Ces banques qui n’assurent plus
Pourquoi si vite, si fort, si simultané ? Pourquoi cette propagation aux banques européennes ? Cette question intrigue tout un chacun à propos de la très sévère crise de confiance qui touche les banques occidentales. Si toutes ne meurent pas, toutes semblent atteintes, malades en effet, de s’être lancées dans un métier, l’assurance, qui présente des écueils spécifiques. Faute d’être parvenus à les maîtriser, les instruments d’intermédiation financière ont provoqué une panne des échanges sur le marché interbancaire, typique d’une défaillance de marché provoquée par une asymétrie d’information généralisée entre tous les acteurs du système.
La règle de base de l’assurance est que seuls les risques indépendants peuvent être assurés. Prenons le cas de l’assurance incendie pour les biens immobiliers. Ce risque peut être assuré parce que tous ne sont pas victimes d’incendie au même moment. Chaque année, un certain pourcentage à peu près constant de maisons brûle sur un territoire donné. Imaginons maintenant que toutes les maisons brûlent simultanément à la faveur d’un gigantesque incendie. Les assurances seraient incapables de faire face à ce séisme, le montant des remboursements excédant alors leurs capacités financières. Ce risque associé à un gigantesque incendie introduit ce que les économistes appellent une corrélation positive entre les risques individuels d’incendie. Le risque que votre maison brûle n’est plus indépendant du risque que subit celle de votre voisin. On parle alors de risque macroscopique qui ne peut être assuré.
Quel rapport avec la crise actuelle du système bancaire ? Les banques se sont toutes lancées dans l’aventure de la gestion d’un risque macroscopique : le risque de défaut de remboursement de prêts inhérent à un retournement du cycle économique. Le mécanisme est le suivant(....)
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