4 ème épidémie de grippe aviaire au Bengale

Publié le par sceptix

Nouvelle épidémie de grippe aviaire dans l'est de l'Inde
Les autorités sanitaires du Bengale-Occidental ont confirmé samedi le déclenchement récent d'une épidémie de grippe aviaire dans cet Etat de l'est de l'Inde après la mort de milliers de poulets, ont annoncé des responsables.

Il s'agit de la quatrième épidémie due au virus H5N1 dans cet Etat indien en un an, ont-ils précisé, ajoutant que des milliers de poulets avaient péri dans le district de Darjeeling. "Plusieurs milliers de poulets sont morts cette semaine à Mathigarah, un village du district de Darjeeling", a indiqué Anisur Rahaman, le ministre chargé du développement des ressources animalières du Bengale-Occidental, à Calcutta, capitale de cet Etat.

Fortement touchée
"Des tests réalisés sur des prélèvements sanguins de poulets morts se sont révélés positifs", a-t-il ajouté. Il a indiqué que 20.000 volatiles infectés seraient abattus dimanche. Les autorités de l'Etat ont déjà fait abattre cinq millions de poulets et de canards pour tenter d'enrayer l'épidémie de grippe aviaire en 2008, année où l'Inde a été confrontée à la plus importante épidémie de cette maladie.

Le virus touche 19 districts du Bengale-Occidental, dont la population s'élève à plus de 80 millions de personnes. Toutefois aucune forme humaine du virus H5N1 n'a été enregistré jusqu'à présent. Des responsables dans l'Etat d'Assam (nord-est) ont dû ordonner l'abattage de quelque 250.000 poulets et canards le mois dernier pour juguler une épidémie de grippe aviaire.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la forme humaine du virus de la grippe aviaire a fait près de 250 morts depuis 2003, principalement en Asie du Sud-Est. (belga/ca)
03/01/09 19h23
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1743/Grippe-aviaire/article/detail/588069/2009/01/03/Nouvelle-epidemie-de-grippe-aviaire-dans-l-est-de-l-Inde.dhtml

Rappel :
Egypte: vingt-troisième décès dû à la grippe aviaire
Une adolescente égyptienne de 16 ans est décédée des suites du virus H5N1 de la grippe aviaire, portant à 23 le nombre de personnes ayant succombé à ce virus depuis son apparition en Egypte il y a près de deux ans, a rapporté l'agence Mena dans la nuit de lundi à mardi.

Samiha Abdel Hafez Ahmad Salem, originaire d'un village près d'Assiout (centre) est morte lundi, a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Abderrahmane Chahine, cité par l'agence. Le dernier décès remontait au mois d'avril, où une Egyptienne de 30 ans avait succombé au virus. Au total, 51 cas humains ont été comptabilisés depuis l'apparition le 17 février 2006 de la grippe aviaire en Egypte, l'un des pays les plus touchés par la grippe aviaire.

Samiha Abdel Hafez Ahmad Salem a été en contact avec des volailles porteuses du virus, selon M. Chahine. Les premiers symptômes sont apparus lundi dernier et l'adolescente a été hospitalisée avec une forte fièvre. Bien qu'elle ait reçu du Tamiflu, le traitement habituellement administré, et ait été placée en soins intensifs, la jeune fille est décédée après avoir souffert d'une infection pulmonaire.

La majorité des victimes de la grippe aviaire en Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe avec 80 millions d'habitants, sont des femmes et des enfants, qui sont le plus souvent en contact avec les volailles. En dépit de leurs efforts, les autorités ont du mal à changer les comportements de la population, dont une grande partie a conservé l'habitude ancestrale d'élever ses volailles sur le toit des maisons. L'Egypte est aussi située sur un couloir de migration des oiseaux, qui peuvent être porteurs du virus.

Beaucoup des personnes atteintes craignent de révéler leurs symptômes, car elles perdent une source de revenus et redoutent la vengeance de leurs voisins si les volailles sont abattues dans tout le village. C'est ainsi qu'elles sont souvent hospitalisées trop tard. Or pour être efficace, le traitement contre la grippe aviaire doit être administré dès l'apparition des symptômes.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la forme humaine du virus de la grippe aviaire a tué près de 250 personnes depuis 2003, principalement en Asie du sud-est. Les contaminations par le virus H5N1 se sont jusqu'ici produites de l'animal vers l'homme mais les scientifiques craignent qu'une mutation permette des contaminations d'homme à homme, ce qui pourrait provoquer une épidémie mondiale meurtrière. (afp/th)
16/12/08 09h59

Peste, choléra et grippe aviaire font des ravages
Déjà menacées par la disparition de leurs habitats naturels, de nombreuses espèces animales doivent également faire face à l'émergence de maladies liées au changement climatique et dont les conséquences pour l'homme pourraient être dramatiques.

"La plus grande menace du changement climatique est peut-être la propagation de maladies émergentes", a estimé Steven Sanderson, président de la Société pour la conservation de la faune sauvage (Wildlife conservation society) mardi à Barcelone.

"Toute perturbation dans l'environnement a des effets immédiats sur les animaux sauvages parce qu'ils ne peuvent pas s'adapter rapidement", a souligné à cette occasion le docteur William Karesh, directeur des programmes de santé de l'ONG.

La peste et le choléra
Une étude de cette ONG présentée à l'occasion du congrès de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) sur la biodiversité dresse une liste de 12 agents pathogènes, comme la peste et le choléra, qu'une hausse des températures et des précipitations contribuerait à propager rapidement dans la faune sauvage.

Parmi les maladies citées figurent également la tuberculose et la fièvre jaune, le virus Ebola, à l'origine d'épidémies meurtrières chez l'homme et les primates en Afrique équatoriale, les parasites externes et intestinaux, la maladie de Lyme, transmise par un tique parasite qui suce le sang des mammifères ou encore les "marées rouges" fatales à la vie marine, dues à la prolifération d'une microalgue (Karenia brevis) produisant une neurotoxine.

Grippe aviaire
Le changement climatique pourrait également contribuer indirectement à la propagation du virus H5N1 de la grippe aviaire en incitant les oiseaux migrateurs à modifier leurs routes et à se retrouver ainsi en contact avec des élevages de volailles domestiques. Cette douzaine de maladies mortelles de la faune sauvage est "juste un échantillon", établi en fonction de leur impact potentiel sur la santé humaine, a souligné le docteur Karesh.

Certains espèces sont victimes du changement climatique sans que l'on puisse encore en mesurer l'impact sur l'homme. C'est le cas des amphibiens: un sur trois est menacé de disparition, selon la liste rouge de l'UICN. "La cause principale de leur disparition, c'est l'asséchement des zones humides", explique Jean Patrick Le Duc, du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). "Des séries d'espèces ont disparu en Amérique centrale avec la modification du couvert végétal. Elles ont besoin d'humidité et d'ombre", ajoute-t-il.

Champignons
Au delà du changement climatique, les amphibiens sont également victimes d'une redoutable mycose, la chytridiomycosis, provoquée par un champignon (Batrachochytrium dendrobatidis). "On ne comprend rien à ce champignon pathogène, comment il se répand, comment lutter contre", indique Michael Hoffman, un spécialiste de l'UICN. "On voit apparaitre de nouvelles menaces avec des maladies qui sortent de nulle part et qui ont des effets dévastateurs" sur la faune sauvage, ajoute-t-il.

Ainsi le diable de Tasmanie (Sarcophilus harrisii), un marsupial carnivore, a vu sa population s'effondrer de 60% depuis dix ans, victime d'une mystérieuse tumeur cancéreuse faciale. "Personne ne sait d'où elle vient. Cette maladie continue de faire des ravages parmi les diables, un animal autrefois très répandu en Tasmanie", commente Michael Hoffman.
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