La France sous le joug israélo-américain (important)

Publié le par sceptix



 
 

 Nicky au pays d'Arik (1)
 


Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée, mes compatriotes auraient dû s'interroger sur ses alliances politiques internationales. Le clown de Neuilly se drape dans un manteau gaulliste, mais c'est un mercenaire de l'empire israélo-américain. En deux mots, il est notre Tony Blair, un homme dangereux qui menace sérieusement l'indépendance de la France et de l'Europe. Faudra-t-il le bouter hors du pays ?

   


"J'ai la réputation d'être l'ami d'Israël et c'est vrai."
Nicolas Sarkozy, Discours de politique étrangère, Conférence des ambassadeurs, 27 août 2007.

En mai 2003, Ariel Sharon avait refusé de rencontrer Dominique de Villepin, qui était pourtant, à l'époque, le ministre français des Affaires étrangères, mais qui avait eu l'intelligence et le courage de s'opposer à la guerre en Irak, tandis que Nicolas Sarkozy, lui, demeurait curieusement bien silencieux. (1/01)

En décembre 2004, en suivant les traces du sénateur Hillary Clinton, du gouverneur Jim McGreevey et du maire Rudolph Giuliani, Sarkozy se rendait en Israël et "salamalequait" Sharon qui le reçut comme un chef d'Etat :

"Il y a deux ans tout juste, Nicolas Sarkozy débarquait aux côtés de son épouse Cécilia pour une visite de quarante-huit heures en Israël. Déjà tout entier tourné vers son rêve élyséen, le tout nouveau patron de l'UMP d'alors (sans fonction ministérielle) était venu recevoir, avec des fastes dignes d'un chef d'Etat, la bénédiction des plus hautes autorités du pays, toutes sensibilités politiques confondues. Le message de Nicolas Sarkozy était simple : s'il est élu à l'Elysée, ce sera la fin du dogme gaulliste de 'la politique arabe de la France'. A sa sortie d'un entretien avec Ariel Sharon, le Premier ministre israélien de l'époque lui avait publiquement lancé : 'Je suis certain que vous avez bien conscience de faire partie de nos amis.' Une petite phrase destinée à montrer que Sarkozy, à ses yeux, incarnait bien une vraie rupture avec Jacques Chirac. (...) Lors de ce voyage, [Sarkozy] confiait à Libération, depuis l'esplanade des mosquées, vouloir 'bien évidemment se rendre très bientôt dans les territoires palestiniens'. Il avançait la date de 'février ou mars 2005'. Il ne s'y est finalement jamais rendu." (1/02)

Un autre compte-rendu de ce voyage en Israël confirme les liens privilégiés que Sarkozy a tissés depuis des années avec l'internationale sioniste :

"Ariel Sharon et Nicolas Sarkozy se sont assurés de leurs bons sentiments respectifs, mercredi 15 décembre, au deuxième jour de la visite du président de l'UMP en Israël. Le premier ministre de l'Etat hébreu a qualifié son hôte d''ami d'Israël'. En retour, l'ancien ministre de l'économie français a pris soin, tout au long de son voyage, de manifester sa sympathie pour l'Etat hébreu. (...) Ce sont les contacts avec les hommes politiques israéliens qui ont le plus réjoui le président de l'UMP. 'J'espère que cette visite contribuera à l'amélioration des relations entre la France et Israël', a commenté Ariel Sharon devant un Nicolas Sarkozy visiblement très satisfait. Les deux hommes, qui ne s'étaient jamais rencontrés, ont discuté pendant près d'une heure et demie. (...) Accueilli en véritable homme d'Etat - 'selon un protocole largement au-dessus de celui réservé généralement à un chef de parti', note un diplomate à Jérusalem -, le président de l'UMP a aussi rencontré Moshe Katzav, président de l'Etat israélien. (...) Mais c'est le commentaire de Shimon Pérès, président du Parti travailliste, rencontré à la Knesset, qui lui sera allé droit au coeur : 'C'est toujours important de recevoir les responsables politiques étrangers, a déclaré le leader de l'opposition israélienne. Il faut regarder vers le futur'." (1/03)

En juillet 2006, Israël lançait une nouvelle et terrifiante campagne de destruction du Liban en bombardant systématiquement ses infrastructures civiles. Bien qu'ayant fait preuve d'une grande discrétion lors de l'attaque américaine contre l'Irak, Nicolas Sarkozy montait cette fois-ci au créneau pour défendre l'Etat sioniste en déclarant qu'il y avait au Proche-Orient "un agresseur, le Hezbollah, qui se comporte de manière invraisemblable". (1/04)

En retour, il se voyait félicité par les criminels de l'Etat d'Israël : "Dans ses déclarations à la radio ou à la télévision, Sarkozy se contente de singer Bush, et va répétant, à des micros complaisants 'qu'Israël a bien le droit de se défendre'. Parfois, le tartarin ajoute qu'Israël 'a non seulement le droit, mais le devoir de se défendre'. Mais dans ses conversations privées avec des dirigeants israéliens, Sarkozy va plus loin dans l'abjection. Témoin, ce récit, par le ministre israélien de l'immigration (un confrère, quoi !) Ze'ev Boïm, de l'entrevue qu'il vient d'avoir, à Paris, avec Sarkozy, et que rapporte Xavier Ternisien dans le journal Le Monde. Ze'ev Boïm : 'J'ai remercié Nicolas Sarkozy pour sa défense d'Israël et lui ai transmis les félicitations d'Ehud Olmert. Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah était responsable de l'agression. Il m'a demandé de combien de temps l'Etat d'Israël a-t-il besoin pour terminer le travail. Je lui ai répondu : une semaine à dix jours'. Pour Sarkozy, les bombes, les roquettes, les enfants déchiquetés sur les routes, ou les hommes qui tombent au combat, tout cela c'est 'du travail'." (1/05)

Sarkozy adore également les caïds de la police israélienne, au point de les inviter à Paris pour nous enseigner l'art du maintien de l'ordre :

"Les chefs de la police israélienne, Gideon Ezra et Moshe Karadi, ont quitté leur pays dimanche à destination de Paris, à l'invitation de Nicolas Sarkozy qui veut profiter de leur 'expérience' en matière de 'maintien de l'ordre'. (...) Des thèmes de coopération plus approfondie entre les services de police des deux pays seront également abordés. (...) Cela pourrait aboutir à un téléscopage. En effet, la justice française a lancé un mandat d'arrêt international contre le milliardaire israélo-franco-russo-angolais Arcady Gaydamak, impliqué dans un trafic d'armes. Après avoir observé un profil discret, où il n'acceptait de se montrer que dans son fief de Moscou, Gaydamak est apparu au grand jour ces derniers temps en Israël, où il vient de prendre officiellement la présidence du club raciste d'extrême-droite Bétar de Jérusalem. Il parle même de participer aux prochaines élections législatives. Mais on peut faire confiance à Sarkozy pour ne pas mettre en oeuvre les décisions de la justice française, et ne surtout pas demander à ses amis israéliens l'extradition du mafieux Gaydamak." (1/06)

Début 2007, la poste israélienne mettait en circulation un timbre représentant notre ministre de l'Intérieur :

"Au lendemain d’une conférence de presse donnée à Paris par Nicolas Sarkozy au cours de laquelle il exprimait sa vision de la politique extérieure française, Guysen Israël News apprenait qu’un timbre israélien à l’effigie du candidat UMP avait été créé par son comité de soutien en Israël. À l’origine de cette initiative originale, Sylvain Semhoun délégué élu UMP Israël, et conseiller élu à l’assemblée des Français de l’étranger. 'Il s’agit d’un petit geste symbolique destiné à resserrer les liens qui unissent les Français d’Israël à Nicolas Sarkozy. Nous avons pris comme prétexte l’anniversaire de N. Sarkozy, le 28 janvier, pour éditer ce timbre que l’on peut désormais trouver dans les postes israéliennes' indique S. Semhoun, (...) qui revendique par ailleurs être celui qui représente officiellement Sarkozy en Israël." (1/07)

Mieux encore, il est possible que Sarkozy ait été recruté il y a plus de 20 ans par les services secrets israéliens :

"Fin mars 2007, dans la dernière droite de l'élection [présidentielle], tous les directeurs départementaux de la sécurité publique, soit une centaine de hauts fonctionnaires, ont été destinataires d'un étrange courriel. Le futur président y était taxé, ni plus ni moins, d'avoir été recruté dans les années 1980 par le Mossad, le service secret israélien. Le texte envoyé se présente sous la forme d'une 'note de synthèse' de deux pages. Son titre : 'L'infiltration du Mossad israélien dans l'UMP. Nicolas Sarkozy : le quatrième homme.' Au-dessus, un pseudo-logo de la 'DGSE'. (...) Selon l'auteur du message, en 1978, le gouvernement de Menahem Begin aurait commandité l'infiltration du parti gaulliste pour en faire une sorte de partenaire d'Israël. L'opération aurait été montée par Rafael Eytan, maître-espion israélien. 'Trois citoyens français prédisposés à collaborer' auraient donc été ciblés : Patrick Balkany, Patrick Devedjian et Pierre Lellouche. Balkany est présenté comme le chef du 'réseau'. En 1983, Patrick Balkany aurait recruté le 'jeune et prometteur' Sarkozy, le 'quatrième homme du Mossad'. Une cinquième recrue serait venue compléter le dispositif dans les années 1990 : Manuel Aeschlimann, député-maire d'Asnières (Hauts-de-Seine)." (1/08)

Le 22 avril 2007, au premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy obtenait 82,18% des voix des Français installés en Israël (31,18% dans la France entière). Au second tour, le 6 mai 2007, ce pourcentage atteignait même 89,65% des suffrages exprimés (contre 53,06% en France). (1/09)

Cette conquête de l'Elysée par le favori de Tel-Aviv a ravi les dirigeants israéliens :

"Manifestement, l'arrivée à la plus haute fonction de l'Etat de l'ancien ministre de l'intérieur réjouit l'Etat juif. M. Sarkozy n'a jamais caché ses liens d'affection avec Israël.(...). 'Une ère nouvelle dans les relations avec la France' a titré en 'une' le grand quotidien Yediot Aharonot. 'Les origines juives du prochain président catholique français ont suscité de grands espoirs à Jérusalem', note l'éditorial (...). Pour Maariv, autre quotidien populaire, il s'agit d'une 'révolution française, grâce à laquelle un ami évident d'Israël accède à l'Elysée pour la première fois dans l'histoire de la Ve République'. (...) Le chef de l'opposition nationaliste, Benyamin Nétanyahou, a déclaré, de son côté, qu'il se considérait comme 'un ami personnel' de Nicolas Sarkozy 'depuis cinq ou six ans'. Les deux hommes se sont côtoyés lorsqu'ils occupaient tous les deux les fonctions de ministre des finances. 'Nous nous parlons régulièrement au téléphone', a affirmé à la radio le chef du Likoud." (1/10)

En mai 2007, le soir même de son élection à la présidence de la République, Sarkozy, en apparence porté par "un grand rêve de paix et un grand rêve de civilisation", lançait son projet d'union méditérranéenne : "Le temps est venu de bâtir au centre une Union méditérranéenne, qui sera un trait d'union entre l'Europe et l'Afrique. Ce qui a été fait pour l'Union de l'Europe il y a soixante ans, nous allons le faire aujourd'hui pour l'union de la Méditerrannée." Mais l'habile orateur s'abstenait de révéler ses véritables objectifs : "Emporté par son élan, Nicolas Sarkozy oeuvre à la création d'une nouvelle organisation intergouvernementale : l'Union pour la Méditerrannée (UPM). Une fausse bonne idée dont personne ne veut à l'exception du mouvement sioniste et des chefs d'entreprise en quête de protections politiques. Car derrière les beaux discours, le président français tente de réorganiser l'Union européenne autour d'un tandem franco-anglais et en ouvrant la porte à Israël, bien que ce pays ne respecte pas le droit international."

En mars 2008, "le Forum de Paris, une association créée par l'ancien président de Radio Shalom, Albert Mallet, et liée à TF1 et à Marianne, [organisait] un colloque haut de gamme sur le projet d'Union pour la Méditérranée. Parmi les orateurs, on retrouve (...) surtout l'ambassadeur André Azoulay (représentant officieux du roi du Maroc) et l'ambassadeur Elie Barnavie (représentant d'Israël). On y célèbre l'identité transméditerranéenne et l'on se gargarise avec le 'processus de paix israélo-palestinien' pour mieux faire l'impasse sur la nature du régime sioniste, la longue errance des réfugiés palestiniens au Proche-Orient, l'apartheid en Israël et dans les territoires occupés, la torture, les guerres expansionnistes, l'annexion des fermes libanaises de Chebaa et du plateau syrien du Golan." (1/11)

A l'automne 2007, lors d'une visite peu couverte par les grands quotidiens parisiens, le premier ministre israélien était reçu à l'Elysée :

"C’est donc par des termes dithyrambiques que la rencontre au sommet entre Ehoud Olmert et Nicolas Sarkozy, qui s’est déroulée ce 22 octobre, a été décrite par l’entourage du premier ministre israélien. Qualifié d’extraordinaire et d’historique, l’entretien entre les deux hommes a conforté la relation entre les deux pays qui semblent désormais pouvoir tout se dire sans craindre la langue de bois. (...) Selon un grand quotidien israélien, il semblerait en effet que 'pour la première fois depuis 40 ans, Paris est devenu un allié aussi important que Londres'. L’élection de N. Sarkozy a joué le rôle de catalyseur dans cette amitié émaillée des soutiens trop manifestes des précédents présidents concernant les positions libanaises et palestiniennes. (...) Ce matin, le Premier ministre israélien a démarré sa visite hexagonale en se rendant au square Yitzhak Rabin, dans le XII ème arrondissement, afin de visiter le monument édifié en l’honneur des 3 soldats actuellement détenus par les milices du Hamas et du Hezbollah. Il en a profité pour exprimer toute sa reconnaissance à Paris, et féliciter les citoyens français pour cette initiative. Puis, à son arrivée dans la cour de l’Élysée aux alentours de 12h30, Ehoud Olmert a été accueilli par la garde d’honneur, avant de retrouver le chef de l’État français. Avant de débuter son déjeuner de travail avec Nicolas Sarkozy, il a tenu à préciser qu’il 'existait peu de sujets sur lesquels la France et Israël étaient en désaccord'. (...) À l’issue de plus d’une heure de déjeuner, N. Sarkozy a raccompagné E. Olmert sur le perron de l’Élysée en lui donnant une longue et chaleureuse accolade. (...) Après avoir rencontré son homologue français François Fillon, et le ministre des Affaires Étrangères, Bernard Kouchner, Ehoud Olmert a clôturé cette première journée parisienne par une rencontre avec les membres du CRIF à l’occasion d’une réception." (1/12)

En novembre 2007, on apprenait que la France allait subventionner l'industrie militaire israélienne :

"Le secrétaire d'Etat français chargé du commerce extérieur, Hervé Novelli, a participé à la Sixième conférence pour l'exportation et la coopération internationale organisée par les services du Premier ministre israélien le 1er novembre 2007 à Tel-Aviv. Ce déplacement a été l'occasion de préparer le rapprochement entre Israël et la France qui devrait prendre forme lors d'une visite du président Nicolas Sarkozy en mai 2008, puis avec la participation d'une unité de Tsahal au défilé militaire du 14 juillet (...). M. Novelli était accompagné d'une importante délégation, incluant notamment Lionel Stoléru, président de la Chambre de commerce France-Israël et chargé de mission auprès du président de la république. (...) Il a annoncé (...) la création d'un Fonds commun d'investissements pour l'innovation qui pourrait être doté de 100 millions d'euros. Compte tenu de la situation particulière de l'Etat hébreu, la recherche développement commune devrait porter sur des projets à usage militaire. Dès lors, [ce fonds] serait un soutien indirect à l'armement israélien. (...) Défenseur systématique de la politique des Etats-Unis, Hervé Novelli est l'une des rares personnalités politiques françaises a avoir approuvé aussi bien l'invasion de l'Irak par les Anglo-Saxons que l'attaque du Liban par Israël." (1/13)

Les relations entre Paris et Tel-Aviv seraient ainsi devenues des plus intimes :

"En répondant à l'invitation du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), mercredi 21 novembre [2007], David Martinon a fait d'une pierre deux coups. Le porte-parole de l'Elysée a pu défendre sans peine la position déjà enviable du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, auprès d'une partie de la communauté juive. Et il en a également profité pour soigner son image de candidat UMP aux élections municipales dans la ville de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), qui abrite une vie communautaire active, et où le président de la République l'a intronisé, le 30 septembre. Devant un auditoire qui était dans l'ensemble acquis à la politique de M. Sarkozy, M. Martinon a rappelé les positions du chef de l'Etat dans la lutte contre l'antisémitisme et son engagement auprès d'Israël, deux dossiers cruciaux aux yeux des représentants du CRIF. 'Le terme de "lune de miel" n'est pas trop fort pour caractériser les relations franco-israéliennes', a assuré le porte-parole de l'Elysée, insistant à plusieurs reprises sur la singularité des positions du président envers Israël au sein de la classe politique française." (1/14)

En décembre 2007, alors que les médias français suivaient de près la visite en France de Muammar Khadaffi en diabolisant au mieux le président lybien, Nicolas Sarkozy accueillait, plus discrètement, Benjamin Netanyahu. A l'occasion de cette rencontre "très amicale", le premier sayanim de France laissait savoir qu'il partageait entièrement les estimations des services du renseignement israéliens quant à la menace nucléaire iranienne, - sans tenir compte de la publication, quelques jours auparavant, des conclusions des principales agences officielles américaines infirmant cette prétendue menace. (1/15)

Dans la foulée, Sarkozy confirmait qu'il se rendrait en Israël en mai 2008 pour fêter le soixantième anniversaire la fondation de l'Etat sioniste. (1/16) Le même jour, Netanyahu, accompagné du général Moshe Yaalon, était reçu à Paris dans les locaux de la Maison du Barreau par l'association France-Israël et par Avocats Sans Frontières, ce qui montrait "une fois de plus, la complicité généralisée dont bénéficient les étrangleurs de la Palestine de la part des institutions françaises, qu’il s’agisse du gouvernement, de sa police, ou de l’Ordre des Avocats." (1/17)

En janvier 2008, après Ehoud Olmert, puis Benjamin Netanyahu, Nicolas Sarkozy recevait officiellement Ehoud Barak. Alors que l'Etat juif imposait un blocus total de la bande de Gaza avec de désastreuses conséquences pour la population palestinienne, le ministre de la défense israélien pouvait, au cours de cette visite, s'exprimer librement dans Le Figaro, le quotidien pro-sarkozyste et pro-sioniste de Serge Dassault, et affirmer qu'il n'y avait "pas de crise humanitaire à Gaza". (1/18)

En février 2008, Sarkozy continuait à soutenir publiquement Israël, cette fois-ci lors d'un dîner au bois de Boulogne :

"Nicolas Sarkozy sera l'invité d'honneur du prochain dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le 13 février 2008, invitation habituellement réservée au Premier ministre, a-t-on appris mercredi auprès du CRIF. François Fillon sera lui aussi invité, tout comme de nombreux membres du gouvernement, mais c'est au chef de l'Etat qu'il reviendra de prononcer un discours, a indiqué à l'AFP Haïm Musicant, directeur-général du CRIF. Selon M. Musicant, c'est Richard Prasquier, président du CRIF, qui a tenu à inviter le président de la République. M. Prasquier fait partie de la délégation qui accompagne actuellement M. Sarkozy aux Etats-Unis. (...) Ce sera le vingt-troisième dîner du CRIF, qui a lieu chaque début d'année au pavillon d'Armenonville, dans le bois de Boulogne (XVIe), en présence de nombreuses personnalités politiques, religieuses et diplomatiques. (...) La tradition veut que le président du CRIF fasse un discours, auquel répond le représentant de la République." (1/19)

Devant les invités du CRIF, Sarkozy déclarait ne plus vouloir serrer la main de ceux qui refusent l'existence d'Israël :

"Interpelé sur la menace nucléaire iranienne et la sécurité d'Israël par le président du CRIF, Nicolas Sarkozy a précisé les positions françaises. Se présentant comme un 'ami d'Israël', le président a rappelé que 'la France ne transigerait pas avec la sécurité' de l'Etat juif. (...) 'Je ne serrerai pas la main à des gens qui refusent l'existence d'Israël, a-t-il affirmé sous les applaudissements." (1/20) "Il a aussi annoncé son souhait de voir confier à chaque élève de CM2 la mémoire de l'un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah, à la rentrée 2008, dans le cadre de la lutte contre l'antisémitisme. Cette proposition suscite un accueil réservé de la part des enseignants. Le syndicat UNSA-SE la qualifiait jeudi matin 'd'ânerie morbide'." (1/21)

Ce dîner au bois de Boulogne fut un succès incontestable pour l'internationale sioniste :

"
Le traditionnel dîner du CRIF, rendez-vous annuel obligé de la classe politique française toutes tendances confondues, de l’intelligentsia, des représentations diplomatiques, des dignitaires religieux des principales religions et des personnalités éminentes de la communauté, a battu le 13 février tous les records d’affluence. Plus de 1000 invités se pressaient dès 19h, allée de Longchamp, à l’entrée du Pavillon d’Armenonville. La présence exceptionnelle du chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy et de la quasi totalité des membres du gouvernement réunis autour du Premier ministre, François Fillon et du maire de Paris, Bertrand Delanoë, donnait un lustre prestigieux à cet événement retransmis en direct par plusieurs chaînes de télévision françaises et étrangères.

Arrivé vers 19h30, le président Sarkozy, tout droit rentré d’un voyage officiel en Guyane, a été accueilli par le président du CRIF, Richard Prasquier, entouré des membres du Bureau Exécutif. Après un cocktail comme toujours animé, les discours, très attendus, de Richard Prasquier et de Nicolas Sarkozy ont constitué le clou de cette soirée présentée par le directeur général du CRIF, Haïm Musicant, comme ayant un caractère exceptionnel. (...) A propos d’Israël, le président réaffirme : 'Je suis un ami d’Israël'. Et il en donne une preuve d’actualité : 'J’ai voulu que la première visite d’Etat d’un président étranger en France soit celle que va effectuer en mars prochain, Shimon Peres'. Et encore : 'La France souhaite de toutes ses forces l’entrée d’Israël dans la Francophonie'. (...) A son tour, le président de la République est chaleureusement applaudi par un public conquis. Il est bien entendu impossible de citer les nombreuses personnalités présentes au Pavillon d’Armenonville. Outre les membres du gouvernement, les représentants éminents de la plupart des partis politiques, les dignitaires religieux, les dizaines d’ambassadeurs dont ceux de Tunisie et du Maroc, très entourés, on pouvait croiser des vedettes de la chanson comme Régine ou Rika Zaraï et des hommes de plume, tels Marek Halter. Compte tenu du succès remporté cette année, nul doute que le prochain dîner du CRIF devra compter sur la pérennisation du cap mythique des 1000 invités
." (1/22)

Comme le note Thierry Meyssan, qui dirige le Réseau Voltaire, le discours de Sarkozy au pavillon d'Armenonville a confirmé un profond changement de la politique étrangère française : "Nicolas Sarkozy a présenté aux responsables et aux invités du CRIF la nouvelle politique israélienne de la France. (...). L’importance du propos a échappé aux éditorialistes français, mais pas aux chancelleries étrangères qui s’interrogent sur les fondements idéologiques et les conséquences d’un tel bouleversement. (...) Contrairement à son intitulé, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) n’est pas —ou plutôt n’est plus— représentatif de tous les juifs de France. Si, à l’époque où il était présidé par l’avocat Théo Klein, il apportait un soutien critique à l’État d’Israël, il s’est aujourd’hui transformé en simple courroie de transmission du mouvement sioniste. Désormais, il lutte contre la République française, accusant d’'assimilationnisme' les juifs républicains héritiers de la Révolution et de l’abbé Grégoire. Il agit comme un lobby à l’américaine et entretient d’ailleurs des liens étroits avec l’AIPAC et l’AJC aux États-Unis. De 2001 à 2006, il était présidé par le banquier Roger Cukierman, secrétaire général de la financière Rothschild, qui en a considérablement durci ses positions. Il est aujourd’hui présidé par le cardiologue Richard Prasquier, également lié à la dynastie Rothschild. Le dîner annuel du CRIF s’est progressivement imposé comme un événement mondain parisien. S’y montrer, c’est manifester son soutien à Israël et laisser entendre que l’on bénéficie soi-même de l’appui de ce lobby. Compte tenu de l’influence supposée de cette organisation, tout ce qui compte d’opportunistes en politique fait donc des pieds et des mains pour y être invité, quitte à payer chèrement sa place, car cette soirée de gala n’est pas gratuite. Si des parlementaires et des membres du gouvernement s’y bousculent, le président de la République ne s’y rend jamais car sa fonction lui interdit d’apporter un soutien ostensible à quelque groupe de pression que ce soit. François Mitterrand a cependant dérogé une fois à cette règle (en 1991) pour des motifs électoralistes qui ne sont pas à son honneur. Nicolas Sarkozy, quant à lui, revendique au contraire d’user et d’abuser de sa fonction de président de la République pour favoriser ses amis. Ayant déjà honoré de sa présence les réunions de divers lobbys, il pouvait bien participer à celle du CRIF. C’est donc devant un millier d’invités acquis au sionisme, ou feignant de l’être, dont la quasi-totalité de son gouvernement, que Nicolas Sarkozy a défini la nouvelle politique israélienne de la France. L’événement était retransmis en direct sur la chaîne parlementaire et sur la chaine d’opinion Guysen TV. En effet en vertu du principe du deux poids deux mesures, alors qu’Al-Manar a été interdite en France par crainte de voir importer dans le pays les conflits du Proche-Orient, Guysen TV —qui a les mêmes caractéristiques, mais au service de l’occupation israélienne— a par contre été autorisée. (...) Nicolas Sarkozy, quant à lui, opère une rupture avec ses cinq prédécesseurs. Il imagine restaurer le parti colonial, non plus dans une rivalité entre Français et Anglo-Saxons, mais au sein d’un empire transatlantique en formation, où la classe dirigeante commune aux États-Unis et à l’Union européenne ambitionne d’exercer collectivement une domination globale. Dans cette perspective, l’année 2008, qui correspond au 60ème anniversaire de la proclamation unilatérale d’indépendance de l’État d’Israël, devrait être celle d’un rapprochement spectaculaire entre Paris et Tel-Aviv. (...) En politique étrangère, la rupture sarkozyenne est donc beaucoup plus vaste qu’on ne le perçoit. Elle remet en cause les idéaux de la Révolution française. Il n’est pas sûr que les Français l’acceptent car il est des ruptures qui sont des trahisons." (1/23)

En mars 2008, c'était Shimon Peres, le président israélien, qui venait dîner à l'Elysée. En l'accueillant, Carla Bruni-Sarkozy, elle-même d'origine juive, déclarait "avoir ressenti une grande émotion" pour cet "homme exquis". (1/24)

L'hebdomadaire Paris Match, un des moteurs de la machine de propagande israélo-américaine dans l'Hexagone, révélait aussi que le chef cuisinier du palais présidentiel avait, à la demande d'un rabbin, "recouvert tous les plans de travail d'aluminium pour que les repas servis ce soir soient casher." Parmi les convives venus se régaler, pendant que la bande de Gaza crevait de faim, "d'asperges vertes et blanches sur un râpé de truffes" suivies "d'un filet de barbue aux morilles accompagné d'un risotto au parmesan", on notait Alexandre Arcady-Brachlianoff, Maurice Benguigui, Jean-Louis Borloo, Jean-François Copé, Jean-Pierre El-kabbach, André Glucksmann, Marek Halter, Arno Klarsfeld, Beate Klarsfeld, Serge Klarsfeld, Bernard Kouchner, Claude Lanzmann, Ivan Levaï, Daniela Lumbroso, Serge Moati, Eshkol Nevo, Bar Refaeli, Simone Veil et Joseph Zimet.

Shimon Peres se rendra aussi au Salon du livre qui se tenait à Paris du 14 au 19 mars 2008 et dont l'invité d'honneur était... Israël. (1/25) Certains des auteurs juifs officiellement invités par le quai d'Orsay refuseront cependant de participer à l'évènement : "A chaque édition du Salon du livre de Paris, le ministère des Affaires Etrangères et le Centre national du livre invitent une quarantaine d’écrivains du pays invité d’honneur avec les autorités du pays concerné. Ensemble, ils décident de la liste des invités. Cette année, le choix s’est porté sur 40 auteurs de fiction (roman, poésie, bande dessinée et littérature jeunesse), privilégiant les écrivains de langue hébraïque traduits et publiés en français qui vivent en Israël. (...) Le poète israélien Aharon Shabtai nous fait savoir qu’il a décliné l’invitation qui lui était faite (...). Aharon Shabtai, qui ne cache pas le dégoût que lui inspire la politique colonialiste et raciste du gouvernement israélien, a fait savoir à l’attaché culturel de l’ambassade d’Israël à Paris, ainsi qu’au journal Haaretz, qu’il ne participerait pas à ce qu’il considère un 'événement de propagande' en faveur d’Israël." (1/26)

En mai 2008, Sarkozy s'affichait au Trocadéro en compagnie du ministre israélien des affaires étrangères :

"Un concert de plein air pour célébrer le 60ème anniversaire d’Israël a réuni dimanche soir à Paris des milliers de personnes, dans une ambiance mêlant musique et politique, en présence du président Nicolas Sarkozy et Tzipi Livni. Le chef de l’Etat français a reçu Livni au palais de l’Elysée, avant de se rendre pour une brève visite de courtoisie à la tribune d’honneur de ce concert dans les jardins du Trocadéro, face à la tour Eiffel. Livni est montée sur scène pour rendre hommage à son hôte, qui affiche ouvertement son amitié pour l’Etat hébreu. 'Partageons le bonheur de voir l’amitié retrouvée entre nos deux pays', a déclaré Livni, faisant implicitement allusion aux positions par le passé souvent jugées pro-arabes de Paris. Livni a salué 'le président Sarkozy, qui représente avec tant de courage les valeurs du monde libre'. Le président français est attendu pour une visite officielle en Israël en juin. Dans un message vidéo diffusé à la foule qui agitait sous une pluie intermittente de nombreux drapeaux israéliens, Shimon Peres a rendu hommage à l’appui de la France pour la création du jeune Etat en 1948." (1/27)

A cette occasion, le quotidien Le Monde ouvrait ses colonnes à Maurice Lévy, PDG de Publicis, qui pouvait y clamer : "Israël est un pays ami né dans les souffrances, la douleur et les drames, sur sa terre d'origine et il est somme toute assez normal de manifester son amitié, comme on le fait pour un proche qui fête un évènement heureux." (1/28)

Un mois plus tard, on apprenait qu'Israël négociait son intégration à l'Union européenne depuis un an, - soit depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy :

"Le président du groupe confédéral de la gauche unitaire européenne/gauche verte nordique, Francis Wurtz, a adressé [le 11 juin 2008] une lettre à de hauts responsables européens pour leur demander des éclaircissements au sujet de négociations secrètes que mènerait depuis une année l’UE avec Israël suite à une demande de ce pays de conquérir les droits d’un quasi-Etat membre de l’UE. Cette lettre rendue publique hier est adressée, selon l’APS qui a rapporté l’information, au président Sarkozy, au président de la commission européenne Manuel Barroso et au haut représentant de la politique étrangère de l’UE Javier Solana (...) : ' Permettez-moi de m’adresser à vous au sujet d’un fait relaté dans différents organes de presse européens et qui appelle, à l’évidence, une clarification urgente. Il apparaît que des négociations secrètes sont en cours depuis un an entre l’Union européenne et les dirigeants de l’Etat d’Israël. Non pas, hélas, pour tenter de débloquer le processus de paix avec les Palestiniens - à cet égard, on ne peut que vivement déplorer l’impunité dont bénéficient les autorités israéliennes, malgré les violations lourdes et permanentes du droit international dont ils se rendent coupables -, mais pour examiner une demande proprement inimaginable de la part de Tel Aviv : celle de conquérir les droits d’un quasi-Etat membre de l’Union européenne ! Selon certaines sources, il semblerait qu’Israël ne demande rien de moins que sa participation à tous les niveaux aux réunions de l’UE sur les questions de sécurité et de dialogue stratégique ; aux délibérations du Conseil sur le Maghreb et le Mashrek comme sur les activités de l’UE au sein de l’ONU ! Tel Aviv demanderait en outre à pouvoir participer aux Conseils traitant de thèmes comme l’économie, les finances, l’énergie, l’environnement, les transports, les medias, la jeunesse, l’enseignement supérieur ; ou encore à voir constituer une structure parlementaire conjointe Union européenne - Israël... J’ajoute que l’on apprend que la demande israélienne en question date ... du 5 mars de l’année dernière ; qu’un "groupe de réflexion" s’est réuni sur le sujet le ... 4 juin 2007 ; qu’une seconde réunion s’est tenue le 9 octobre dernier pour préparer une Déclaration du Conseil. Et tout cela sans que la moindre information n’en ait été donnée à la représentation parlementaire de l’Union ! !'" (1/29)

Sur ce dernier voyage de Sarkozy en Palestine,
René Naba a pu écrire :

"A une semaine de son accession à la présidence de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy se rend le 22 juin [2008] dans son pays de prédilection, le lieu de formulation du discours fondateur de sa doctrine, la plate-forme de sa campagne électorale, le tremplin de sa trajectoire présidentielle, le point fixe de son parcours politique avec les Etats Unis d’Amérique. Un pays qu’il n’a cessé de magnifier et de glorifier à chaque étape de sa conquête du pouvoir (...), au point que cet atlantiste résolu est apparu, au delà de l’attente de ses plus empressés courtisans, ses commensaux habituels des coteries du parisianisme calfeutré, comme un philosioniste exacerbé par le néo-conservatisme américain. (...) Le premier président français de 'sang mêlé', tel qu’il se revendique, est sans la moindre contestation possible le plus pro-israélien des chefs d’Etat de l’Histoire de France, le plus honni aussi des dirigeants français au sein de l’opinion arabe depuis Guy Mollet (...). Jamais président français n’a manifesté autant d’empressement auprès des pays arabes, jamais pourtant président français n’a suscité autant d’aigreurs auprès des Arabes. (...) [Sarkozy] a cherché à déconstruire ['la politique arabe de la France'] avec le soutien actif des transfuges atlantistes, -notamment Dominique Strauss Khan, le nouveau socialiste Directeur du Fonds Monétaire International, et, Bernard Kouchner, le nouveau belliciste ministre des Affaires étrangères, ancien urgentiste des zones pétrolifères (Biafra, Kurdistan, Darfour, Gabon et Birmanie) (...). Les courbettes des dirigeants français devant les princes arabes ne doivent pas faire illusion. Fusent-elles d’un 'cheval fougueux' elles sont de peu de poids face à Dimona, le symbole de la supériorité technologique et le gage de l’hégémonie militaire absolue israélienne sur l’espace national arabe depuis 60 ans. (...) Le devoir de modestie est une mesure de salubrité publique, le devoir de lucidité un impératif de survie d’autant plus nécessaire que les coups de menton répétitifs et les déclarations pétaradantes paraissent rétrospectivement pathétiquement dérisoires sur un sujet de grande sensibilité où toute la responsabilité n’est pas exclusivement imputable aux Arabes et nulle injustice jamais infligée au peuple palestinien, à en juger par les déclarations prémonitoires des pères fondateurs de l’Etat juif qui mesuraient pleinement les conséquences de leurs actes : 'Si j’étais un dirigeant arabe, je ne signerai jamais un accord avec Israël. C’est normal: Nous avons pris leur pays. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose: Nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ?', avertissait déjà David Ben Gourion, le premier chef du gouvernement, le 18 juillet 1948, dans les semaines qui suivirent la déclaration unilatérale d’indépendance de l’Etat Hébreu. (...) Rien ni personne ne saurait occulter [une] réalité d’une cruauté amère. Pas plus l’exhibition des symboles de sa diversité, que l’affichage des belles amazones de sa garde rapprochée médiatique, pas plus le froufroutement vestimentaire de Rachida Dati, sa Garde des sceaux, que le tourbillonnement catabolique de Rama Yade, sa secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, ou le verdoyant langage de sa transfuge beur préférée Fadela Amara. Sous couvert de langage de vérité, l’homme, d’un seul élan, a décrié les Arabes, outragé les Musulmans et dénigré les Africains (...). Quoiqu’il fasse, quoi qu’il dise, désormais, (...) la rupture est consommée entre Nicolas Sarkozy et les Arabes bien avant son entrée en fonction. La désinvolture méprisante qu’il leur aura témoignée ne lui sera pas pardonnée car impardonnable un tel comportement de la part d’un chef d’Etat, de la part de ce chef d’Etat que les Arabes 'indiffèrent' (...). L’homme du renouveau est porteur d’un discours anachronique. L’homme de la rupture aura été l’homme de la brisure des illusions dont se berçaient les Arabes et les Africains sur le rôle alternatif de la France au sein du leadership occidental, comme contrepoint à l’hégémonie américaine. Sous l’effet d’une 'démocratie de l’émotion', une politique d’affichage de démagogie médiatique, la magie de la 'Patrie des Droits de l’homme' s’est dissipée, la France est démasquée : la présidence sarkozienne est une présidence cupide, le sarkozysme, un combat d’arrière-garde, une mystification, un anachronisme cathartique, nécessaire mais salutaire, une parenthèse de l’Histoire de France." (1/30)

Le fils d'Andrée Mallah tient le discours des suprémacistes juifs ayant fondé Israël et dictant depuis des décennies la politique étrangère américaine :

"L’histoire se raconte dans les chancelleries européennes. Nicolas Sarkozy, recevant le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, le 21 septembre [2007], puis suédois, Fredrik Reinfeldt, le 3 octobre, se serait livré à une véritable diatribe anti-musulmane devant ses invités. Selon mes sources, le chef de l’Etat s’est lancé dans une diatribe confuse d’une vingtaine de minutes, 'dans un langage très dur, très familier, choquant pour tout dire', contre le 'trop grand nombre de musulmans présents en Europe' et leurs difficultés d’intégration. Il a aussi décrit de façon apocalyptique le 'choc de civilisation' qui oppose les musulmans à l’occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union. Mais ses interlocuteurs, qui n’en sont toujours pas revenus, ne sont même pas sûrs de l’avoir bien compris, tant le discours était décousu. Ils en ont, en tout cas, retiré la désagréable sensation que Sarkozy, non seulement avait un sérieux problème avec les musulmans, mais avait du mal à maîtriser ses nerfs." (1/31)

L'alignement du clown de Neuilly est si flagrant que les ministres de pays arabes ne se privent pas de l'évoquer dans leur presse nationale : "Dans un entretien accordé lundi à El Khabar, le principal quotidien du pays, le ministre des Anciens combattants algériens, Mohammed Cherif Abbes, accuse à mots à peine couverts [Nicolas Sarkozy] d'être un agent à la solde d'Israël." (1/32) Dans cet entretien, le ministre avait déclaré : "Vous connaissez les origines du président français et ceux qui l'ont amené au pouvoir. Saviez-vous que les autorités israéliennes avaient mis en circulation un timbre à l'effigie de Sarkozy en pleine campagne électorale ? Le gouvernement d'ouverture que dirige M. Sarkozy, qui a vu plusieurs personnalités de gauche rejoindre un gouvernement de droite, soulève plusieurs interrogations, comme pourquoi Bernard Kouchner a décidé de sauter le pas, cela ne s'est pas fait pour des croyances personnelles. Ceci était le résultat d'un mouvement qui reflète l'avis des véritables architectes de l'arrivée de Sarkozy au pouvoir, le lobby juif." (1/33) Ainsi, "son refus de la repentance à propos du passif colonial de la France, doublé des propos désobligeants tant en France qu'au sein des instances européennes (...) de même que le forcing déployé depuis Paris pour favoriser la venue en Algérie du chanteur originaire de Constantine Enrico Macias, réputé pour ses positions pro-israéliennes, ont valu [à Sarkozy] une volée de bois vert de la part des dirigeants algériens l'accusant d'être l'otage du lobby juif. Procédé inhabituel dans les annales diplomatiques internationales, ces déclarations corrosives de membres du gouvernement sont intervenues à quelques jours de la visite en Algérie de M. Sarkozy. Bien que désavouées par le président Abdel Aziz Bouteflika, elles n'en n'ont pas moins été interprétées comme un coup de semonce déguisé à l'égard d'un homme soupçonné d'avoir opéré un retournement complet de la diplomatie française en faveur des thèses atlantistes et pro-israéliennes." (1/34)
François COSTES


Sources  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9284&type=analyse


1/01 - "Ariel Sharon refuse de rencontrer Dominique de Villepin à Jérusalem". Le Monde (France), 24 mai 2003 .

1/02 - "Sarkozy, 'candidat naturel des électeurs juifs'".
Libération (France), 04 décembre 2006.

1/03 - "Reçu en Israël en homme d'Etat, M. Sarkozy s'est posé en héraut de la lutte contre l'antisémitisme". Le Monde (France), 16 décembre 2004.

1/04 - w3.orange.fr (France), 16 juillet 2006.

1/05 - "Laisser Israël terminer le travail". CAPJPO-EuroPalestine (France), 20 juillet 2006.

1/06 - "Sarkozy appelle en renfort la police israélienne".
CAPJPO-Europalestine (France), 11 décembre 2005 .

1/07 - "Présidentielle française : un candidat à la poste".
Guysen News (Israël), 01 mars 2007.

1/08 - "Les étranges accusations d'un cybercorbeau".
Le Figaro (France), 12 octobre 2007.

1/09 - Ministère de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire / Ministère des Affaires étrangères / Ambassade de France en Israël / Consulat de France à Jérusalem, mai 2007.

1/10 - "L'arrivée au pouvoir 'd'un ami évident' est considérée comme 'un bienfait' en Israël". Le Monde (France), 08 mai 2007.

1/11 - "L'Union méditérranéenne : la rhétorique sarkozyste à l'épreuve de la réalité". Réseau Voltaire (France/Liban), 30 avril 2008.

1/12 - "Olmert et Sarkozy font le point". Guysen News (Israël), 22 octobre 2007 .

1/13 - "Coopération franco-israélienne en matière de recherche-développement militaire". Réseau Voltaire (France/Liban), 06 novembre 2007.

1/14 - "Sarkozy spokesman: France and Israel enjoy 'honeymoon'". AFP (France), 24 novembre 2007.

1/15 - "Iran: Nuclear Intentions and Capabilities". National Intelligence Estimate (USA), 03 décembre 2007.

1/16 - "Sarkozy hosts Netanyahu in Paris". Haaretz (Israël), 11 décembre 2007.

1/17 - "Quand la Maison du Barreau accueille des criminels de guerre". CAPJPO-EuroPalestine (France), 10 décembre 2007

1/18 - "Le Caire doit juguler l'afflux d'armes à Gaza". Le Figaro (France), 25 janvier 2008 .

1/19 - La Croix (France), 08 novembre 2007.

1/20 - "Le chef de l'Etat 'ne serrera pas la main à des gens qui refusent l'existence d'Israël'". Le Monde (France), 14 février 2008.

1/21 - "Au dîner annuel du CRIF, le président de la République a souhaité ouvrir les enfants à la dimension de Dieu". Le Monde (France), 14 février 2008.

1/22 - "La laïcité au centre du dîner du CRIF avec Nicolas Sarkozy". Le Crif en action (France), 14 février 2008.

1/23 - "La rupture : Nicolas Sarkozy, la France et Israël".
Réseau Voltaire (France/Liban), 17 février 2008.

1/24 - "Carla Sarkozy reçoit à l'Elysée pour son premier dîner d'Etat". Paris Match (France), 13-19 mars 2008.

1/25 - "Israël". Le Monde / Le Monde des livres (France), 14 mars 2008.

1/26 - "Israël invité d’honneur du prochain Salon du Livre à Paris : Aharon Shabtai annonce qu’il boycotte l’événement". CAPJPO-EuroPalestine (France), 12 décembre 2007.

1/27 - "60ème anniversaire d’Israël : Sarkozy et Livni pour un concert à Paris". w3.aloufok.net, 26 mai 2008.

1/28 - "Pourquoi célébrer Israël ?". Le Monde (France), 23 mai 2008.

1/29 - "Union Européenne-Israël : Francis Wurtz dévoile des négociations secrètes" - w3.alterinfo.net (France), 13 juin 2008.

1/30 - "Sarkozy en Israël le 22 juin : Le voyage d’un 'sang mêlé' dans son pays de prédilection". Blog de René Naba (France), 15 juin 2008.

1/31 - Coulisses de Bruxelles (Belgique), 14 novembre 2007.

1/32 - "Algérie : insinuations antisémites contre Sarkozy". Le Figaro (France), 27 novembre 2007.

1/33 - El Khabar (Algérie), 26 novembre 2007.

1/34 - "Nicolas Sarkozy à Alger : un rude apprentissage de la causticité algérienne". Blog de René Naba (France), 02 décembre 2007.



Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article