Comment "on" tient les politiques par les c......

Publié le par Charlotte sceptix

 

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Prostitution et économie : un beau mariage

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Je suis tombée jeudi 12 janvier sur un reportage sur la prostitution intitulé, “Les nouveaux visages de la prostitution” sur M6.http://www.vodgratuite.com/12-01-2012/m6/les-nouveaux-visages-de-la-prostitution-1326406800#emission

Faire plaisir à des politiques et acteurs industriels pour obtenir des marchés …Voici le motto des hommes qui nous gouvernent et dirigent notre économie lorsqu’ils justifient le recours à des call girls pour leurs clients. D’après le reportage ce recours est systématique puisque “tout le monde le fait” et est officieusement confié au service de communication ou au service marketing. Autrement dit quand le PDG de Lafarge se désolidarise de sa succursale lilloise dans l’affaire du Carlton, il ment.

Politiques, cadres dirigeants, décideurs de tous ordres, sportifs, artistes, syndicalistes, journalistes, policiers, tous achètent des prestations sexuelles qu’ils rémunèrent avec l’argent des contribuables ou celui des entreprises. A la lueur des informations documentées rapportées par l’ouvrage “Sexus economicus” et le documentaire de M6, on comprend que la prostitution est absolument partout, qu’elle est le partenaire indispensable de toutes les transactions politiques, économiques et financières. Le fait que des journalistes participent des parties fines met en évidence le fait que l’omerta sur cette réalité soit totale. Dans l’affaire, tous ceux qui ont trempé leur biscuit dans la prostitution se tiennent la barbichette. D’après l’auteur de “Sexus économicus”, les maquereaux, voire les participants conservent des enregistrements des activités “fines” afin de faire pression sur les organisateurs et les participants. On comprend mieux pourquoi les femmes sont exclues du monde professionnel des dirigeants et on peut se demander si les quelques femmes dirigeantes ont du participer, organiser, favoriser l’utilisation de la prostitution pour être cooptées dans les sphères du pouvoir. Dans ce système on ne peut être certain de la fidélité de ses partenaires que si tout le monde a trempé dans le bizness. Tout le monde, sans exception, doit être mouillé pour pouvoir être accepté dans le club. J’avais déjà traité de cet aspect des réseaux de pouvoir sur ce blog http://laconnectrice.wordpress.com/2011/05/19/la-partouze-reseau-occulte-des-puissants/

La prostitution des femmes devient la norme

Parallèlement à l’explosion du nombre de prostituées de luxe, escort girls, call girls on observe une disparition des femmes de la vitrine médiatique et du monde du pouvoir. Il se trouve même des femmes pour tomber à bras raccourcis sur les féministes. Les femmes sont gênantes dans un monde d’hommes sauf à les servir : sois belle et tais toi ou suce-moi et tire-toi. Plus les femmes se découvrent, plus elles exhibent leur corps et moins elles occupent des places d’importance dans la gouvernance de la société.

On a l’impression que les hommes de pouvoir ne voient dans la femme qu’un moyen de satisfaire leur sexe ou de satisfaire celui de leurs semblables. Le monde des hommes repose sur un maillage serré des trous du corps des femmes qu’ils peuvent utiliser à travers le club universel du mâle. On comprend qu’ils protègent leur cuisine en écartant les femmes du club. Elles y sont acceptées comme bonnes, comme servantes, comme assistantes et comme trous à jouir, à condition toutefois de faire allégeance au club en passant à la casserole (“volontairement”, cela va sans dire) ou en pourvoyant le club en trous à plaisir.

Beaucoup d’hommes qui recourent à la prostitution ou la défendent ne veulent pas savoir qu’autour d’une bouche, d’un vagin ou d’un anus, il y a une personne. Ils parlent d’aimer la vie, aimer LOES femmes, de la liberté de jouir sans entraves, du plaisir. Bien entendu, ils ne pensent qu’à leur plaisir,n leur liberté et leur jouissance même lorsqu’ils prétendent savoir faire jouir les femmes. Parce que la sexualité n’existe socialement que dans le discours de l’homme. C’est lui qui l’administre, qui l’étudie, qui l’exploite et qui la nomme. C’est pourtant à de tels prédateurs indigne de la communauté humaine que nous confions notre destin.

Les femmes qui rouspètent contre le totalitarisme sexuel des hommes sont qualifiées de féministes aigries, de mal baisées, de victimes victimaires, d’ignorantes, de réactionnaires, de coincées voire de fachos.

Quelle femme n’a pas, comme moi, fait l’expérience de discrimination et de mépris, voire d’allusions graveleuses en participant à une réunion de travail internationale? Aujourd’hui je me demande si ces participants pensaient que j’étais une call girl ou si pensant que je ne l’étais pas m’évitaient pour pouvoir faire tranquillement leurs petites affaires.

Tous les jours des informations, des discours, des études, des enquêtes, des paroles de chansons, des pièces de théâtre, la littérature, les arts et les médias mettent en scène la manière dont les hommes traitent les femmes. Je l’ai déjà dit ici, notre société considère que les femmes sont des sous-hommes destinés à les servir parce qu’elles le voudraient bien. Ainsi on entend un discours qui privilégie le choix, la liberté et le plaisir de la femme prostituée. Elles aiment ça. Et c’est ce que les petits garçons apprennent très tôt. A 11 ans, ils auraient tous déjà vu au moins un film pornographique.

La banalisation de la prostitution exclue les femmes des décisions politiques et économiques

Ce qui est gravissime c ‘est la banalisation de la prostitution dans un traitement médiatique qui met en exergue ses “nouveaux visages” par l’idée qu’une prostituée est une femme comme une autre, qu’elle se prostitue par choix et librement et que ses prestations sont indispensables à la bonne marche de la société. Cette banalisation permet à tout homme de considérer toute femme comme une prostituée en se persuadant qu’elle l’est. Les hôtesses d’accueil, les secrétaires, les interprètes, les traductrices, les guides, les masseuses, les esthéticiennes, les femmes de chambre, les infirmières, les journalistes sont toutes, sans exception des prostituées aux yeux de l’homme. Preuve en est leur discours, leur comportement et les titres et affiches de films pornographiques.

A entendre tous ces témoignages sur le comportement des hommes on se dit qu’ils ont vraiment un pénis dans la tête qui les empêche de prévoir l’avenir, défendre la santé de l’économie pour le bien-être commun. La crise économique est de leur exclusive responsabilité car ils ne voient pas plus loin que leur éjaculation. Et pour beaucoup, c’est du très très court terme. Souvenons nous de DSK : un rapport “consenti” en 4 mn.

“Sexus economicus”

Dans le livre sorti en 2008, intitulé “Sexus Economicus”, l’auteur rapporte que l’utilisation de Call-girls est monnaie courante dans le monde des affaires, et pas seulement pour conclure “agréablement” des affaires. Elles servent aussi à faire chanter ces utilisateurs et à l’espionnage industriel.Présentation de l’ouvrage par le libre penseur http://www.dailymotion.com/video/xdg5ql_sexus-economicus-llp-26-mai-2010-ex_news

 

 

 

 

 

 

Voici quelques exemples que cet auteur dénonce:

- Chez EADS, en mars 2009, un haut responsable du groupe est accusé en interne de fuite sur l’oreiller. Il a depuis quelques mois une maîtresse chinoise que le comité de sécurité du groupe considère suspect.

Et ça ne rate pas: lors d’un voyage à Moscou, la DGSE contacte le groupe pour lui signaler qu’ils ont mis la main sur une importante documentation technique directement copiée à partir d’un classeur emporté par un dirigeant…

Voici ce qu’est EADS: http://fr.wikipedia.org/wiki/European_Ae…

Voici ce qu’est la DGSE: http://fr.wikipedia.org/wiki/Direction_g…

- Un mec complètement bourré se promène dans les couloirs d’un hôtel 5 étoiles avec une fille presque à poil sous le bras en criant “je dépense 25.000 euros dans cet établissement, je fais ce que je veux!”.

Ce mec, c’est Klaus-Joachim Gebauer, DRH du groupe Volkswagen. La directrice de l’hôtel téléphone au siège du groupe pour se plaindre du comportement de celui-ci. Là-bas, grosse surprise: personne n’est au courant qu’il descendait dans le 5 étoiles depuis des années. Entendu par la police, Gebauer est suspecté d’avoir dépensé indûment plus de 3 millions d’euros en voyages, fêtes et services sexuels.

- Dick Cheney, ancien vice-président de Bush, avait aménagé à grands frais les sous-sol de sa maison de fonction (!!) un club de streap-tease pour hautes personnalités. Gros scandale au USA. Cheney n’a pratiquement jamais été mis en cause. Incroyable.

- Début 2007, la rédaction de “Mail on Sunday” est contacté par un ancien amant de Lord Browne, un jeune Canadien du nom de Jeff Chevalier. Ce dernier affirme que Lord Browne, président anobli de British Pétrolum, veut transférer le siège social du groupe à l’étranger, ce qui aurait des effets désastreux pour la place de Londres en termes d’emploi, mais aussi pour les recettes du trésor de Sa Majesté.

La bataille juridique commence. le jeune homme ne se laisse pas bâillonner facilement. Il affirme que Lord Browne a fait appel à ses services de prostitués de luxe et obtient un témoignage concordant de l’agence “d’escort-boys” qui l’employait à l’époque. Il produit un ordinateur, cadeau de Lord Browne….qui affiche un message d’accueil prouvant que l’appareil est propriété de BP et qui se connecte directement à l’intranet de la société et dont les archives de la boîte d’e-mail contient des mails professionnels (faut vraiment être inconscient franchement…).http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20100326011131AAmTPDq

Il n’est pas question ici de blâmer pour chacune et chacun sa liberté de vivre sa sexualité comme il l’entend. Le problème est que les pornographies nous imposent un modèle de relations homme/ femme qui se répercute sur les relations quotidiennes des hommes et des femmes et qui impacte la place des uns et des autres dans la société. Ainsi l’homme commande, il dirige mais il peut aussi commander une femme pour le servir, lui faire des gâteries, une finition manuelle, une fellation naturelle et la libre disposition de ses trous de nez, de son vagin, de sa bouche, de son anus, de ses seins ou de ses oreilles. Pour répondre au désir de l’homme, toutes ces prestations sont tarifées et nomenclaturées. Dans les pays où la prostitution est légalisée, tout homme peut aller acheter son service sexuel de la même manière qu’il achète sa mousse à raser ou sa brosse à dents. Et ceux qui n’ont pas d’argent peuvent toujours se servir sur la bête en violant une passante ou une prostituée. En France, le tiers des détenus a été condamné pour des crimes et délits sexuels.

Peu d’hommes se révoltent mais il y en a

Quelques hommes se révoltent contre la prostitution et l’instrumentalisation des femmes. Merci à zéromacho http://zeromacho.eu/

Malheureusement, il leur est rarement donné la parole dans les médias. Il faut tout de même saluer leur courage et leur dignité car dans un monde où l’exploitation des femmes est le nerf de la guerre, il n’est pas toujours facile de résister à des offres constantes et envahissantes qui imposent des images et des possibilités en permanence et souvent à leur insu. Les citoyens sont matraqués en permanence par des numéros roses, des numéros de call girls, des images érotiques et pornographiques, des histoires de fesses, des photos de gros culs et gros seins, des photos de femmes lascives dans des poses suggestives,etc. Sur les chaînes TV de la TNT, les publicités pour des relations sexuelles et des films pornographiques apparaissent dès 20H et le soir, il faut avoir une télécommande agile pour zapper toutes les publicités pornographiques qui envahissent les écrans, quelle que soit la chaîne regardée. Et si l’offre est aussi importante, c’est qu’il y a de la demande…de la demande conditionnée dès le plus jeune âge.

Lire aussi :

le projet de société des abolitionnistes http://sisyphe.org/spip.php?article4077

Les Pays-bas regrettent d’avoir légalisé la prostitution car ça favorise l’esclavage http://www.lemonde.fr/m/article/2011/12/23/pays-bas-flop-de-la-legalisation-de-la-prostitution_1621755_1575563.html

Qu’est-ce que la prostitution ? par Andrea Dworkin http://sisyphe.org/spip.php?article3420

La prostitution : qu’est-ce que c’est ? C’est l’utilisation du corps d’une femme pour du sexe par un homme ; il donne de l’argent, il fait ce qu’il veut. Dès que vous vous éloignez de ce que c’est réellement, vous vous éloignez du monde de la prostitution pour passer au monde des idées. Vous vous sentirez mieux ; ce sera plus facile ; c’est plus divertissant : il y a plein de choses à discuter, mais vous discuterez d’idées, pas de prostitution. La prostitution n’est pas une idée.

C’est la bouche, le vagin, le rectum, pénétrés d’habitude par un pénis, parfois par des mains, parfois par des objets, pénétrés par un homme et un autre et encore un autre et encore un autre et encore un autre. Voilà ce que c’est.

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P
<br /> un mec comme mélenchon qui veut faire entrer l'IVG dans la constitution, ce n'est pas anodin et ça rejoint cette fameuse liberté de posséder le corps d'une femme, sans avoir d'emmerdes.<br />
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