Ron Paul : un politicien qui a le vent en poupe sur fond de faillite américaine
LIESI
Si le quotidien économique Jingji Cankao Bao estime que « la Chine doit se préparer à un effondrement des marchés financiers internationaux » et que l’agence de Chine accuse les Américains d’être « dangereusement irresponsables », il y a tout lieu de conclure que quelque chose se trame. Cette histoire de discussions sur le plafond de la dette est totalement surréaliste. Est-ce que l’on va nous sortir un accord de dernière minute pour nourrir une nouvelle hausse des marchés financiers, vitrine de l’économie papier ? A défaut, il faudra nécessaire conclure autre chose, de bine plus grave à brève échéance. En tout cas, pour le moment, la surmédiatisation du blocage d’accord persistant entre démocrates et républicains sur le plafond de la dette américaine, n’est pas anodin.
Le député républicain, américain, Ron Paul, qui s’en prend régulièrement au sujet de l’or, dossier ultra sensible de la haute finance américaine, n’a jusqu’ici connu aucun problème majeur. Bien au contraire ! Les médias lui ouvrent de plus en plus grande leurs manchettes pour s’exprimer.
Il y a un an, Ron Paul demandait un audit sérieux sur les réserves d’or des Etats-Unis. Pour lui, la chambre forte de Fort Knox est devenue une coquille vide. Ce, alors que les autorités américaines affirment que la fameuse base américaine où est entreposé l’or de la Réserve fédérale, contient 4 000 tonnes de métal précieux. Le député du Texas demande un audit car il pense que les Etats-Unis ne possèdent plus de si belles réserves.
Ron Paul exprime ses accusations en pleine guerre monétaire, en pleine ascension des métaux précieux. En outre, il est connu depuis bien longtemps comme voulant réinstaurer l’or comme monnaie d’échange. Rappelons qu’il a écrit Gold Peace and Prosperity (Or, Paix et Prospérité) au début des années 80. Jusqu’à ce jour, les courants dominants de Wall Street, soutenus par l’establishment, ont toujours perçu l’or comme le pire ennemi de la monnaie papier. Quand l’économie du papier grimpe, normalement le prix de l’or descend, et inversement. Nous assistons à un retournement qui n’a rien à voir avec les cycles économiques, mais à une logique oligarchique et au concept de Nouvel Ordre Mondial.
Le dernier audit publié de la Banque centrale américaine, sur l’insistance de Ron Paul, révèle que « la FED a dépensé 16.115 milliards de dollars (plus que la dette du pays !) depuis la crise de 2008 en prêts d’urgence pour soutenir le secteur financier (dont plusieurs banques françaises), et on ne sait pas quelle proportion a été remboursée… » Entre décembre 2007 et juin 2010, la Banque centrale américaine a secrètement renfloué de nombreuses banques dans le monde, ainsi que des sociétés et des gouvernements. Les prêts se sont faits à un taux de 0% et on ignore ce qui a été remboursé. Les Américains, eux, sont au chômage et se voient éjecter de leurs maisons parce qu’ils ne peuvent plus payer les intérêts de leurs prêts aux banques.
La liste des institutions qui ont reçu le plus d’argent de la Réserve fédérale peut être trouvée à la page 131 de l’audit du GAO et sont les suivantes..
Citigroup: 2,5 billions de dollars (2,500,000,000,000 $)
Morgan Stanley: 2,04 billions de dollars (2,040,000,000,000 $)
Merrill Lynch: 1,949 billions de dollars (1,949,000,000,000 $)
Bank of America: 1,344 billions de dollars (1,344,000,000,000 $)
Barclays PLC (Royaume-Uni): 868 milliards de dollars (868 000 000 000 $)
Bear Sterns: 853 milliards de dollars ( 853 000 000 000 $)
Goldman Sachs: 814 milliards de dollars (814 000 000 000 $)
Royal Bank of Scotland (UK): 541 milliards de dollars (541 000 000 000 $)
JP Morgan Chase: 391 milliards de dollars (391 000 000 000 $)
de la Deutsche Bank (Allemagne): 354 milliards de dollars (354 000 000 000 $)
UBS (Suisse): 287 milliards de dollars (287 000 000 000 $)
Credit Suisse (Suisse): 262 milliards de dollars (262 000 000 000 $)
Lehman Brothers: 183 milliards de dollars (183 000 000 000 $)
Bank of Scotland (Royaume Uni): 181 milliards de dollars (181 000 000 000 $)
BNP Paribas (France): 175 milliards de dollars (175 000 000 000 $)
et de beaucoup de beaucoup plus y compris les banques en Belgique de tous les lieux.