biologie de synthèse, souche d’un changement majeur…

Publié le par sceptix

 

 

 

BP, Exxon Mobil, et la biologie de synthèse, souche d’un changement majeur…


Posted 07 août 2010 

« Des généticiens ont trouvé le moyen de produire de manière totalement artificielle un nouveau chromosome via de l’ADN lui-même artificiel. »

Voici un recoupement qu’il faudra certainement reprendre avec un « CERTAIN » recul…

Ceci peut laisser présager un changement profond à plusieurs niveaux.

Selon wikipédia :

« Le Docteur John Craig Venter,(né le 14 octobre 1946, Salt Lake City) est un biologiste et homme d’affaires américain. Il s’est illustré dans la course au séquençage du génome humain grâce à une technique innovante.
D’après le livre Main basse sur le génome, la technique de la carte génétique a été inventée par Daniel Cohen en 1991 et repris par Jean Weissenbach en 1992, tout deux appartenant au laboratoire Généthon basé à Évry, mais à cette époque la France n’a pas souhaité financer la suite des travaux. En somme les généticiens ont trouvé le moyen de produire de manière totalement artificielle un nouveau chromosome via de l’ADN lui-même artificiel. »

Il serait dommage d’oublier en plus les dernières félicitations qu’il a reçu d’Obama en 2009 :

Voir de plus amples explications sur cette « trouvaille » ici et

Le J. Craig Venter Institute (JCVI), dont le fondateur John Craig Venter est président administratif et scientifique, est une entité de droit privé à but non lucratif.
Craig Venter soutient le fait qu’il n’a en aucun cas effectué ces travaux dans un but lucratif, mais voilà…

Voici l’extrait d’un article paru le 21 mai 2010 dans Le Monde :

« L’article de Science est signé par vingt-quatre chercheurs du J. Craig Venter Institute (Rockville, MD et San Diego, CA) dont le fondateur de l’institut, John Craig Venter. Il décrit la transplantation d’un génome artificiel de Mycoplasma mycoides dans une cellule de Mycoplasma capricolum, de façon à créer artificiellement des cellules de Mycoplasma mycoides contrôlées uniquement par le chromosome synthétique. Le seul ADN présent dans les cellules ainsi créées est l’ADN synthétique. »

La nouvelle soulève déjà des controverses sur le plan éthique, que Le Monde n’évoque pas, mais qu’il conviendra d’aborder plus en détail. Mais d’emblée, il paraît indispensable de dresser un tableau succinct des intérêts privés les plus évidents impliqués dans cette opération.

Selon le Wall Street journal, dans un article qui a été émit sur la toile le 8 mars de cette année, (dans cet article) nous avons une interview du docteur Venter :

« Depuis la cartographie du génome humain il y a 10 ans, J. Craig Venter a accompli beaucoup de travail. (…). Son but: utiliser les blocs de construction naturelle de l’ADN pour fabriquer des cellules de synthèse. Lui et ses partenaires Exxon Mobil et BP PLC croient en des formes de vie génétiquement modifiées qui seront très prometteuses pour l’énergie et d’autres industries. »

Les instituts Venter ont donc débouché en fait sur une possibilité à multiples tranchant :
De nouvelles possibilités pour les vaccins et autres produits pharmaceutiques,
l’énergie, mais aussi des domaines tels que l’alimentaire :

« MR. MURRAY: Are there other industries that ought to be partnering with you? Utilities? Car companies?

DR. VENTER: We are having discussions. Being able to write the genetic code is something we think will have implications to every human endeavor. So we’re looking at far-ranging things from whole new ways to make vaccines, new ways to make pharmaceuticals. We can create whole new foods. »

Voici un avis émis par l’ETC,

« Le secrétaire américain de l’énergie, Steven Chu, a été favorablement accueilli par la presse, qui l’a surnommé le « secrétaire de la biologie synthétique » lorsqu’il a été nommé à ses fonctions l’année dernière (voir ici) ; cela faisait sans doute référence au rôle qu’il avait joué à l’époque où il était à la tête du Lawrence Berkeley National Lab, et qu’il avait supervisé un investissement de 600 millions de dollars fait par BP dans les laboratoires de biologie synthétique de l’université. L’autre partie à cette entente était le scientifique en chef de BP, Steve Koonin, qui est aujourd’hui sous-secrétaire pour la science au ministère de l’Énergie. C’est Koonin qui aurait été à l’origine de l’investissement de BP dans Synthetic Genomics Inc. »

« … boîte de Pandore ? « C’est le genre de moment charnière qui a toutes les caractéristiques d’une boîte de Pandore, comme la fission de l’atome ou le clonage de la brebis Dolly. Nous allons tous avoir à subir les répercussions de cette expérience alarmante, dit Jim Thomas de l’ETC Group. La biologie synthétique est un champ d’activité à haut risque fondé sur la recherche de profit, où l’on assemble des organismes à partir d’éléments qui sont encore mal compris.
Nous savons que les formes de vie créées en laboratoire peuvent s’échapper de leur lieu de confinement ou devenir des armes biologiques, et que leur usage peut menacer la biodiversité naturelle. Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est que Craig Venter mette cette puissante technologie entre les mains de l’industrie la plus irresponsable et qui cause le plus de dommages à l’environnement en établissant des partenariats avec des entreprises comme BP et Exxon dans le but d’accélérer la commercialisation de formes de vie synthétique. »  »

Ce qu’il faut relever c’est que Synthetic Genomics Inc. aurait financé les instituts Venter à hauteurs de 30 millions de dollars depuis 2005.
On peut trouver sur le site officiel ceci :

«Synthetic Genomics Inc. (SGI), a privately held company applying synthetic genomic-driven commercial solutions to a variety of global challenges including energy and the environment, applauds the creation of the first synthetic bacterial cell by researchers at the J. Craig Venter Institute (JCVI). SGI has provided nearly $30 million in funding for this work since 2005. »
« SGI has exclusive access to new inventions and discoveries in synthetic genomics research developed by the JCVI under the Sponsored Research Agreement between both organizations. »

Les brevets produits par les recherches du JCVI dans le domaine de la synthèse du génôme appartiennent donc, en réalité, à Synthetic Genomics, Inc.
La première chose qui interpelle est donc ceci :
Bp et exxon mobil sont donc des acteurs d’un changement massif opéré sur le domaine de l’énergie, via SGI, mais n’oublions pas que les travaux de l’équipe du docteur John Craig Venter ont eu pour premier motif une révolution médicale à laquelle s’est ensuite ajouté la porte énergétique.
Par ailleurs on relèvera aussi le fait que Bill Gates a aussi un rapport de financement dans ce réseau, via une fondation nommée « Bill and Melinda Gates ». Sans évidement oublier qu’un certain Warren Buffett accompagné de Bill gates a réussi à convaincre une quarantaine de grosses fortunes à donner aux organisations caritatives il y a 2 jour.

On ajoutera que :
« La discipline est en effet émergente, y compris aux Etats-Unis, pourtant pionniers en la matière dès le milieu des années 2000, avec des investissements non négligeables : 16 millions de dollars de la National Science Foundation pour financer le Synthetic Biology Engineering Research Center de Ber-keley, 43 millions de la Fondation Bill & Melinda Gates destinés aux applications médicales, 500 millions de dollars du département de l’Energie et de BP pour financer l’Energy Biosciences Institute. Et les résultats sont à l ‘aune des investissements : 70 % des publications sont issues d’équipes américaines et seulement quelque 20 % d’origine européenne. »
Selon Boursorama et les échos.

Si on synthétise le tout on comprendra aisément qu’il s’agit bien d’un changement massif attendu au niveau de la ressource alimentaire, médicale, et énergétique, et surement d’autres choses.
On notera évidement la présence de grosses fortunes appuyant un organisme à but soi disant non lucratif (le JCVI), alors que les résultats des travaux de cet institut appartiennent à une société (la SGI), qui a elle-même été financée par BP et EXXON mobil, ainsi que l’association Bill and Melinda Gates dans le même genre de démarche et via celui-ci et d’autres organismes complexes et tentaculaires…
Nous constatons donc de nouveau l’infinie gentillesse de nos chers milliardaires.

La catastrophe pétrolière via BP, et toutes les autres que nous connaissons en Chine et au Niger par exemple seraient elles des solutions pour un déversement sectoriel massif sur la production énergétique et un éventuel moyen de mettre à l’amande les pays de l’OPEP?
Ou cette invention importante nous mènera-t-elle? Armes biologiques? nouvelles maladies? mutation?
Serions nous là devant un fait notoire pour appliquer le nouvel ordre ?

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