Chili : Coup d'état du 11 septembre 1973

Publié le par sceptix

Mise à jour : 27 aout 2008

Scribitur ad narrandum, non ad probandum

Presque comme moi Je vais peut être en décevoir plus d'un (ou plus d'une), mais je ne suis pas Lino Ventura. Alors pourquoi mettre cette photo ? Parce qu'il faut bien en mettre une, et que je ne désire pas mettre la mienne.
Qu'importe à quoi je ressemble, à notre époque du photo-blog il faut absolument afficher tout sur tout, raconter ce qu'on a mangé ce matin et avec qui on couche le soir.
Je sais, vous auriez voulu quand même savoir un peu de moi, mais vous savez, plus on en raconte plus on déçoit, il faut toujours laisser une partie de mystère et puis apres tout ce n'est pas un site sur ma personne, et si un jour vous êtes tombé par hasard sur cette adresse, ce n'est pas parce que vous vouliez connaitre absolument un Lino Ventura de Buenos Aires !

Tenez souvent on me demande si je suis belge, je suppose en raison du "Hergé". Une autre réponse qui va en décevoir plus d'un puisque je vous répond que non, je ne suis pas belge, mais français...Je vois déjà vos têtes, vous, amis belges, déçus. Mais qu'importe !!!

Allez, je me lache, sachez donc que je suis français, parisien à la base (et non de base), la quarantaine et accroché à mon nouveau pays qu'est l'Argentine depuis 1991. Temps de la fin de l'austral au 4 zéros et des rouflaquettes de l'ami Menem. Après quelques allers-retours entre l'ancien et le nouveau continent, je choisi ce dernier parce que je m'y sens bien et que je veux connaitre autre chose qu'un Arts et Metiers direct par Levallois dans ma pauvre vie.

Petit retour comme beaucoup, apres la dégringolade de 2002 au pays du camembert, et quelques mois me suffisent pour me rendre compte que je ne peux plus me "ré-adapter" à ma vie "d'avant" bien parisienne, alors je reviens dès 2003 sur les trottoirs de Buenos Aires.  Depuis je suis "Heu"-"reux" car je pense que ce pays me va comme un gant et que j'y ai trouvé ma place. Je mèle dans ma vie ce qui a de bon dans la culture argentine et porteña à ma base franchouillarde et contestataire.

J'espère avoir appaisé (au moins en partie) votre curiosité sur ma personne. Sachez uniquement que j'adore l'Argentine, même qu'en j'en parle mal (je dis ça pour les lecteurs argentins qui ne supportent pas les médisances d'un étranger sur leur patrie).
Si un jour j'ai monté un blog c'est qu'en 2004 je m'étais inscrit sur le forum de voyageforum pour répondre à des questions concernant l'Argentine. A partir de ce moment j'ai reçu de plus en plus de courrier privé pour me poser souvent les mêmes questions. J'ai donc monté un premier blog en 2005 sur un principe de questions-reponses pour éviter justement d'avoir à y repondre cent fois. Mais j'avais mis le doigt dans l'engrenage, puisque plus je mettais d'infos sur le blog, plus j'avais des lecteurs et plus j'avais des questions.
Comme je suis d'une nature bavarde et que l'informatique n'est pas pour me déplaire, j'ai rajouté des fiches sur les provinces, puis sur villes, les villages, puis sont venus les premiers articles sur l'actualité du pays avec la crise du campo à partir de mars 2008.
Où va se diriger ce site dans le futur ? Je n'en sais rien ! Tant que ça m'amuse, je continue, tant que je me sens utile, je poursuis.
Ca me prend du temps ? Oui, quand je suis à Buenos Aires, plusieurs heures par jour. En ai-je des retombées financières ? Directement aucune, puisqu'il n'y a aucune publicité (je ne dis pas qu'il n'y en aura jamais), mais indirectement cela m'a permi de rencontrer énormememnt de personne qui ont eu besoin de mes services pour organiser des circuits et avoir des conseils sur le pays.

Comme il est souvent vrai de connaitre l'avis des autres pour se forger une image de soi mème. D'après eux je suis : têtu, honnête, enragé, débrouillard, franc, optimiste, gourmand, pensif, bavard, créatif, curieux,...

Allez, je vous dis la vérité : je suis vraiment le Lino Ventura de Buenos Aires !



Vous allez vous demander pourquoi cette entrée en matière ! Eh bien tout simplement pour vous donner l'envie de vous rendre en Argentine chez Hergé et de consulter son dernier article sur le CHILI un certain 11 Septembre, allez je ne vous fais pas languir, en voici le début :

Mise à jour : 11 septembre 2008.

Sculpture des lunettes cassées d'Allende trouvées le 11 septembre 1973 La date du 11 septembre n'est pas forcement synonyme du Word Trade Center. Ce matin dans les médias argentin, cette même date évoque plutôt la fin de Salvador Allende au Chili.

Les elections de 1970

Il se présente en 1970 aux élections presidentielles du Chili à la tête de la "Unidad Popular", alliance des principaux blocs politiques de gauche socialistes et communistes. Malgrèhent tous les sondages qui donnent gagnant le candidat de droite Jorge Alessandri Rodríguez, le 04 septembre 1970, Salvador Allende arrive en tête avec 36,6% des voix. Les élections sont alors à un seul tour et il est d'usage que le parlement se prononce alors pour élire le candidat arrivé en tête. L'assemblée nationale se réunit le 24 octobre 1970 pour voter et déclarer président de la Nation Salvador Allende pour la période novembre 1970 - novembre 1976.

Son gouvernement est formé comme il se doit par différents hommes politiques des mouvements qui l'ont porté au pouvoir. (PC, PS, Parti Radical, Parti Social Démocrate, et Action Populaire Indépendant).
Il met en place une action gouvernementale de gauche avec des axes de réformes importantes dans l'économie, comme la nationalisation des grosses entreprises du pays y compris les mines de cuivre, la réforme de la politique agraire, une main mise sur la liberté des prix et des tarifs, ainsi qu'une forte augmentation des salaires les plus bas.

 

1970, Allende vient de gagner les electionsUne politique économique catastrophique :

Il est certain que ce virement économique "inquiète"  au plus haut point le milieu chilien des affaires ainsi que les intérêts étrangers investis dans le pays. De plus le gouvernement nord américain dirigé alors par Nixon, qui a soutenu financièrement la campagne de Jorge Alessandri Rodriguez est pour le moins "méfiant" vis à vis d'Allende affichant ses sympathies pour Fidel Castro et ses idéaux.

Apres les premiers mois euphoriques de son gouvernement : augmentation de la consommation, approbation de la majorités des chiliens quant à son action politique, et même augmentation du PIB de 8% entre fin 70 et le milieu de 71; le déficit de la Nation aidant, les économistes eurent vite fait de reconnaître au deuxième semestre de 71, une décélération de l'économie et même le début d'une crise.

On peut même admettre que dès fin 1971, certains produits de premières nécessités sont difficiles à trouver et tout un système parallèle de marché noir se met en place. Allende maintient cependant sa vision économique, reçoit Fidel Castro en visite officielle durant 3 semaines, alors que dans les rues retentissent les premiers "cacerolazos" (casserolades) de ménagères mécontentes.

Bagarre quotidienne dans les queues devant les magasins Le début de l'anarchie :

Durant cette période les plus modérés des alliés d'Allende le quittent pour rejoindre l'opposition de droite, comme la Démocratie Chrétienne. Les années 1971 et 1972 furent violentes. D'une part, les partis de droite essayèrent dans un premier temps de mettre à mal (par les voies législatives) toutes les tentatives d'étatisation des entreprises privées programmée, et d'autre part en réaction, les mouvements d'extrême gauche (MIR) prirent la décision de mener des actions violentes et poursuivre la lutte sur le modèle du Che Guevara et de s'éloigner d'Allende.

A cela, le groupe d’extrême droite « Patrie et Liberté » opta pour des actions dures et terroristes contre à la fois les mouvement d’extrême gauche et contre le pouvoir en place. Les manifestations de rue en faveur ou contre le gouvernement se succédaient et la rue remplaçait progressivement l’Assemblée Nationale.

A partir de fin 1972, le pays était devenu difficilement gouvernable, et surtout l’économie s’enfonçait avec chaque jour de nouvelles difficultés. L’inflation passa de 225% en 1972 à 606% en 1973. Malgré les augmentations des salaires, avec une telle inflation, le salaire réel des chiliens recula de -11% en 1972 et de -38% en 1973.

En mars 1973, les élections législatives approchent et Allende essaye de mettre de l’eau dans son vin pour pouvoir de nouveau faire coalition avec la Démocratie Chrétienne mais il est déjà trop tard pour pouvoir récupérer à la fois une nouvelle crédibilité et mettre en place une nouvelle politique. La situation est alors devenue incontrôlable, tout le monde se doute que le pays est soit au bord d’une guerre civile ou d’un coup d’état. On comprend mieux alors comme il est facile à la CIA de convaincre (sans trop pousser) une partie de l’armée chilienne à se soulever pour mettre fin au gouvernement d’Allende. En ce mois de septembre 1973, la très grosse partie de la population chilienne n’approuve plus du tout ni la politique du gouvernement ni même l’homme Allende. Il faudra donc comprendre qu’en cette journée du 11 septembre 1973, lorsque l’armée sort dans la rue, elle ne rencontrera que très peu de résistance ci ce n’est qu’autour du Palais de la Moneda.

La suite : http://www.petitherge.com/article-22728077.html

Publié dans Amérique Latine

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C
Je voudrais savoir pourquoi vous donnez une fausse adresse pour votre blog ? Je sais que vous êtes de droite et c'est votre droit, auriez-vous honte ? En ce qui me concerne je ne suis ni de droite ni de gauche je suis pour le parti de l'Humanité (pas le quotidien) et de la Planète. Et si j'ai des idées de gauche Eh bien, j'assume. En ce qui concerne le Chili, j'ai une amie chilienne qui n'a jamais revu son frère arrêté suite à une manif par la police du Pinochet. Désolée mais j'ai une nette préférence pour Allende.
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L
enfin une relation exacte de l'affaire ALLENDE élu à la suite d'une mésentente des partis de droite qui fesaient largement la majorité au Chili. Mais la loi c'est la loi et il a été élu Président de la République. Evidement les sirènes du socialo-communisme ont fétruit l'économie du pays. Son décès est néanmoins très regrétable, comme a été l'exploitation par la gauche  sa courte histoire.
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