MARRE DU TRAIN-TRAIN QUOTIDIEN ! (à propos des incidents récents à la SNCF)

Publié le par sceptix

 

Jeudi 2 avril, encore une fois, le réseau ferré nord était paralysé. Comme
usagers des transports en commun, en avons marre de cette situation
persistante.

Au lieu d’avoir des trains et des RER pour pouvoir rentrer chez nous après
une journée de travail harassante, nous avons eu le droit à un déploiement
policier hors norme. Il s’agissait de « canaliser les mouvements de
voyageurs ». On se serait cru en état de siège. L’Etat aurait il peur d’un
débordement populaire ? C’est vrai qu’il y a de quoi !

Car après avoir essayé de nous faire gober pendant des années que les
dysfonctionnements répétés des transports étaient dus aux grèves, puis
plus récemment après avoir essayer de nous faire croire à un complot de
saboteurs anarcho-autonomes (1) , la vérité éclate aujourd’hui telle
qu’elle est :

Le réseau de transport ferré est complètement pourri ! Ou plutôt le
Pouvoir, l’a laissé pourrir !

Car cette situation calamiteuse est bien le résultat d’une politique
systématique, menée par la SNCF et son actionnaire principal, l’Etat. On
ne compte plus les suppressions de trains ou de lignes (pour cause de «
non rentabilité »), les retards liés au manque de personnel ou encore les
ruptures de caténaires ou de transfo, du fait de l’entretien insuffisant
du réseau.

Cette politique vise à un but : détruire toute notion de service public
social, pour la remplacer par un système complètement marchand. Si ses
effets catastrophiques sont visibles à la SNCF, c’est la même qui est à
l’œuvre dans les hôpitaux, les écoles, les maisons de retraite, le
logement, les systèmes d’assurances sociales (sécu, assedic etc …), la
recherche, etc …

Cette politique de destruction massive n’a pas d’étiquette de parti, elle
est menée aussi bien par la gauche que la droite. Lesdits services publics
sont utilisés aujourd’hui par l'Etat comme l'instrument d'une ségrégation
sociale : radiation ANPE, exclusion et non attribution de logement,
difficulté de prise en charge de la santé, sélection (restriction des
bourses, par exemple) et formatage scolaire, fichage et dénonciation par
les services dit sociaux, recherche publique orientée par les besoins des
firmes capitalistes (OGM, nucléaire, armement, biométrie et traçabilité
...).

Selon nous, un service public doit être une propriété sociale et
collective, qui de fait appartient à tous. Il se doit d'être réellement
démocratique, c'est-à-dire sous le contrôle de la population. Il acte une
politique d'intérêt général qui garantit l'accès à tous aux besoins
fondamentaux (logement, santé, transport, éducation, etc.) et pratique
l'égalité de traitement. Il associe qualité et gratuité.

Mais cela nécessite un changement radical au niveau politique et social,
qui replace l’être humain, la solidarité et la liberté au cœur du projet
social.

Il est temps de nous retrouver, de discuter et de nous organiser, pour ne
plus subir et préparer la rupture nécessaire avec le train-train
quotidien.

CNT AIT (Syndicat Anarchiste)
http://cnt-ait.info - http://cnt.ait.caen.free.fr/forum

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(1) Le fait que 6 mois après le bidonnage total de l’affaire dite de
Tarnac Julien C. soit toujours en prison alors que le dossier est
complètement vide est un scandale qui doit être dénoncé avec la plus
grande force, et ce jusqu’à la relaxe de tous les inculpés de cette
histoire grotesque !



Quelques réflexions en complément d'un courrier sur la fraude dans les transports publics :

En fait il faut remonter en amont : tout ça dès le départ n’arriverait pas si
 (par un soucis de "rentabilité" capitaliste ) la SNCF n’avait pas
 supprimé (depuis 1976) les contrôleurs à l’accès aux quais ! . . (1)


lesquels pouvaient d’ailleurs aussi renseigner (car on pouvait avoir de l’information
 à l’époque !). Maintenant c’est « contrôlez-vous vous-même ! » et flicardisation du métier :
 socialement malsain (et méprisant envers le client). Et maintenant avec les dérives de plus en plus  fascisantes de la société actuelle on peut s'attendre à tout, le voyageur n'est plus un client, mais "pire qu'un chien",   
un être en danger qui risque de tomber pour un oui pour un non dans un vrai cauchemar sadique (on en a encore entendu parler récemment sur deux lycéens qui avaient oublié de "composter" leur billet )   (...)

La suite sur le blog de Miiraslimake 

Publié dans SOCIETE

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R
les gares ne sont plus des lieux de la république, et les usagers de la SNCF ne sont plus des citoyens, ni même des hommes visiblement ! tout ça n'est que la continuation d'une trajectoire prise par la SNCF depuis une vingtaine d'année, et qui maintenant prend un tour de plus en plus dantesque:http://miiraslimake.over-blog.com/article-711242.html
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S
<br /> Bonjour Roland, j'ai ajouté ton article à la suite.<br /> As-tu regardé M6 hier soir ? Ecoeurant !!<br /> Bonne semaine, je t'embrasse.<br /> <br /> <br />