PS et Verts complices du gouvernement pour cacher la dictature européiste Ainsi le député Verts Noël Mamère a lancé devant les journalistes que "c'est une très belle leçon donnée au gouvernement et à Nicolas Sarkozy, j'espère qu'à l'instant où je parle le président de la République est en train de manger la moquette de l'Elysée, parce que c'est une victoire des Français contre le gouvernement qui voulait faire passer une loi en force ". Voilà certes une belle envolée. Mais M. Mamère " oublie " d'indiquer aux journalistes que ce texte de loi n'est que la transposition des directives exigées par Bruxelles depuis 6 ans et que la Commission européenne menace la France de très lourdes amendes journalières si le texte n'est pas adopté. Pourquoi M. Mamère ne dit-il pas que ce "passage en force" n'est pas de la faute du gouvernement mais qu'il lui est imposé par l'Europe ? De même, le député PS Arnaud Montebourg a affirmé que " c'est un coup de tonnerre dans le ciel des producteurs de semences. Il n'y a plus de texte sur les OGM, il est sorti de l'ordre du jour, le gouvernement est maintenant obligé de reprendre la procédure au départ avec le même chemin de croix, c'est-à-dire la désapprobation profonde d'une partie de sa propre majorité sur sa libération des OGM en France ". Rien à redire sauf que M. Montebourg, par ailleurs membre de la French American Foundation, " oublie " lui aussi d'indiquer que ce texte de loi n'est que la transposition des directives exigées par Bruxelles depuis 6 ans et que la Commission européenne menace la France de très lourdes amendes si le texte n'est pas adopté. Pourquoi M. Montebourg ne dit-il pas que cette "désapprobation profonde" devrait se manifester non pas contre le gouvernement, qui n'est que le greffier des décisions prisées à Bruxelles, mais contre le principe même d'avoir cédé notre souveraineté à une instance supranationale dirigée en sous-main par Washington ? De même encore, le mouvement " altermondialiste " Attac a publié un communiqué selon lequel " les députés ont eu raison de rejeter une loi qui n'assurait pas la non-dissémination des OGM dans nos champs. Le Parlement doit rédiger maintenant une proposition de loi garantissant une réelle liberté de produire et consommer sans OGM. ". Parfait, sauf que Attac à son tour " oublie " de rappeler que c'est l'Europe qui exige cette loi. Le mythe de l'autre Europe permet à la gauche de ne pas aller au fond des choses En réalité, PS, Verts et mouvements altermondialistes sont parfaitement complices de ce qui se passe. Ils s'opposent – certes – puisque c'est leur rôle. Mais c'est une opposition de pacotille, qui refuse systématiquement d'aller au fond des choses et de dénoncer la vraie racine du mal. Si on les pousse dans leurs retranchements sur la question européenne, ils s'en tirent par la même sempiternelle pirouette de " l'autre Europe ", c'est-à-dire d'une Europe qu'ils voudraient réorienter dans le sens qui leur convient, mais qui ne convient qu'à eux et dont un demi-siècle d'histoire est là pour prouver que les autres Etats-membres n'en voudront jamais, pas plus que les lobbys américains qui règnent en maîtres dans les couloirs de Bruxelles. Et pendant qu'ils tirent ainsi des plans sur la comète de l'Europe de leurs rêves, ils ne s'opposent pas à la véritable Europe qui se met en place et qui plonge la France dans un Empire euro-atlantiste qu'ils font semblant de ne pas voir. Conclusion provisoire Du reste, le ministre de l'Agriculture Michel Barnier vient de tirer, sur la radio Europe 1, la conclusion provisoire de cette affaire avec une grande philosophie. Pour ce prétendu " ministre français " qui a carrément installé son bureau et son cabinet ministériel à Bruxelles, ce rejet du projet de loi sur les OGM à l'Assemblée nationale " n'est pas une crise mais un épisode de la vie parlementaire. La gauche a privilégié la tactique sur le projet. [...] C'est un petit coup d'arrêt mais le processus parlementaire continue ". Ancien Commissaire européen, ancien ministre des affaires européennes et des affaires étrangères, Michel Barnier sait de quoi il parle : la construction européenne est une dictature et elle ne va pas se laisser arrêter pour si peu. Et il sait très bien que le PS et les Verts ne s'opposent pas à cette dictature-là.... |