Qu'est-ce-qu'on nous prépare ?

Publié le par Charlotte sceptix

Bruxelles veut préparer l'UE à affronter les pandémies


BRUXELLES - La Commission européenne a présenté jeudi une série de propositions pour éviter la répétition des erreurs et combler les lacunes constatées lors des crises provoquées par la pandémie de grippe A en 2009 et la contamination à l'E.Colli en 2011.

La proposition que nous avons adoptée aujourdhui prévoit les moyens et les structures d'une protection efficace des citoyens de toute lEurope contre un vaste éventail de menaces sanitaires, a assuré le commissaire chargé de la Santé, John Dalli.

Elles visent à combler les lacunes constatées afin de permettre une action coordonnée de l'Union et de ses Etats membres pour enrayer la propagation dune maladie, a-t-il insisté.

L'une de ces propositions vise l'acquisition commune de vaccins pour tirer la principale leçon de la crise provoquée par la pandémie de grippe A (H1N1) en 2009. Les Etats avaient agi en ordre dispersé et ont été incapables de négocier l'achat des vaccins avec les laboratoires qui leur ont imposé leurs conditions.

Certains en ont fait beaucoup trop, comme la France avec 94 millions de doses de vaccin achetées par précaution. D'autres ont été chiches, voire, comme la Pologne, n'ont passé aucune commande. D'autres, enfin, n'ont pas pu obtenir de vaccins car les stocks ont manqué.

Nous devons faire en sorte d'être plus équitablement préparés, a insisté M. Dalli. La pandémie de grippe A (H1N1) a coûté très cher à l'Europe, surtout aux pays qui ont vu grand et doivent maintenant détruire les doses acquises.

Le commissaire a toutefois insisté sur le fait que la santé était une compétence des Etats et que tout devait se faire sur une base volontaire.


(©AFP / 08 décembre 2011 17h16)Romandie news

 

Virus «effrayant» mis au point en laboratoire

Par Sandrine Cabut
Une souche de la grippe H5N1 a été rendue à la fois très contagieuse et très virulente

Des chercheurs peuvent-ils créer un virus dangereux en laboratoire et publier ensuite leurs recherches? La question, récurrente, est posée aujourd’hui par les travaux d’une équipe néerlandaise du centre médical Erasmus de Rotterdam. Une étude qui a conduit à l’émergence d’un supervirus grippal, aussi pathogène que celui de la grippe aviaire H5N1 – mortel dans 60% des cas – et aussi contagieux qu’un virus grippal saisonnier.

Ron Fouchier et ses collègues, qui ont soumis leur manuscrit à la revue Science , attendent le verdict d’un Comité américain consultatif sur la biosécurité, le National Science Advisory Board for Biosecurity (NSABB). Ses experts, dont l’avis est généralement suivi, doivent se prononcer courant décembre et autoriser ou non la publication, en fonction du risque de bioterrorisme. Mais les récentes déclarations de Paul Keim, président du comité, à Scienceinsider (une revue en ligne du groupe Science), ont affolé la communauté scientifique et les médias: «Je ne connais pas d’autre pathogène aussi effrayant que celui-là. Comparé à ce virus, l’anthrax fait moins peur.»

Un risque d’accident

Pour l’équipe de Ron Fouchier, internationalement reconnue dans le domaine de la grippe, tout avait pourtant bien commencé. Son programme de recherche, qui vise à découvrir comment le virus de la grippe aviaire H5N1, jusqu’ici peu transmissible entre humains, pourrait acquérir cette contagiosité, a été autorisé par les autorités sanitaires néerlandaises.

«La sécurité a été contrôlée par des experts internationaux, principalement parce que l’étude a été commandée par les instituts nationaux de la santé américains», précise le centre Erasmus, d’où sort cette étude. Les chercheurs ont abouti au supervirus en effectuant quelques mutations sur des souches de virus H5N1, puis en les injectant à des furets, une espèce aussi sensible que l’homme aux virus grippaux. Les résultats ont été présentés en septembre lors d’un congrès sur la grippe à Malte, sans émotion particulière.

«Ce serait presque criminel de publier de tels résultats, estime le professeur Patrick Berche, coauteur en 2008 d’un rapport de l’Académie française des sciences sur Les menaces biologiques. Ce microbiologiste pointe le risque d’accidents de laboratoire, déjà survenus avec des virus comme ceux du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ou de la grippe. «En 1936, rappelle-t-il, un chercheur britannique a contracté la grippe par les éternuements d’un furet sur lequel il menait des expériences.»

Deux points clés

Pour le virologue Jean-Claude Manuguerra de l’Institut Pasteur à Paris, il est légitime qu’une équipe de recherche spécialisée se pose la question de savoir comment un virus comme le H5N1 peut devenir contagieux. «Mais, continue-t-il, avant de se lancer dans ce type de recherche, il est raisonnable de s’interroger sur deux points clés: faudra-t-il supprimer le pathogène après l’expérience pour éviter les accidents? Et pourra-t-on communiquer les résultats?»

En tout état de cause, Jean-Claude Manuguerra semble peu inquiet du risque d’exploitation terroriste du virus hollandais. «Techniquement, ce n’est pas simple, il faut des outils moléculaires, un savoir-faire, les ingrédients de base», relève-t-il. «Je ne pense pas que les virus de la grippe soient un bon agent de bioterrorisme car ils sont trop variables et imprévisibles, ajoute un autre spécialiste de l’Institut Pasteur, Claude Hannoun. De toute façon, des virus dangereux, il y en a partout, dans les laboratoires et dans la nature.»

En 2005, la publication dans Science et Nature de la reconstitution en laboratoire du redoutable virus de la grippe espagnole n’avait pas fait autant de vagues.

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B
<br /> Les médias et la crise de l’Euro : inépuisable pensée unique   http://www.brujitafr.fr/article-les-medias-et-la-crise-de-l-euro-inepuisable-pensee-unique-91833928.html<br />
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