Crise financière : Bourse : Paris termine encore en baisse

Publié le par sceptix


 

Ce jeudi s'annonçait bien. A l'ouverture, le CAC 40 cote 2,09% . A 15 h 30, il atteint + 2,84 %.  Mais peu avant 17 heures, patatras !,  il passe dans le rouge et tous les gains de la journée s'envolent. A la clôture, il perd 1,55%. La Bourse de Londres a aussi terminé jeudi en baisse, le Footsie-100 perdant 1,21% après avoir passé la quasi-totalité de la journée dans le vert.

Scénario identique en Allemagne, le Dax finit sur une baisse 2,53%.  La raison ? Wall Street , qui a démarré à la hausse, s'est soudain calmé et est revenu à l'équilibre, douchant l'enthousiasme des Européens. 

 

«C'est une catastrophe. Les titres des assureurs et des banques mutualistes dévissent aux Etats-Unis, ce qui entraîne toute la cote ici. Il n'y a même plus besoin d'avoir des annonces pour voir les cours plonger», a expliqué un vendeur d'actions parisien.  Selon lui, ce décrochage soudain pourrait s'expliquer par la reprise des ventes à découvert (NDLR : consistant à spéculer à la baisse)  sur les valeurs financières à la Bourse de New York, alors qu'elles étaient interdites depuis le 19 septembre. 

Quant aux Bourses asiatiques, elles ont vécu une accalmie. Tokyo qui avait connu un plongeon historique de 9,38% mercredi, a clôturé jeudi en petite baisse (0,50%). La Bourse de Hong Kong a gagné 3,31% et Singapour 3,40%.

Moscou a terminé jeudi en forte hausse de 10,91%, récupérant une partie de ses pertes de la veille.

Mercredi sept grandes banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), avaient frappé un grand coup en annonçant de manière simultanée et inattendue une baisse de taux coordonnée.


Menaces sur l'immobilier et le BTP

Mais malgré le geste des Banques centrales, le problème de fond persiste: le marché interbancaire reste paralysé, car les banques ne se prêtent plus entre elles, paniquées à l'idée de possibles faillites. Les taux demandés sur ces marchés restent à des niveaux record.

En Islande, l'Etat a pris le contrôle de la première banque du pays. Avec la nationalisation de la banque Kaupthing, les trois principaux établissements bancaires de l'île sont désormais sous tutelle. Les Etats belge, français et luxembourgeois se sont rendus à nouveau au chevet du bancassureur franco-belge en difficulté Dexia, décidant d'apporter leur garantie pour lui permettre d'emprunter sur les marchés. La banque avait déjà été partiellement nationalisée la semaine dernière. L'Irlande a étendu sa garantie totale sur les dépôts bancaires à cinq banques étrangères largement implantées dans le pays.


La crise commence à se propager à d'autres secteurs de l'économie en Europe, comme l'immobilier et le BTP en France: le PDG du promoteur immobilier Nexity, Alain Dinin, a prévenu que 180.000 salariés du bâtiment pourraient se retrouver au chômage en raison d'une baisse brutale de la construction. Premier exportateur mondial, l'Allemagne a accusé une baisse de 13% de ses exportations au mois d'août.

Leparisien.fr avec AFP

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