Manifestations en Europe contre la guerre en Afghanistan

Publié le par sceptix

Manifestations en Europe contre la guerre en Afghanistan
 
La Presse Canadienne
samedi 20 septembre 2008.
 
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi après-midi en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne contre la présence de troupes de ces pays en Afghanistan.
 
Selon la police allemande, les manifestants étaient 5.000 à Berlin et autant à Stuttgart à défiler à l’appel d’un collectif de 250 organisations pacifistes. Leur slogan : "Donnez une chance à la paix, les troupes hors d’Afghanistan".
 
"Il existe une autre stratégie de paix en Afghanistan qui n’implique pas l’armée, et cette stratégie doit être essayée", a plaidé Jens-Peter Steffen, l’un des organisateurs du rassemblement berlinois.
 
Quelque 3.300 soldats allemands sont actuellement stationnés en Afghanistan, pour la plupart dans le nord du pays où règne un calme précaire.
 
Dans le même temps, 2.000 personnes, selon la police, ont défilé à Paris pour réclamer le retrait des 2.600 militaires français déployés en Afghanistan.
 
"Troupes françaises hors d’Afghanistan", ont scandé les manifestants entre les places de la République et de Clichy, à deux jours du débat à l’Assemblée nationale sur la prolongation de l’intervention des forces françaises dans ce pays, après l’embuscade qui a fait 10 morts dans leurs rangs le 18 août dernier.
 
A Manchester, dans le nord de l’Angleterre, où s’est ouvert samedi le congrès annuel du Parti travailliste du Premier ministre Gordon Brown, plusieurs milliers de protestataires ont eux aussi dénoncé la présence de soldats britanniques au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), la force de l’OTAN en Afghanistan.
 
Emmenés par la coalition "Stop the War" (arrêtez la guerre), les manifestants étaient au nombre de 5.000 selon les organisateurs, 2.500 selon la police. Parmi eux figuraient des membres de l’organisation des Familles de militaires contre la guerre.
 
"Nous sommes ici pour dire au gouvernement que nous voulons une politique étrangère qui s’appuie sur la paix et non sur la guerre", a souligné Kate Hudson, la présidente de l’ONG Campagne pour le désarmement nucléaire. "Nous voulons que nos troupes quittent l’Irak et l’Afghanistan et nous sommes atterrés à l’idée que la guerre gagne en ampleur."

 
++++++
 
Manifestation anti-OTAN dans le centre d'Athènes
 
ATHÈNES, 21 septembre - RIA Novosti. Une manifestation anti-OTAN a été organisée dimanche à Athènes en signe de protestation contre l'implication de l'Alliance atlantique dans les conflits en Afghanistan et dans le Caucase du Sud, rapporte la télévision publique grecque.
 
Plusieurs centaines de manifestants, parmi lesquels des retraités, des étudiants, des pacifistes, des syndicalistes et des immigrés, se sont rassemblés dans le centre-ville malgré une forte pluie.
 
"Hors du Caucase, l'OTAN! Fermez les bases de Souda et d'Aktion", lisait-on sur une pancarte. "60 ans de l'OTAN: l'histoire se répète, avec coups d'Etat, guerres et terrorisme", disait une autre. "Faites rentrer les frégates, nous ne combattrons pas pour Dora Bakoyannis", indiquait une troisième qui protestait contre l'initiative de Dora Bakoyannis, la ministère grecque des Affaires étrangères, d'envoyer une mission navale vers les côtes géorgiennes.
 
Des représentants de la communauté afghane ont apporté des photos d'enfants mutilés pendant la guerre en Afghanistan.
 
Les manifestants ont défilé entre le bâtiment principal de l'université d'Athènes et le ministère grec des Affaires étrangères où ils ont laissé les photos avant de se disperser.
 
La Grèce a un contingent de 200 soldats en Afghanistan dans le cadre d'une mission de l'OTAN. L'Alliance atlantique dispose en Grèce d'une base militaire à Souda, en Crète, et d'un aérodrome à Aktion qui abrite, entre autres, des avions radars Awacs.
 
++++++

Défilé à Paris contre la présence française en Afghanistan
 
Reuters - Samedi 20 septembre, 17h38

PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes - 2.000 selon la police - ont défilé à Paris entre la place de la République et celle de Clichy pour dénoncer la présence de troupes françaises en Afghanistan.
 
Cette manifestation survient à deux jours du débat sur ce sujet prévu lundi à l'Assemblée nationale, qui fait suite à l'embuscade qui a coûté la vie à 10 soldats français le 18 août.
 
"Troupes françaises hors d'Afghanistan", "Maintenant, tout de suite, retrait des troupes françaises", ont scandé les manifestants, parmi lesquels figuraient beaucoup de jeunes et de syndicalistes.
 
"Ce n'est pas notre guerre, ce n'est pas la guerre du peuple français", a déclaré à Reuters Caroline Minacori, enseignante à Paris. "Nous sommes dans une période de crise où l'argent doit aller à l'éducation. Nous n'avons pas à envoyer des enfants pour servir de chair à canon."
 
Comme elle, beaucoup de manifestants ont dénoncé le coût de la présence en Afghanistan pour les finances du pays.
 
"Pas un euro, pas un homme, pas une arme pour la guerre", pouvait-on lire sur une banderole. "La guerre, c'est un milliard d'euros volés à l'école, à la santé, à la Sécu", indiquait une autre.
 
"Cette guerre coûte des sommes folles alors qu'on n'a pas d'argent et qu'on nous demande toujours plus", a déploré Sophie, secrétaire à Pantin (Seine-Saint-Denis), en dénonçant "les massacres des populations civiles" en Afghanistan.
 
Des dizaines de jeunes ont défilé derrière un panneau où l'on pouvait lire "Nous voulons étudier, pas nous engager."
 
"Je suis fondamentalement pacifiste et pour moi cette guerre est indéfendable idéologiquement", a déclaré Timothée Poisot, étudiant de 21 ans.
 
"On ne peut répondre à la barbarie par une autre barbarie", a ajouté le jeune homme venu manifester avec un drapeau arc-en-ciel symbole de paix.
 
Selon un sondage BVA pour Orange et L'Express rendu public mardi, les Français sont à 62% opposés au maintien d'une présence militaire de la France en Afghanistan.
 
Dès mars dernier, les deux tiers des Français désapprouvaient la décision du président Nicolas Sarkozy d'envoyer des renforts.
 
Quelque 2.600 soldats français sont actuellement déployés en Afghanistan.
 
Elizabeth Pineau, édité par Guy Kerive
 
++++++
 
Déploiement d'une banderole contre la guerre en Afghanistan sur le pont de Tolbiac
 
PARIS, 21 sept 2008 (AFP) - Des opposants à la présence militaire française en Afghanistan ont déployé dimanche matin sur le pont de Tolbiac (XIIIe arrondissement de Paris) une banderole appelant les parlementaires à s’opposer lundi au maintien des forces françaises dans ce pays, a constaté une journaliste de l’AFP.
 
En présence d’une centaine de personnes à l’appel du Mouvement de la Paix, deux personnes sont descendues en rappel le long du pont pour déployer une large banderole rectangulaire sur laquelle était inscrit "Afghanistan : ne votez pas la guerre"
 
"Aujourd’hui, Journée Internationale de la Paix, nous avons voulu interpeller les parlementaires qui vont voter demain la prolongation de la guerre en Afghanistan", a expliqué Catherine Rio, porte-parole du Mouvement de la Paix. "Au début de sa présence en Afghanistan, l’armée française avait un rôle particulier, de sécurité, d’aide, de formation de l’armée afghane" a-t-elle ajouté. "Mais depuis environ un an, il y a un revirement, vers un rôle offensif. La population afghane ne se sent pas protégée, et se tourne vers les talibans".
 
"Il est irréaliste de penser que les militaires peuvent partir d’Afghanistan du jour au lendemain. Nous demandons que la priorité soit donnée à la reconstruction", a pour sa part affirmé Yves-Jean Gallas, vice-président de ce mouvement qui rassemble selon lui "entre 30 et 35 organisations politiques, syndicales, associatives". Samedi, 3.000 personnes selon les organisateurs, 2.000 selon la police ont manifesté à Paris à l’appel du collectif "Otan-Afghanistan : ni guerre ni alliance militaire, paix, liberté, démocratie" pour réclamer le retrait des troupes françaises d’Afghanistan. Des manifestations similaires se sont déroulées dans une dizaine d’autres villes en France.
__._,_.___

Publié dans OTAN-défense - ONU

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article