Sarkozy chahuté par les basques
Élections 2012
Sarkozy au Pays Basque : le candidat, pas le président
Rédaction
01/03/2012
La visite de Nicolas Sarkozy au Pays Basque (Itxassou et Bayonne) a été très mouvementée. Sarkozy y était attendu depuis longtemps en tant que président, mais beaucoup moins comme candidat.
Nicolas Sarkozy a effectué un déplacement au Pays Basque ce jeudi dans le cadre de sa campagne électorale. Une visite qui a été mouvementée. De nombreux attendaient depuis longtemps l'arrivée du président, mais pas tellement celle du candidat aux élections présidentielles.
Le président sortant s'est rendu d'abord dans une exploitation agricole à Itxassou pour rencontrer des agriculteurs, au moment où de nombreux agriculteurs basques étaient à l'honneur à Paris au salon de l'agriculture.
À son arrivée, il a été reçu par des militants indépendantistes basques qui réclamaient une plus forte implication de la France dans la résolution du conflit basque et par des anti-LGV. Ces derniers avaient installé des banderoles sur le parcours présidentiel pour dénoncer le projet de la nouvelle LGV au Pays Basque.
Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre, au moment où des militants ont réussi à contourner le dispositif de sécurité. Des gaz lacrymogènes ont été lancés et trois personnes ont été interpellées, après avoir lancé des fusées en l'air.
Après sa visite à Itxassou, Nicolas Sarkozy s'est rendu à Bayonne, où l'attendaient des centaines de personnes, de nombreux policiers, une alerte à la pollution atmosphérique, mais surtout une grosse bousculade, des sifflets et des huées (voir vidéo). Des membres du collectif altermondialiste Bizi brandissaient une banderole anti-Sarkozy.
Le président-candidat devait rencontrer les habitants et les commerçants de la ville avant de s'envoler vers Bruxelles, mais il s'est jeté dans la gueule du loup. Le président-candidat a dû se réfugier dans le bar du Palais en attendant l'arrivée de renforts pour l'évacuer du Pays Basque.
Les manifestants "sont une minorité de voyous et de terroristes", a dénoncé Nicolas Sarkozy, qui a accusé aussi des militants du PS.