Le "passager clandestin" du vol présidentiel Beyrouth-Paris

Publié le par sceptix


Dans l'avion présidentiel qui les ramène de Beyrouth, samedi 7 juin, les principaux leaders politiques français, invités par Nicolas Sarkozy, découvrent pendant le vol la présence d'"un passager clandestin", selon l'expression de Jean-Pierre Raffarin. Olivier Besancenot, le porte-parole de la LCR, n'est pas physiquement dans l'avion : son parti n'étant pas représenté au Parlement, il n'a pas été invité à faire partie de la délégation à Beyrouth. Mais il se retrouve rapidement au centre des conversations, selon les témoins de la scène.


C'est François Hollande, le premier secrétaire du PS, qui lance le sujet des élections régionales. Il soupçonne M. Sarkozy de vouloir changer les règles du jeu, avant les prochaines élections de 2010 pour instituer un système proportionnel à un tour. M. Sarkozy se veut rassurant : "Ce n'est pas un mode de scrutin qui fait gagner une élection." M. Hollande n'est pas d'accord : "Ça va rendre les régions plus difficiles à gouverner et mettre l'extrême gauche en situation de peser ou d'empêcher de gouverner", dit-il en substance.

De l'autre côté de l'allée, Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée, et Patrick Devedjian, secrétaire général du parti présidentiel, apostrophent M. Hollande : "Vous allez être obligé de clarifier la position du PS vis-à-vis de Besancenot !" "Soit vous faites le pari du social-libéralisme, et vous allez devoir affronter une extrême gauche forte, soit vous courrez derrière l'extrême gauche et vous perdrez le centre", savourent MM. Copé et Devedjian. M. Sarkozy résume : "La droite a mis vingt ans à régler le problème de l'extrême droite, aujourd'hui c'est votre tour !"

François Bayrou, assis en face de M. Sarkozy, boit du petit lait. Le président du MoDem pense aussi qu'"un jour le PS se retrouvera écartelé entre la gauche de la gauche et la social-démocratie". Assise en face de M. Hollande, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, se crispe : "Cela nous obligerait à fusionner au premier tour et conduirait à une bipalorisation encore plus forte.". M. Hollande la réconforte : "Ce n'est pas une bonne manière de faire l'alliance avec les communistes."

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B
Je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est plausible ... mais Besancenot n'est pas Le Pen, et le NPA en gestation le FN ... alors on verra. Je n'ai pas encore participé mais je me suis inscrite à leur forum. Bises
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S
<br /> Je crois que sarko voulait dire que le FN avait emmerdé l'UMP en partageant une partie des voix de droite et que le Besancenot emmerde bien le PS qui perdra un bon nombre d'électeurs<br /> qui se tourneront vers le NPA. bises<br /> <br /> <br />