La crédibilité du GIEC salement écornée

Publié le par sceptix

Climat : le GIEC à terre

25 Janvier 2010 Par Richard Golay

 

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Deux articles publiés hier dans le Sunday Times viennent confirmer spectaculairement les doutes émis par d'éminents scientifiques à l'encontre des conclusions alarmantes du rapport de 2007 du GIEC, le groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat.

Dans un précédent billet j'ai parlé des doutes scientifiquement fondés quand aux liens entre le réchauffement climatique et le dégagement de gaz à effet de serre d'origines anthropiques : l'influence du soleil aurait été largement sous-estimée. Il y a eu aussi, peu avant Copenhague, l'affaire du "Climategate" : la diffusion de courriels de scientifiques du GIEC montrant une manipulation probable des données pour "gommer" l'observation d'un réchauffement, important et comparable à celui que nous vivons, il y a mille ans.

Les deux articles du Sunday Times mettent en évidence deux erreurs graves du rapport de 2007 : il apparaît de manière certaine que les données scientifiques permettant d'affirmer que les glaciers de l'Himalaya pourraient totalement disparaître d'ici 2035 sont totalement infondées. Sachant que cela aurait pu signifier une crise majeur dans l'alimentation en eau potable de plusieurs centaines de millions de personnes, on comprend que de sérieux doutes existent sur la qualité du travail d'expertise du GIEC en général. Reste le plus savoureux : les liens entre le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles de ces dernières décennies s'avèrent également non-fondés scientifiquement. Après les scénarios terroristes apocalyptiques de l'administration Bush, ceux d'Al Gore et consorts s'évaporent.

Dans les deux cas, il est à noter que des scientifiques membres du GIEC s'étaient élevés contre ces affirmations mais n'ont pas été entendus.

Comment en est-on arrivé là ?

Il apparait aujourd'hui que des conflits d'intérêt semblent entourer le directeur du GIEC, l'indien Rajendra Pachauri, également directeur de l'Institut de l'énergie et des ressources à New Delhi et conseiller auprès de plusieurs multinationales (dont le Crédit Suisse, lire ici). Bien qu'il refuse de démissioner, on ne voit pas comment il pourrait continuer à rester en place ; la crédibilité du GIEC dans son ensemble, ainsi que son mode de fonctionnement, étant gravement remis en cause.

Mais c'est également la crédibilité de l'ensemble de nos décideurs politiques d'Europe et d'Amérique du Nord qui est lourdement affectée. Après avoir ignoré la crise financière annoncée et refusé depuis une refonte nécessaire de notre système capitaliste, vont-ils nous faire croire que c'est en diminuant nos dégagements de CO2 qu'ils vont protéger notre avenir ?

Comme pour la couteuse campagne de vaccination contre le virus bénin de la grippe porcine, une Commission d'enquête indépendante doit être formée au plus haut niveau pour faire toute la lumière sur cet immense scandale.

Quel sera le prochain ? Et pourquoi pas celui des mensonges de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 ? ;-)

"UN climate panel blunders again over Himalayan glaciers" et "UN wrongly linked global warming to natural disasters", Jonathan Leake, responsable de la rubrique "Science et environnement"

Mise à jour : lire également (en français) cet excellent article Slate.fr

http://www.mediapart.fr/club/blog/richard-golay/250110/climat-le-giec-terre


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