Les gros patrimoines ne croient pas à la sortie de crise

Publié le par sceptix

 

Les gros patrimoines ne croient pas à la sortie de crise
Les gros patrimoines ne croient pas à la sortie de crise

(Easybourse.com) Dans son observatoire annuel de la clientèle patrimoniale, l'Union Financière de France observe que cette clientèle se méfie davantage des marchés actions et se réfugie dans la pierre. Les investissements verts les intéressent également, mais ils ne sont pas encore prêts à sacrifier les rendements.

L'Union Financière de France (UFF) fait la promotion de la deuxième édition de son observatoire de la clientèle patrimoniale. C'est l'institut de sondage IFOP qui s'est chargé de sonder 300 clients patrimoniaux, et 150 clients UFF sur leur comportement d'investissements. Première surprise, la crise n'est pas terminée dans l'esprit de ces clients dont le patrimoine hors immobilier est supérieur à 30 000 euros. Ils sont ainsi toujours aussi nombreux à considérer que la crise impacte leurs arbitrages de placements. Les incertitudes quant à un climat

L'immobilier est un sujet qui est beaucoup plus maitrisé par les patrimoniaux

général (chômage, retraites…), la crainte d'une nouvelle crise (87% des français sont convaincus que celle-ci a une forte probabilité) et les anticipations d'une situation moins favorables (fiscalité plus rigoureuse, revenus en baisse…) poussent les clients patrimoniaux à la prudence. Par ailleurs, la défiance des français à l'égard des banques renforce ce sentiment de crainte. La sortie de crise est donc loin de faire l'unanimité, ainsi, les «patrimoniaux» sont plus pessimistes qu'en 2009 sur leur capacité d'épargne dans les 12 prochains mois. Ils sont désormais 33% à estimer que leur capacité va diminuer contre 27% un an auparavant. Les faits semblent leur donner raison. En effet, le Cac 40 est resté quasi-inchangé depuis le 1er janvier. La part des clients patrimoniaux qui se disaient optimistes quant à l'évolution des marchés financiers est passé de 54% en novembre 2009 à 39%.

Du coup, ils sont de plus en plus nombreux à privilégier les placements peu risqués. Ils sont désormais 71% à considérer qu'il est temps d'investir dans la pierre, soit 10 points de plus en un an. Alors que les placements en action ont perdu 11 points avec 30% d'avis favorables. Pour Nicolas Schimel, PDG de l'UFF, «l'immobilier est un sujet qui est beaucoup plus maitrisé par les patrimoniaux, à l'inverse des marchés financiers réputés comme encore trop sophistiqués». Ainsi, cela traduit également leur tendance à reprendre en main leurs placements. 64% d'entre eux affirment s'impliquer davantage dans la gestion de leur épargne, et 68% s'informent plus régulièrement sur l'actualité financière. Nicolas Schimel a constaté que les clients d'UFF avaient effectivement changé leur attitude et privilégiaient des gestions plus flexibles.

Les conseillers spécialisés plébiscités

Il a également observé que les clients se rapprochaient de leurs conseillers afin d'affiner leurs arbitrages davantage que pour augmenter les flux d'épargne. Le besoin d'accompagnement par des conseillers est en augmentation, mais ceci profite surtout aux conseillers spécialisés tandis que les conseillers bancaires généralistes sont soupçonnés de collusion avec les intérêts de leur employeur. Dans le détail, les premiers ont 34% d'opinions positives, tandis que les seconds passent de 49 à 63% d'opinions favorables.

Dernier enseignement de cette étude, les investissements verts sont de plus en plus plébiscités par les épargnants patrimoniaux. A condition toutefois que les rendements soient équivalents à des investissements traditionnels. Une prise de conscience environnementale finalement peu engageante, mais à niveau de rendement équivalent, 67% des patrimoniaux sont prêts à s'offrir cette bonne conscience.

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