Inde: 49 bébés morts pendant des essais de médicaments

Publié le par sceptix



(De Delhi)
Une semaine après l’enquête du « Times of India » révélant que 49 bébés indiens sont morts à New Delhi au cours de tests thérapeutiques, les réactions et les nouvelles révélations se poursuivent.

Le 18 août, le quotidien révélait que 49 bébés, dont la plupart avaient moins d’un an, sont morts à l’Institut des sciences médicales de New Delhi (AIIMS). Tous étaient des cobayes pour de nouveaux médicaments pédiatriques avant leurs mises sur le marché (contre les carences en zinc, l’hypertension artérielle ou encore une maladie du foie).

En deux ans et demi, le département de pédiatrie de cet hôpital, le plus grand d’Inde, a réalisé 42 séries de tests sur 4 142 bébés pour le compte de laboratoires étrangers, en particulier les suisses Roche et Novartis et le japonais Sankyo pharma.

En Inde, une loi sur le « droit à l’information » permet à tout citoyen d’interroger un organisme d’Etat. En juin, Rahul Verma, le président de la Fondation Uday pour les défauts congénitaux et les groupes sanguins rares, a posé par écrit des questions à l’hôpital, qui lui a répondu ce mois-ci. Rahul Verma a fourni ces documents à Aujourd’hui l’Inde, partenaire de Rue89.

On y découvre que les médicaments en phase de tests en Inde ont été fournis par la filiale américaine du suisse Novartis, le suisse Roche et le japonais Sankyo Pharma.

Novartis « Aucun décès ne nous a été signalé à ce jour »

Suite à la parution de l’article du « Times of India », l’hôpital (AIIMS) a demandé qu’une enquête interne soit menée. Mais l’hôpital a déjà expliqué que la plupart des bébés qui sont morts étaient malades avant les protocoles d’essais thérapeutiques, et qu’on ne pouvait donc pas imputer tous les décès aux tests.

Un porte-parole de Novartis, interrogé par le quotidien suisse « Le Temps », confirme que la société mène des essais cliniques à l’AIIMS, avec des adultes et des enfants. Il affirme : « Aucun décès ne nous a été signalé à ce jour. » Novartis déclare contrôler « de près », par des inspections, ses différents sites de tests, qui sont répartis dans le monde entier.

De son côté, le laboratoire Roche, contacté par l’AFP, conteste cette mise en cause. Pour Claudia Schmitt, porte-parole du groupe jointe à Bâle: « Nous n’avons mené aucun essai pédiatrique avec des produits de Roche en Inde. » Sans exclure que « des gens puissent utiliser dans le monde ce médicament, le Rituximab », au cours d’essais cliniques.

Chandra M. Gulhati, rédacteur en chef du journal médical Monthly Index of Medical Specialties, suit particulièrement les tests thérapeutiques menés en Inde. Il affirme dans le quotidien de Bangalore « Deccan Herald » que les médicaments Olmesartan et Valsartan, testés par les bébés de l’AIIMS et destinés à faire baisser la tension artérielle, n’avaient jamais été testés sur des patients de moins de 18 ans.

Des tests menés en Inde, mais qui profiteront aux Occidentaux

De même, le Rituximab est pour l’instant un médicament réservé à l’adulte. L’Olmesartan est fabriqué par Novartis, le Valsartan par Sankyo Pharma et le Rituximab par Roche. Si les tests garantissent l’efficacité et l’innocuité de ces médicaments pour les enfants, ils ne seront de toute façon pas commercialisés en Inde.

Pour Chandra M. Gulhati :

« Il est évident que ces tests sont menés pour étendre l’utilisation de ces médicaments dans les pays occidentaux mais l’Inde n’en tirera aucun bénéfice. Les enfants indiens ne sont utilisés que comme des cobayes. »

En Inde, le coût des tests thérapeutiques est jusqu’à 60% moins élevé qu’en Occident. Avec plus d’un milliard d’habitants, l’Inde est un terrain de choix pour les laboratoires pharmaceutiques qui trouvent ici toutes les pathologies de la Terre.

Le cabinet Ernst and Young évalue le marché indien des essais cliniques à deux milliards de dollars d’ici à 2010.
http://www.rue89.com/2008/08/27/inde-49-bebes-morts-pendant-des-essais-de-medicaments

Et voici un article de Mars 2008 sur ce genre de pratique ici : http://www.leblogfinance.com/2008/03/roche-accus-de.html

Roche accusé de profiter des transplantations d'organes en Chine

 

HumanorganLes laboratoires pharmaceutiques auraient-ils une vision très large de l’éthique et des expériences médicales "autorisées" ?

 

C’est ce qu’on pourrait croire à l’énoncé de l’accusation portée contre le groupe pharmaceutique helvétique Roche par l'association suisse d'actionnaires Actares.

 

Cette dernière affirme qu ce géant du secteur pharmaceutique a "profité indirectement" des transplantations d'organes en provenances de détenus exécutés.

L’affaire pourrait faire du bruit, alors même que les dessous de l’affaire de l’Arche de Zoé pourraient révéler des agissements pour le moins contraire à l'éthique … impliquant notamment François Sarkozy, un des frères du Président français.

 

- Roche «adepte» du prélèvement d'organes ?

"Il y a un lien clairement établi entre les bons chiffres des ventes de médicaments immunodépresseurs (en Chine) et les prélèvements d'organes contraires aux droits de l'homme", a estimé l'association. Elle compte bien questionner la direction du groupe Roche sur ce sujet, mardi lors de l'assemblée générale.

"Les firmes pharmaceutiques profitent indirectement de ces procédés choquant", poursuit l'association, demandant à Roche "de se conformer aux standards internationaux".

Selon Actares, qui cite des informations de presse, les autorités chinoises ont admis dès 2006 que 95% des organes transplantés proviennent de détenus exécutés. La Chine "pratique depuis un certain temps un commerce lucratif et dynamique avec les organes", poursuit le communiqué.

"Il n'est pas rare, que de riches patients se rendent en Chine pour obtenir plus rapidement un organe de rechange", selon Actares, qui a déjà interrogé à ce sujet le groupe pharmaceutique Novartis. L'association veut interroger Roche, qui est le leader mondial du médicament contre le rejet d'organe avec le Cellcept, sur son "implication indirecte" dans la pratique de la transplantation d'organes en Chine.

"Notre objectif primaire est d'aider les patients (...) et nous proposons donc aussi le Cellcept en Chine", a indiqué un porte-parole de Roche. "Ce serait contraire à l'éthique de ne pas diffuser ce médicament" en Chine, a-t-il ajouté.

En mai 2006 David Matas David Matas et David Kilgour sont chargés d'enquêter sur les allégations selon lesquelles des institutions de l'État et des employés du gouvernement de la République populaire de Chine prélèvent les organes de membres du Falun Gong vivants, tuant ainsi les individus lors du processus.

Le 6 juillet 2006 David Matas et David Kilgour rendaient public le rapport concernant « les allégations de prélèvement d’organes de pratiquants de Falun Gong en Chine ». Ils constatent que ni les prélèvements d’organes sur les condamnés à mort « volontaires » ni le nombre de donateurs volontaires ne suffisent à expliquer le nombre croissant de transplantation d’organes effectués en Chine. Ces opérations très lucratives à destination de riches patients chinois ou d’étrangers à la recherche d’organes disponibles cachent un commerce pour le moins « non-équitable ».

Shi Bingyi, vice-président de l'Association médicale de greffes d'organes en Chine, affirme qu'il y a eu en Chine environ 60 000 transplantations entre 2000 et 2005. Or, pour des raisons culturelles, très peu d'organes viennent de donateurs chinois consentants. Le gouvernement chinois a déjà confirmé indirectement ce point en affirmant que certains organes viennent des condamnés à mort.

Cependant, les deux sources officielles mentionnées, donateurs volontaires et condamnés à mort, ne peuvent pas expliquer le nombre de 60 000 greffes en 6 ans. Pour rappel, le nombre officiel d'exécutions capitales en Chine est de 1 600 par an, soit 9 600 pour 6 ans. En fait, les sources identifiées de greffes d'organes peuvent expliquer 18 500 greffes pour la période 2000/2005. Il y a donc 41 500 greffes dont la source est inconnue...

Plusieurs scenarii sont alors possibles : soit le nombre d'exécution capitale est très fortement supérieur au chiffre officiel, soit il est recouru massivement à des prisonniers pour fournir en organes les différents centres de transplantation, soit - pour les prélèvements non létaux -, l'exploitation de « volontaires » pauvres est organisée, à moins que le gouvernement chinois puisse fournir une quatrième explication ...

Selon Roche, une nouvelle loi adoptée en 2007 par la Chine prévoit qu'en cas de don d'organe, le prisonnier ou sa famille, ainsi qu'un tribunal et la Croix Rouge doivent donner leur accord.

"Seuls les Chinois peuvent bénéficier des dons d'organe, pas les étrangers", a précisé le porte-parole, ajoutant que seulement une petite partie des organes proviennent de personnes exécutées.

Le Cellcept fait partie des dix médicaments les plus vendus par Roche, avec un chiffre d'affaires de 2,012 milliards de francs suisses (1,3 milliard d'euros) en 2007 (+10%).

- L'Arche de Zoé : nouveau scandale d'essais thérapeutiques ?

En France, tout pourrait ne pas être rose non plus, et le scandale n’est peut-être pas si loin que cela …

Un texte diffusé le dimanche 25 novembre 2007 dans l’émission «La Planète Bleue» sur la chaîne de radio suisse romande «Couleur 3» fait état de faits pour le moins surprenants concernant l’affaire de l’Arche de Zoé …

Selon les media helvétiques, le dossier pourrait cacher une autre affaire autrement plus grave, qui aurait amené le président français à s’exposer maladroitement sur la scène internationale.

Selon les teneurs de l’émission, « pourraient apparaître en effet des imbrications entre l’exfiltration d’enfants tchadiens vers l’Europe, l’industrie pharmaceutique, et les milieux d’affaire » …

« Pourquoi et comment l’association l’Arche de Zoé, a-t-elle bénéficié de passe-droits au ministère des affaires étrangères, au ministère de la défense, voire au ministère de l’intérieur? Pourquoi et comment l’association l’Arche de Zoé, a-t-elle pu utiliser les avions Transal de l’armée française, pour transporter son matériel de N’Djaména à Abéché? Pourquoi les services du ministère français de la défense, connaissaient-ils le plan de vol du Boeing affrété par Eric Breteau, le président de l’Arche de Zoé ? » s’interrogent en effet les journalistes.

Selon eux, « les moyens tout à fait étonnants dont a profité l’Arche de Zoé », « la précipitation maladroite du président Sarkozy, à s’impliquer personnellement dans l’affaire », aurait un rapport avec le financement quelque peu opaque de l’association l’Arche de Zoé.

Pourrait être ainsi mise au grand jour « une affaire d’expérimentations thérapeutiques sur des patients pas du tout volontaires ».

Rappelons de manière factuelle que l’association l’Arche de Zoé est une initiative d’un organisme français Paris Biotech Santé. Elle est financée par une société de développement de produits pharmaceutiques BioAlliance Pharma, dont le propre frère du président, François Sarkozy, est vice-président du conseil de surveillance.

BioAlliance Pharma, qui mène des recherches sur le sida et pratique des essais thérapeutiques développe des médicaments pour traiter des maladies décrites comme mille fois plus virulentes en Asie du Sud-Est et dans l’Afrique subsaharienne qu'en Europe. Pour développer ces traitements la société pratique des expérimentations sur des patients.

 

Stéphanie Lefèvre, la secrétaire générale de l’Arche de Zoé ... est directrice adjointe de Paris Biotech Santé. Et François Sarkozy, le frère du président, figure avec elle parmi les membres du comité d’évaluation de cet organisme spécialisé dans la recherche bio-médicale.

 

Le journal belge 7 sur 7 s’interroge quant à lui sur le rôle de Paris Biotech Santé. «L’Arche de Zoé n’est pas une histoire d’amateurs. Ils sont très professionnellement organisés, et ne manquent pas de fonds et de soutiens, en tout genre. La soit disant «petite» association semble avoir préparé cette opération au Tchad, avec beaucoup de relations d’influence, et de moyens techniques et financiers » fait-il remarquer.

- L'américain Pfeizer pas très clair

Rappelons-nous aussi que la maladie d’Alzheimer est devenue grande cause nationale française, quelques jours à peine après l’élection de Nicolas Sarkozy. Il est vrai que son frère François Sarkozy, siège à AEC Partners, dont le principal client est l’américain Pfeizer, leader mondial de l’industrie pharmaceutique, et spécialiste du traitement de la maladie … d’Alzheimer.

Au printemps 2007, le Washington Post avait révélé un nouveau scandale concernant le groupe. Le Nigéria avait alors attaqué devant la justice internationale le géant pharmaceutique, qui aurait «effectué en 1996, de façon illégale, l’essai clinique d’un médicament, le Trovan, sur deux cents enfants», ... sous couvert d’aides humanitaires.

Onze enfants sont morts lors de ces tests, d’autres ont subi de graves séquelles: surdités, paralysies, lésions cérébrales, cécités.

 

Sources : AFP, sens-public.org, Presse helvétique

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C
C'est une horreur... Notre petit confort pue la mort...
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S
<br /> C'est pourquoi voilà 40 ans que j'ai boycotté tous les médocs mis à part 1 fois ou 2 par an quand j'ai trop mal au crane un chtit aspirine ou doliprane<br /> <br /> <br />