LOPPSI passera à l’Assemblée le 9 février
Si le gouvernement avait juré ses grands dieux qu’il s’agissait uniquement de filtrer les sites pédopornographiques, l’industrie du disque s’intéresse pourtant de près à ce projet, mais surtout à son fameux dispositif technique, utilisable pour protéger et surveiller… les MP3.
LOPPSI sera également un dispositif utilisé pour la lutte contre la cybercriminalité, les délits de contrefaçon, investigations policières, etc. Tout est dans le projet de loi. Concernant la pédopornographie, les FAI seront tenus de bloquer des sites, à la demande d’une autorité administrative. Ce serait l’office de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) qui aurait la charge de prévenir celle-ci.
En revanche, de très nombreuses interrogations demeurent sur la possibilité pour les fournisseurs de bloquer certains sites. Cerise sur le gâteau : un an de prison et 75 000 euros d’amende s’ils n’y parviennent pas !
Le même problème que pour Hadopi se pose : une autorité administrative peut-elle demander, seule, le blocage d’un site ? Ou le recours à un juge est-il nécessaire, comme l’avait demandé le Conseil Constitutionnel dans le cadre de la loi Hadopi ?
Bref, si l’objectif est louable sur la pédopornographie, rien n’indique que de telles mesures soient efficaces. On pense notamment aux risques de mauvaise efficacité du blocage, comme le soutenait Free, mais également aux nombreux moyens de contourner une telle mesure (proxy, sites miroirs, anonymisation, etc.).
Source : Informaticien.com
A lire aussi :
- NKM soutient le projet de loi LOPPSI
- Corinne Lepage attaque la surveillance généralisée (Hadopi, Loppsi et Herisson)