Spoliation en Côte d’Ivoire

Lieu de villégiature situé dans la lagune d’Abidjan (Côte d’Ivoire), l’île Boulay suscite l’appétit des spéculateurs et du président Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat s’en servirait bien pour étendre les capacités du port de la capitale ivoirienne.

Idéalement située, près du continent tout en ayant préservé sa faune et sa flore, cette terre serait la propriété ancestrale d’une ethnie : les Bidjans. Les colons français les ont dépossédés afin d’y implanter un commerce du bois au XIXe siècle. Aujourd’hui, c’est le gouvernement ivoirien qui leur conteste ce « patrimoine foncier », selon l’expression de leur représentant en Europe, M. Ahouo Koutouan, qui demeure au Luxembourg.

Les Bidjans ont lancé une campagne de sensibilisation à leur cause. Ils contestent les arguments du président Gbagbo qui invoque l’intérêt stratégique de développer le port d’Abidjan. Le président ivoirien aurait suscité la création d’une association pluri-ethnique, mettant de facto en minorité les Bidjans afin de prendre possession de leurs terres. Il joue sur la difficulté à établir des titres juridiques de propriété. M. Koutouan craint que cette politique ne pousse les habitants à la violence. Il souligne, en forme de menace, que plusieurs gradés de l’armée ivorienne, dont le général Philippe Mangou et le patron du renseignement, sont Bidjans.

Minorité ethnique, Afrique, Côte d’Ivoire

Dans Le Monde diplomatique :

• « La Côte d’Ivoire tente la réconciliation nationale », par Michel Galy, décembre 2007.
  Inattendus, les accords de paix signés à Ouagadougou, le 4 mars 2007, ouvrent la voie à une réconciliation en Côte d’Ivoire. Après cinq ans de conflit, le chef de l’Etat et le chef de la rébellion partagent le pouvoir. Pourtant, sur le terrain, les progrès sont lents.
  
  SOURCE : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-02-27-Cote-d-Ivoire

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