Bouclier spatial : appel / reforme des institution, chom'du....

Publié le par sceptix




   
   





Bouclier spatial : appel au professionalisme de tous les journalistes d’Europe
 
COMMENT A-T-ON PU RÉDUIRE AU SILENCE LES JOURNALISTES DE TOUT UN CONTINENT ?

 par Denis Dégé http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=3462

 





Mardi 13 mai, Jan Tamas, leader du mouvement tchèque Ne Zakladnam, a commencé une grève de la faim pour protester contre l’implantation d’une base radar des Etats-Unis dans son pays, faisant partie du projet plus global de bouclier spatial US en Europe (NMD - National Missile Defense system).

 

La campagne européenne pour une « Europe de la paix et sans armes nucléaires », lancée depuis plus d’un an, soutient fortement cette ultime action pour refuser l’hégémonie américaine sur l’Europe, son contrôle de l’espace et le développement de nouveaux arsenaux nucléaires contraire aux traités internationaux.

Le bouclier spatial, avec la base radar en République Tchèque et les missiles en Pologne est, contrairement à la propagande américaine, une arme d’attaque. Ce projet qui dirige les missiles vers le monde musulman, la Chine et la Russie augmente les tensions internationales, relance une course à l’armement nucléaire, et recrée une atmosphère de guerre froide.

Alors que la France a été historiquement contre ce projet américain, nous nous interrogeons sur les intentions de notre président, exceptionnellement silencieux sur ce projet. De quelle Europe rêve-t-on quand on consent à en faire le terrain de jeu des complexes militaires américains ? Quelle sincérité ont les promesses de paix dont on abreuve le monde quand on accepte de diriger des missiles vers les populations asiatiques ?

Pour en savoir plus et signer la pétition.

-  Les dernières interviews de Monsieur Tamas sur Democracy Now.

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Petit cadeau pour vous tous : un

Un Extrait de "El Canto General" de Pablo Neruda
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« Qu’aucun de vous ne pense à moi.
Pensons plutôt à toute la terre,
frappons amoureusement sur la table.
Je ne veux pas revoir le sang
 imbiber le pain, les haricots noirs, la musique :
je veux que viennent avec moi
le mineur, la fillette, l’avocat, le marin et le fabricant de poupées,
Que nous allions au cinéma,
que nous sortions boire le plus rouge des vins. »

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Sarkozy et le
Thèorème d'Ellul


Un article d'oulala.net paru en février
 

Jacques Ellul, le philosophe et penseur de la société technicienne, estimait que : "Dans une société, quand on parle surabondamment d’une certaine donnée humaine, c’est que celle-ci n’existe pas. [Par exemple] si on parle surabondamment de liberté, c’est que la liberté a été supprimée". Par conséquent, si l’on suit la logique d’Ellul, plus on parle de cette "donnée" pour la célébrer par des mots, plus en fait, dans la réalité, on cherche à la dénaturer, voire à l’annihiler.

Ce "théorème" politique ne peut que revenir à l’esprit en écoutant notre "cher" (pécuniairement s’entend, bien sûr) Président Sarkozy envisager de confier la mémoire de tout enfant français juif mort en déportation à des enfants de Cm2.

Après la lecture de la lettre de Guy Moquet, il entend maintenir artificiellement, en Pater doloroso, des flammes de souvenirs qu’il utilise comme autant de fumigènes communicationnels et idéologiques.

Si l’on suit le raisonnement "ellulien", Nicolas Sarkozy célébrerait d’autant plus abondamment la mémoire des victimes de la seconde guerre mondiale qu’il souhaite dénaturer et annuler les conséquences de cette Seconde Guerre Mondiale, notamment les acquis du Conseil national de la Résistance.

Ce Conseil a posé les jalons d’une démocratie sociale à la française en instaurant, entre autres, la Sécurité sociale pour tous et le système actuel de retraite, en redéfinissant la liberté de la presse non seulement libre du pouvoir politique mais également des "puissances de l’argent", et enfin, en nationalisant les secteurs clés de l’économie comme l’énergie. Ce programme a ainsi été juridiquement cristallisé dans le Préambule de la Constitution de 1946, lequel énumère des droits sociaux et économiques qui complètent harmonieusement les droits politiques nés de 1789. Tout cela fait partie du corpus constitutionnel qui fonde donc notre République politique mais également sociale.

Or, par d’infimes touches pointillistes, Nicolas Sarkozy semble, peu à peu, dessiner le tableau d’une contre-révolution qui aurait simplement mis plus de 60 ans à vouloir s’imposer politiquement et à tenter de défaire l’oeuvre de 1946.
La France a déjà connu ces mouvements de contre-révolution conservatrice, valses-hésitation historiques qui ont toujours été autant d’application du théorème politique ellulien. Ainsi Napoléon Bonaparte s’est-il proclamé seul héritier de la Révolution française pour mieux l’enterrer et devenir Napoléon Ier ; Aussi Louis-Napoléon Bonaparte utilisera-t-il au mieux le suffrage universel né de la Révolution de 1848 pour mieux restaurer l’Empire ; aussi, l’ancien monarchiste Thiers écrasera-t-il au mieux la Commune révolutionnaire de Paris au nom de la Troisième République ; aussi Pétain célébrera-t-il le patriotisme pour mieux laisser occuper la France et le Travail pour mieux enterrer les avancées sociales de 1936.

Denis Kessler, numéro deux du Medef, l’a ainsi déclaré sans ambages : "Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! (...) Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les « tabouise » en quelque sorte. Si bien que lorsqu’elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d’une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s’érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s’attaquent à ces institutions d’après guerre apparaissent sacrilèges." (Challenges, 4 octobre 2007)

Par cette proposition de parrainage, Sarkozy développe une stratégie de contournement très habile. Il envisage la Seconde Guerre mondiale dans ce qu’elle a d’humainement sacré, c’est à dire, selon l’étymologie première, mis à part, séparé : les enfants français morts en déportation. Il institutionnalise ainsi cette tragédie, son souvenir, et en renforce le caractère déjà singulier, tout en étendant sa sacralité au domaine public. Pourtant, dans le même temps, cette mémoire des victimes, ce lieu sacré du buisson ardent devant lequel, à l’instar de Moïse, tous devraient se déchausser symboliquement, Sarkozy invite curieusement des enfants de 10 ans à y piétiner.

Et, en se faisant le gardien jaloux et sourcieux de la mémoire de cette guerre, il prétend en devenir, dans le même mouvement, le gardien quasi exclusif. N’ayant pas la légitimité historique en raison de son âge ou de son histoire personnelle, il crée artificiellement une autre forme de légitimité en se faisant l’animateur officiel de cette mémoire ainsi étatisée, sanctuarisée.

Construit-il un mausolée officiel pour mieux détruire un autre temple, "le temple sacré", le "tabou", dixit Kessler, de 1946 ?
Quand il décidera de légiférer sur ces acquis de 1946, qui osera le taxer d"intention diabolique" comme l’écrit Kessler, lui qui aura tant défendu la mémoire des victimes de la Seconde guerre mondiale ?

La même technique, de façon plus feutrée, a déjà été utilisée contre la Sécurité Sociale avec l’instauration de franchises pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. En effet, comment s’opposer à ces franchises quand il peut être répondu, avec toute l’onction possible, qu’elles ont été instaurées pour aider les malades d’Alzheimer ? Qui manquera d’humanité à ce point pour priver ces malades de soins adéquats ? Or, faut-il souligner que ces franchises sont le premier pas, qui est toujours le plus difficile, vers un démantèlement insidieux, voire une privatisation de la sécurité sociale telle qu’elle est née en 1946 ?
De même, pendant que le gouvernement Fillon s’ingéniera à refondre le système des retraites, notamment celles des cheminots, on fera lire dans le même temps dans les écoles la lettre de Guy Moquet, jeune communiste fils d’un syndicaliste cheminot...

La mémoire des morts pour mieux oublier les vivants ?

Cette technique de communication très sarkozyste a ainsi l’avantage certain de méduser toutes les oppostions, tétanisées par ces regards d’outre tombe, par cet appel à l’indicible, à la compassion, au Sacré.
Par cette proposition, Sarkozy veut faire de l’Histoire un rite sacramentel, l’ériger en liturgie. Tellement sacramentel d’ailleurs que cela confine au religieux. Car il y a vraiment quelque chose de religieux dans cette proposition, une religion sans transcendance, mais avec ses martyrs, ses rites, sa liturgie...

D’ailleurs, la proposition de confier la mémoire d’un enfant mort rappelle deux traditions, rites religieux ; d’abord le baptême des morts tels qu’il est pratiqué par les Mormons, lesquels font d’extraordinaires recherches généalogiques pour baptiser les morts dont les noms ont été retrouvés afin de leur assurer un salut outre-tombe. Seulement, dans cette proposition de parrainage, pour qui est le salut ?
Ensuite la tradition juive qui pose qu’il appartient aux vivants de se rappeler des morts et de leur nom afin de maintenir leurs souvenirs et leurs mémoires.
Nicolas Sarkozy fait ainsi entrer un peu plus le religieux, et sa dimension ritualisée, dans l’espace public, espace de reflexion et de distanciation par définition.

De plus, par ce rappel constant aux horreurs du nazisme, Nicolas Sarkozy s’exonère habilement de toute critique quant à sa politique envers les sans papiers. Qui osera ne serait ce que faire le parallèle entre ces arrestations au petit jour, ces expulsions massives, avec objectifs chiffrés à l’appui, ces enfants qui, parfois, se retrouvent en prison et la politique de Vichy ? Comment accuser celui qui porte constamment la déportation en bandoulière, en écharpe sanglante, d’avoir une politique humainement affligeante envers ces mêmes sans-papiers ?

Faire entrer ce génocide dans le seul champ de la mémoire figée, la cristalliser dans une commémoration institutionnelle, c’est la placer dans le même mouvement hors du présent, de notre présent. C’est la placer en signe expiatoire pour notre société, mais plus forcément en signe de vigilance constante. Puisque le pire est dernière nous pourquoi nous soucier de ce qui se passe actuellement ?

Cette Histoire ne pourra être approchée qu’avec encore plus de "crainte et tremblement", ce qui la fera encore plus basculer de l’éthique au religieux, du présent continu au passé décomposé, du souvenir vif car humain à la mémoire glacée car institutionnelle, du crime de lèse-humanité au crime de lèse-majesté...

Si on était dans un roman policier, on pourrait presque dire que cette proposition est un alibi, par anticipation. Mais ce n’est pas un mauvais roman policier, c’est juste la France sous Nicolas Sarkozy.

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REFORME DES INSTITUTIONS
Un nouveau camouflet pour Rachida Dati
NOUVELOBS.COM | 28.05.2008 | 11:51

Les députés ont voté dans la nuit l'inscription de la parité hommes-femmes dans la Constitution, alors même que la ministre de la Justice s'y opposait. Lors de débats particulièrement houleux, Rachida Dati a même été interrompue par le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer.

A l'Assemblée nationale (AFP)

A l'Assemblée nationale (AFP)

Les députés ont voté mardi soir 27 mai l'inscription dans la Constitution du principe de la parité professionnelle homme/femme, contre la volonté du gouvernement qui souhaitait le renvoi de cette décision à un débat ultérieur.
Les députés ont approuvé par 126 voix contre 88 un amendement défendu par deux députées de l'UMP, Marie-Jo Zimmermann et Claude Greff, prévoyant l'ajout dans la Constitution de la phrase suivante: "La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales".
Cet amendement, soutenu par d'autres députés UMP comme Pierre Lellouche, et toute la gauche, avait pourtant reçu l'avis défavorable de la garde des Sceaux Rachida Dati.

Dati malmenée

"La question est débattue par le comité présidé par Simone Veil" mis en place par le chef de l'Etat pour réfléchir à une modification du préambule de la Constitution. "Je vous demande de retirer l'amendement sinon le gouvernement est défavorable", a déclaré Rachida Dati, particulièrement malmenée pendant les débats.
Fait inhabituel, sur un amendement suivant, Rachida Dati a même été interrompue par le président de l'Assemblée Bernard Accoyer: "Non madame la ministre, tout le monde suit le texte depuis le début, on ne va pas reprendre dix fois les mêmes explications".

Commentaire d'un veaudefrance : Quand je vois ce genre de travaux "produits" à l'Assemblée", je me dis qu'il faut se garder de donner la parole aux cons ou aux connes  ils ne veulent jamais la rendre !!!

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communiqué de la CNT du 27 mai 2008
CNT ANPE
Chômeurs, futurs chômeurs, solidarité !
Ne devenons ni les complices ni les victimes d’une idéologie qui pourrait bientôt proclamer que le « travail rend libre »

http://www.ac.eu.org/spip.php ?article1899

6,2 % de radiations en plus en mars 2008 ! Voici un chiffre pourtant « positif » sur lequel la Direction de l’ANPE ne pérore pas comme avec les 300 000 offres et 700 000 cv consultables quotidiennement sur le site anpe.fr.

Notons au passage que les candidats à l’emploi inscrits sur ce site représentent le double des soi disant 300 000 offres d’emploi non pourvues, argument choc du gouvernement pour justifier la prochaine réforme de l’assurance chômage qui intensifiera la pression sur les chômeurs, en brandissant la menace de radiation par l’OVE (Offre Valable d’Emploi).

Cette nouvelle convention UNEDIC prévoit qu’au bout de 6 mois d’inscription, le chômeur devra accepter tout emploi à moins de 2 heures de transport par jour et rémunéré, au moins 70 % de son ancien salaire.

Ces critères ne tiennent pas compte des a priori et des exigences, tant en terme d’expérience, qualification, proximité, âge, sexe... des employeurs ni du coût de transport et de son impact sur le pouvoir d’achat du salarié.

Autre mesure envisagée : la suppression des dispenses de recherche d’emploi qui concernent les salariés de plus de 57 ans et demi. Quand on sait qu’à peine 40% des salariés sont encore en poste entre 55 et 64 ans, on comprend que cette mesure vise principalement à augmenter les années de vache maigre dans le calcul du taux de la retraite pour faire baisser le montant de celle-ci.

Objectif du gouvernement : 5% de chômeurs inscrits en 2012. Au nom de sa politique libérale, on utilise sans scrupule la machine à radier.

Pour alimenter cette propagande par le chiffre, tous les moyens sont bons. Les motifs de radiation pleuvent : sanction, absence à convocation, contrat à temps partiel ou intérimaire, titre de séjour...

En acceptant sans broncher cette besogne, les agents ANPE se tireront une balle dans le pied. Ainsi ils déblaient le terrain pour la privatisation du service public de l’emploi, cautionnent l’accroissement de la précarité et la casse des garanties sociales, dont eux mêmes ou leurs proches seront les prochaines victimes.

Car ces orientations, de plus en plus coercitives pour les chômeurs, trouvent leur exact pendant dans les pressions que nous subissons (la mise en place de contrôle d’activité hebdomadaire, harcèlement moral, individualisation des tâches …).

Et ça ne va pas s’améliorer avec la mise en œuvre du rapprochement ANPE-ASSEDIC et surtout de la RGPP. En effet, la Révision Générale des Politiques Publiques prévoit « une réorientation professionnelle » ou un placement en « disponibilité d’office » (licenciement) en cas de restructuration, suite à une modification de contrat par exemple, en cas de refus de l’agent (article 11). Dans le même temps elle ouvre la possibilité au secteur public de faire appel à des intérimaires.

Ces politiques vont se conjuguer au détriment de tous les salariés au travers la loi « modernisation » du marché du travail, introduisant de graves reculs des droits des travailleurs : allongement de la période d’essai, nouveau contrat de travail précaire pour les cadres, dont la durée serait conditionnée à la réalisation d’un projet, séparabilité à l’amiable sans recours possible (comme si tous étaient en mesure de négocier leur départ), entrave au droit d’accéder aux prud’homme, suppression de l’indemnité spécifique de licenciement économique.

Au quotidien, notre éthique et nos pratiques professionnelles sont déterminantes, pour que nous ne devenions ni les complices ni les victimes d’une idéologie qui pourrait bientôt proclamer que le « travail rend libre ».

Ce n’est qu’avec des actions collectives que nous pourrons lutter. Ne laissons pas l’individualisme revendiqué de notre société, s’installer dans nos pratiques.

Sachons voir la détresse de nos usagers, de nos collègues… et agissons !

Solidarité avec les usagers

CNT

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B
Jamais une statue ne sera assez grande<br /> <br /> Pour dépasser la cime du moindre peuplier <br /> <br /> Et les arbres ont le cœur infiniment plus tendre <br /> <br /> Que celui des hommes qui les ont plantés <br /> <br /> Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais <br /> <br /> Je changerai la sève du premier olivier <br /> <br /> Contre mon sang impur d'être civilisé <br /> <br /> Responsable anonyme de tout le sang versé <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> Fatigué du mensonge et de la vérité <br /> <br /> Que je croyais si belle, que je voulais aimer <br /> <br /> Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué d'habiter sur la planète Terre <br /> <br /> Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable <br /> <br /> Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers <br /> <br /> Berceau de la bêtise et royaume du mal <br /> <br /> Où la plus évoluée parmi les créatures <br /> <br /> A inventé la haine, le racisme et la guerre <br /> <br /> Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs <br /> <br /> Et amène le sage à cracher sur son frère <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> Fatigué de parler, fatigué de me taire <br /> <br /> Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère <br /> <br /> Quand la moitié du monde en assassine un tiers <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué de ces hommes qui ont tué les indiens <br /> <br /> Massacré les baleines, et bâillonné la vie <br /> <br /> Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens <br /> <br /> Qui ont même réussi à pourrir la pluie <br /> <br /> La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écœure <br /> <br /> Depuis l'horreur banale du moindre fait divers <br /> <br /> Il n'y a plus assez de place dans mon cœur <br /> <br /> Pour loger la révolte, le dégoût, la colère <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> Fatigué d'espérer et fatigué de croire <br /> <br /> A ces idées brandies comme des étendards <br /> <br /> Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> <br /> <br /> Je voudrais être un arbre, boire à l'eau des orages <br /> <br /> Pour nourrir la terre, être ami des oiseaux <br /> <br /> Et puis avoir la tête si haut dans les nuages <br /> <br /> Pour qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau <br /> <br /> Je voudrais être un arbre et plonger mes racines <br /> <br /> Au cœur de cette terre que j'aime tellement <br /> <br /> Et que ces putains d'hommes chaque jour assassinent <br /> <br /> Je voudrais le silence enfin et puis le vent <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> Fatigué de haïr et fatigué d'aimer <br /> <br /> Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier <br /> <br /> Fatigué des discours, des paroles sacrées <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br /> <br /> Fatigué de sourire, fatigué de pleurer <br /> <br /> Fatigué de chercher quelques traces d'amour <br /> <br /> Dans l'océan de boue où sombre la pensée <br /> <br /> <br /> <br /> Fatigué, fatigué <br />  <br /> Renaud<br /> Souffledevent<br /> Basta
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