblige, visage d’ange sur papier glacée, bonne conscience intacte, et peu importe si les tas d’ordures du Caire, de Berlin ou de Paris regorgent de sans abris et d’enfants sacrifiés, leur "morale chrétienne" est sauve, pardon, leur "apparence chrétienne" est sauve, car les rats d’égout ne se trouvent pas forcément et uniquement dans les caniveaux, et il en est de fort cupides dont les dents pointues rayent férocement les parquets de nos institutions, Amen(e) !!
G.Lecoq.
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