*Honduras : analyse d'un coup détat 1: Le mythe de la réelection.

Publié le par sceptix

Le conflit de Honduras repose sur la question de la constitutionalité. La constitution Hondurienne est immuable et Zelaya a proposé une modification de cette constitution. Sans entrer dans les détails : Que penser du principe d’une constitution qui ne peut être modifiée quelle que soit l’évolution du monde et de la situation interne du pays ? Le Honduras a connu 6 constitution depuis 1825, la dernière date de 1982 et a été instituée pendant la  dictature militaire du Général Policarpo Paz Garcia. Les 8 premiers articles sont déclarés « petreos », immuables et celui qui y touchera sera déclaré traître à la patrie.

Entre autres mesures mises en place par Zelaya, fut promulguée une « Loi de participation citoyenne » qui permet au peuple de demander une consultation populaire (qui n’a pas la valeur contraignante du référendum) pour des thèmes que ce dernier estimera d’intérêt général. Plus de 400O personnes demandèrent une  consultation de l’opinion au sujet d’une possible assemblée constituante. La procédure aurait du être la suivante : cette consultation aurait du se faire le jour du coup d’état par l’Institut Général de Statistique sur base de la question suivante : « Etes-vous d’accord pour que lors des élections générales de novembre 2009 soit installée une quatrième urne par laquelle le peuple s’exprimera quand à l’opportunité de convoquer une assemblée constituante ? » « Si…No »

Les trois autres urnes servant respectivement à l’élection présidentielle, à celle des parlementaires et aux élections municipales. Les élections auraient eu lieu sous la Constitution actuelle et l’Assemblée constituante aurait eu lieu sous le gouvernement du nouveau Président puisque Zelaya ne pouvait briguer un nouveau mandat sous ce régime, voilà pour le mythe de la réélection.

La suite sur le blog de Anne


 


Honduras: torture et putschistes


Candide-Exocet - Honduras: torture et putschistes

 

Depuis un demi-siècle, les Etats-Unis forment des militaires sud-américains avec un net penchant pour la dictature au sein de la School of Americas, une annexe du Pentagone. Le responsable du coup d’Etat au Honduras en est issu.

Ainsi, les États-Unis n’auraient pas de responsabilité dans le coup d’Etat militaire du 28 juin dernier qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu du Honduras ? Faux et archi faux !

Comme l’a rapporté l’hebdomadaire National Catholic Reporter du 29 juin,l’homme qui a fait ce coup, le général Romeo Orlando Vasquez Velasquez, commandant de l’armée, a été diplômé à deux reprises de l’infâme School of the Americas (L’École des Amériques), une succursale du Pentagone située à Fort Benning dans l’Etat de Géorgie et tristement célèbre école de torture d’où sont sortis une belle brochette de dictateurs et d’affairistes militaires en Amérique centrale et latine. Un autre leader du coup d’Etat est, lui aussi, diplômé de la même école : il s’agit du général Luis Javier Prince Suazo, chef des forces aériennes et responsable du transport du président déchu, Manuel Zelaya, en dehors du pays.

Relique de la Guerre Froide, la School of the Americas a été créée il y a un demi-siècle afin, disait-on, de former des militaires, des policiers et des agents de renseignement des pays au sud des États-Unis afin qu’ils conduisent la lutte contre les « insurrections » étiquetées « communistes » par le Pentagone. Mais dans les faits, les diplômés de cette école ont toujours constitué les troupes de choc de la répression politique contre la gauche dans ces pays hispanophones.

LA TORTURE ENSEIGNÉE À LA SCHOOL OF THE AMERICAS

Bien avant les horreurs d’Abou Ghraïb en Irak, les pires techniques de torture étaient enseignées à la School of the Americas. En mai 2004, les manuels d’interrogatoire utilisés par l’école ont été rendus publics par le National Security Archive, un institut de recherche indépendant, après un procès qui s’est tenu selon la loi du Freedom of Information Act, intenté par des médias réputés comme le Baltimore Sun. Ces manuels, traduits en espagnol et dont des milliers d’exemplaires ont été distribués aux alliés hispanophones de Washington, donnaient des consignes explicites pour torturer, bastonner et assassiner.

La longue histoire de ces supplices pratiqués par les voyous diplômés de la School of the Americas a également été bien documentée par d’autres organismes, notamment Amnesty International dans son rapport intitulé « Unmatched Power, Unmet Principles » (Pouvoir incomparable, Principes abandonnés), ainsi que dans les excellents ouvrages « Hidden Terrors » (Terreurs cachées) de A.J. Langguth (un ancien reporter du New York Times), « Rogue State : A Guide to the World’s Only Superpower « (publié en France sous le titre L’État voyou : un guide de la seule superpuissance mondiale) par William Blum, ancien diplomate du Département d’Etat, ou encore « A Miracle, A Universe ») (Un miracle, un univers) par Lawrence Weschler (l’expert Amérique latine du New Yorker).

L’enseignement de la torture dans cette école été suspendu par le président Jimmy Carter en 1977, mais réintroduit par Ronald Reagan quatre ans plus tard. En 2000, suite à des enquêtes sur cette école par des médias tels que le Washington Post et le Baltimore Sun et grâce à une opposition grandissante à son encontre au Congrès, le Pentagone en a relifté le nom et l’a rebaptisé Western Hemisphere Institute for Security Cooperation (WHINSEC). Mais comme le disait à l’époque le sénateur Paul Coverdale de l’Etat de Géorgie, un conservateur membre du Parti républicain, cette soi-disant « réforme » n’était qu’« essentiellement superficielle ». D’ailleurs, aujourd’hui, tout le monde en dehors du Pentagone continue d’appeler l’école par son ancien nom.

DES GÉNÉRAUX-DICTATEURS DIPLÔMÉS DE CETTE ANNEXE DU PENTAGONE
La suite sur le blog de Anne

Publié dans Amérique Latine

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R
eu Honduras le peuple barre les routes:http://www.aporrea.org/internacionales/n138426.html
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