Obama: le bouclier antimissile en Europe continue si la menace iranienne persiste
PRAGUE, 5 avril (Xinhua) -- Le président américain Barack Obama a déclaré dimanche que le gouvernement américain continuera à soutenir les projets de défense antimissile en Répulbique tchèque et en Pologne tant que l'Iran constituera une menace nucléaire potentielle.
"Tant que la menace présentée par l'Iran persistera, nous continuerons de travailler à ce système antimissile", a-t-il précisé. "Si la menace iranienne est éliminée, nous disposerons d'une base plus solide en faveur de la sécurité et le besoin de constituer un bouclier en Europe ne se fera plus sentir."
M. Obama a déclaré que l'activité de missiles nucléaire et ballistique de l'Iran "constitue une menace réelle, non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour les voisins de l'Iran et les alliés de Washington.
M. Obama a réaffirmé que son administration est prête à "chercher l'engagement avec l'Iran basé sur des intérêts mutuels et le respect mutuel".
"Nous voulons que l'Iran prenne sa juste place dans la communauté des nations, politiquement et économiquement. Nous soutiendrons le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire pacifique avec des inspections rigoureuses. C'est un chemin que la République islamique peut prendre. Or, le gouvernement peut choisir l'isolement accru , la pression internationale, et une éventuelle course aux armements nucléaires dans la région qui va accroître l'insécurité pour tous ", a-t-il ajouté.
Dans son discours public prononcé avant sa participation aux entretiens du sommet avec les dirigeants de l'UE, M. Obama a demandé de réduire l'arsenal nucléaire et, enfin, d'éliminer toutes les menaces nucléaires dans le monde.
M. Obama a estimé que les armes nucléaires étaient "l'héritage le plus dangereux" de la Guerre froide et que les Etats-Unis ont une "responsabilité morale d'agir" pour débarrasser la planète de ces armes.
Il a notamment déclaré que les Etats-Unis accueilleraient un sommet sur la sécurité nucléaire et rechercheraient la ratification d'un traité d'interdiction des essais.
Il a également accusé la République populaire démocratique de Corée (RPDC) de tir d'une fusée, disant que Pyongyang avait violé les règles. Il est temps maintenant d'apporter "une réponse internationale forte", a-t-il souligné.
M. Obama est arrivé samedi après-midi à Prague pour participer à son premier sommet UE-Etats-Unis, qui s'st tenu dimanche pour discuter de moyens de renforcer la coopération transatlantique sur les affaires internationales, le changement climatique et la sécurité énergétique.
Le sommet UE-Etats-Unis est intervenu après le sommet des membres du G20 tenu le 2 avril à Londres, et après le sommet des pays membres de l'OTAN tenu les 3 et 4 avril à Strasbourg en France, puis dans les villes allemandes de Baden-Baden et Kehl.