L'agence de notation Standard & Poor's tire la sonnette d'alarme. Vieillissement de la population et standards élevés de sécurité sociale menacent les budgets européens.(sic)

Publié le par sceptix

3/10/10 | 07:00 | Massimo Prandi

Financement de la protection sociale : le pavé dans la mare de l'agence Standard & Poor's

L'agence de notation Standard & Poor's tire la sonnette d'alarme. Vieillissement de la population et standards élevés de sécurité sociale menacent les budgets européens.

Ecrit par
Massimo PRANDI
Journaliste
Financement de la protection sociale : le pavé dans la mare de l\'agence Standard & Poor\'s

Le débat est on ne peut plus d'actualité. Quel impact aura sur le long terme le vieillissement de la population mondiale ? L'agence de notation Standard & Poor's s'y est attelée une nouvelle fois. Les résultats de ses projections à l'horizon 2050 sont accablants. Les économistes de l'agence ont fondé leur analyse en ne tenant pas compte des effets des nombreuses réformes mises en place pour maîtriser les coûts sociaux à la suite de la grave crise financière globale. Néanmoins, au vu des chiffres élaborés par S & P, « l'étude montre que l'ampleur prévue de la charge fiscale future nécessitera d'adopter des mesures additionnelles » visant à contenir davantage les dépenses de protection sociale. La répartition géographique de cette charge n'est cependant pas homogène. Loin s'en faut. Ce sont les pays européens, aussi bien les plus développés que les émergents, qui devront faire face à la détérioration la plus grave de leurs finances publiques. Les budgets des pays du Vieux Continent vont être pris en étau entre « le niveau relativement élevé de couverture de leurs systèmes de sécurité sociale et la dégradation accélérée de leur pyramide des âges. »

Addition salée

Des exemples ? Dans quarante ans, la France devra consacrer l'équivalent de près de 32 % de son PIB aux dépenses de protection sociale liées au vieillissement de la population ( y compris les dépenses de santé afférentes, ce qui explique la différence considérable avec les statistiques officielles nationales) , contre moins de 25 % en 2010. L'addition sera encore plus salée en 2050 pour la Grèce, avec des coûts approchant les 37 %. Aujourd'hui, ils n'atteignent pas 19 % du PIB. A titre de comparaison, les charges en sécurité sociale des Etats-Unis s'élèveront à 18,5 % de leur PIB dans quatre décennies. Ce pourcentage ressort à moins de 11 % cette année. L'impact négatif sur la dette nette de l'Etat est évident. Celle de la France approcherait les 404 % du PIB en 2050, contre près de 78 % en 2010. Les Pays-Bas arriveraient en tête du classement, avec une dette nette publique dans quarante ans équivalente à près de 587 % du PIB (63,5 % en 2010), suivis par la Russie avec près de 570 %.  Actuellement l'Etat russe se prévaut d'un actif net dépassant les 3 % de son PIB... Si ces projections devenaient réalité, il est clair que les pays dans lesquels la dérive est la plus marquée perdraient la fameuse note triple A appliquée à leurs dettes souveraines. Notation qui serait alors réservée en priorité aux pays émergents dotés de filets de protection sociale les moins solides.

L'étude de S & P est donc alarmante. Seule maigre consolation, l'agence souligne que ce « scénario hypothétique » ne représente aucunement sa prévision de l'évolution de la notation des dettes souveraines. Néanmoins, il est jugé purement et simplement « insoutenable en l'absence de changements de politique ». Si tout reste à l'identique, la situation peut tenir tant bien que mal jusqu'en 2020 dans les pays développés. C'est après cette date que les déficits publics gonfleront d'abord graduellement pour accélérer sensiblement à compter de 2045.

M. P., Les Echos

Mouai !! allez vite voir ça

et  Dublin va baisser les dépenses sociales et augmenter les impôts


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R
<br /> <br /> vous allez voir que les discours du type propagande de l' Opération T4 vont revenir; et un de ces jours l'euthanasie ...<br /> <br /> <br /> <br />
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